31 ans

26 terrains de football

58 expositions

155.000 m2

700 exposants

150.000 visiteurs.

 

 

Tels sont les chiffres « froids » du Salon du 2 roues de Lyon, organisé durant quatre jours, le week-end dernier.

Cette petite entreprise non seulement ne connait pas la crise mais suscite l’envie (parfois même la jalousie) de tous les organisateurs de Salons Auto/Moto, à une époque, où ceux-ci souffrent quand ils ne ferment pas…

 

 

Alors quelle est la recette magique de Jack Monchanin ?

Travail Famille Passion !

 

Les Salons sont une cruelle alchimie impliquant de réunir au même moment, exposants et public… C’est un travail de longue haleine.

Il faut soigner les expositions tout en prospectant les exposants et en divulguant aux médias, ce que le public va trouver.

Sur le papier cela parait simple…En réalité, cela réclame énormément de travail et de vision, sentir les tendances et ce qui plaira, ou non, au public.

Faire en sorte que chaque visiteur y trouve ‘sa, ses madeleine(s) de Proust et veuille revenir année après année, pour ne rien manquer du spectacle.

Si c’était simple, le cimetière des Salons disparus au champ d’honneur, ne serait pas aussi surpeuplé.

La moto ? C’est pour lui une vie de passion, Jack Monchanin, il la connait sous tous les aspects, de première moto école de France, à multi concessionnaire, avant de reprendre le Salon de Lyon, créé par un ami il y a de cela… 22 ans et l’amener de 5.000 à 150.000 visiteurs !

Un organisateur à succès doit être l’antithèse d’un marchand de m2 et d’entrées, ce doit être un esthète qui déguste le Salon avec délice, avant l’ouverture au public, tel à Lyon, un Bocuse dégustant une nouvelle

Recette !

Dans le même ordre d’idée, il y avait Marc Nicolosi créateur de Rétromobile :

Même état d’esprit même philosophie. Cela implique aussi une générosité que les grands groupes ne peuvent pas comprendre.

Payer les transports de 600 motos pour organiser des expositions et encore des expositions, c’est apparemment une folie sur un plan économique, alors qu’en fait, c’est une des principales composantes du succès, si ce n’est « la » première.

Parmi les expositions les plus marquantes cette année à Lyon, citons les 50 ans de la Yamaha YZ, les 75 ans de Laverda, les motos Chicanos style, une extraordinaire collection de combinaisons inspirée de l’armée de terre cuite de Qin Shi Huang en Chine, une expo « 6 cylindres » Z1300, un hommage à Frédéric Fourgeaud acteur de la moto aussi charismatique que talentueux disparu injustement, il y a 1 an, m’autos, des motos au cœur automobile, MGC marque française disparue, une exposition « Dakar », les minibikes, cesmotos réduites à l’échelle 0,5 et à côté de leurs grandes sœurs échelle 1, destination Monaco, « Légendaires » avec Éric de Seynes, une exposition de Monkey, les motos ELF, un Alphajet dans le hall d’entrée, Japauto, nos amis italiens du WCRB, Cyril Neveu, la FIM, Dollar, Gauthier, Guzzi etc, etc, etc.

Rajoutons à cela la vente aux enchères qui offrait des pépites aux acheteurs et collectionneurs.…

Tout ceci prend un temps fou et une énergie toute aussi folle à organiser et là, la passion ne suffit pas.

Pour abattre ce travail considérable il faut travailler sans compter ses heures, il faut travailler dans une ambiance chaleureuse, en famille.

Jack Monchanin travaille avec sa famille de sang et sa famille de cœur… c’est un groupe ultra soudé et cela permet d’aller aux sommets.

Profitons-en pour rendre hommage à Clémence, Éric, Lisa, Philippe, Shirley sans qui…. Pas de problème sans solution et ce toujours avec sourire et bonne volonté, bravo et merci !

 

 

Conclusion : si l’art des Salons était enseigné en école de commerce ou à l’université, Jack Monchanin devrait y donner des cours.

Le plébiscite du public année après année, en témoigne et celui-ci se rend compte qu’il en a bien plus que pour son billet d’entrée.

C’est un spectacle et une fête et lorsque l’on entend parfois ça et là « regardez, l’auto et la moto sont en perte de vitesse », des scénaristes/metteurs en scène tels que Jack Monchanin, Lord March, ou bien encore Claude Michy, apportent la démonstration inverse.

 

 

Si tous les constructeurs répondent présent avec enthousiasme ce n’est pas le fait du hasard.

Si notre confrère l’Equipe a consacré un numéro spécial de 20 pages au Salon de Lyon (jeudi 7 mars), c’était du jamais vu mais c’est aussi la plus belle reconnaissance qui puisse être.

 

Patrick HORNSTEIN 

Photos : Stéphane LECREUX – Patrick HORNSTEIN

 

Remerciements à l’ASI, Luca Gastaldi, Palmino Poli, Georges Chatelain, Paolo Pacifici, Michel Lecourt, JF Baldé, Jean-Michel Bouresche, Éric Celis, Thierry Attal, Pierre-Henri Paradas, Xavier Crepet, Christophe Couet et Eddy Bessiron

 

ET MAINTENANT… PLACE AUX PLAISIRS DES YEUX !