ÉPOQU’AUTO A LYON: COMME CHAQUE ANNÉE A NOUVEAU…UNE SACRÉE RÉUSSITE

 

 

ÉPOQU’AUTO LYON A ENCORE BATTU TOUS SES RECORDS

 

L’engouement pour les véhicules anciens ne connaît pas de reflux. La 44ème édition d’Epoqu’Auto, le Salon Lyonnais organisé par l’association 3A (amateurs d’autos anciennes) a accueilli en trois jours 95.000 visiteurs, soit 10.000 de plus qu’en 2022, se rapprochant encore des plus grands d’Europe tout en restant régional, convivial, et en faisant la part belle à la compétition.

Disposant depuis l’an dernier d’un hall supplémentaire du parc Eurexpo à Bron, Epoqu’auto a paru ce week-end… déjà à l’étroit dans ses 80.000 M2, avec 850 exposants, dont près de 200 clubs de marques et 600 marchands de pièces, accessoires, miniatures, littérature, et œuvres d’art.

 

 

Cet afflux toujours croissant n’empêche pas une montée en gamme, dont témoigne la participation des maisons de vente aux enchères, étendue cette année aux motos.

L’importance économique prise par le Salon Epoqu’Auto, n’a pas empêché l’organisation de maintenir son statut associatif. Dirigée par 12 administrateurs sous la présidence de Michel Fournier, l’association 3A compte quelque 300 membres à la tête d’un patrimoine de 800 véhicules de plus de 30 ans.

Pour rassembler les plateaux du Salon, elle s’est appuyée cette année sur environ 60 clubs de marques dont les plus visibles, ont été …l’aventure Peugeot-Citroën-DS et les clubs Talbot et Cadillac Lasalle France.

 

L’ART DÉCO FACE AU ROCK AND ROLL…

 

La marque symbolisant le rêve américain offrait un plateau aussi abondant que varié avec des modèles produits de 1910 à 1980, ceux des années 50, étant les plus nombreux et les plus entourés.

A défaut des célèbres Cadillac roses d’Elvis Presley, le modèle 53 customisé pour Johnny Hallyday trônait près du hall d’entrée, à côté du podium qui déversait de la musique rock.

 

 

Le contraste des immenses pare-brise panoramiques américains avec ceux des européennes contemporaines, plats ou à peine incurvés, illustrait cruellement le retard pris par le vieux continent pendant la guerre…

Il mena à la disparition des Bugatti, Hotchkiss, Delahaye et Talbot, dont nous restons nostalgiques du style et de l’élégance raffinés, devant la vingtaine de modèles de la marque présentée par le club Talbot dans le hall 7.

 

 

Emblématique du style Art Déco, le coupé T 150 de 1938 carrossé par Figoni et Falaschi, en tenait clairement la vedette.

Un second exemplaire de cette œuvre d’art intemporelle, était d’ailleurs exposé sous le dôme d’Eurexpo.

Mais Talbot sut aussi briller en compétition avec deux modèles présentés : la T 26 C pilotée par Louis Rosier en 1948 et la 150 C victorieuse au Mans en 1950.

 

SOUS LE SIGNE DU LION

 

Peugeot déclinait un siècle d’histoire de la marque avec 31 modèles datant de 1891 (le vis-à-vis type3) à 1985 (la 205) sur le plateau populaire du hall 5.

Peugeot a fait aussi vibrer les passionnés de sport auto en marquant de sa griffe les pistes africaines avec ses 404 et 504, puis d’autres rallyes mondiaux avec les 205 T 16 et enfin aux 24 heures du Mans avec les victoires de la 905 et de la 908.

Toutes ces glorieuses voitures étaient regroupées dans la galerie d’accès aux halls 5 et 6.

HOMMAGE AU  GRAND FRANÇOIS CEVERT…

 

Pour honorer la mémoire de L’INOUBLIABLE François Cevert, disparu tragiquement il y a 50 ans, le 6 octobre 1973 lors des essais du GP des Etats-Unis, disputé à l’époque sur le circuit de Watkins Glen, le pétrolier ELF – son sponsor – avait réuni sous le titre « Le destin d’un Prince »  5 voitures ayant jalonné la trop brève carrière du grand espoir de la F1 Française.

 

Les frères CEVERT, Elie et Charles

 

Les organisateurs avaient eu la bonne idée d’inviter ses deux frères, Charles et Elie Cevert, présents et naturellement très entourés sur le stand ELF.

 

 

D’abord une Alpine 1300 S dont il partagea le volant avec son propriétaire pour terminer le rallye de l’Ouest 1967 à la 5ème place.

La March 701 Cosworth de 1970 marque ses débuts en F1 au GP des Pays-Bas, en remplacement d’un autre pilote tricolore, le Grenoblois Johnny Servoz-Gavin.

Il relaye la même année aux 24 Heures du Mans son aîné Jack Brabham au volant de la Matra MS 650. C’est avec son mentor en F1, l’Ecossais Jacky Stewart qu’il partage en 1972 la Ford Capri RS 3 Litres engagée par Ford Allemagne qu’ils mènent à la seconde place aux 6 Heures du circuit Paul Ricard.

Enfin la Tyrrell 006 Cosworth, œuvre de Derek Gardner, qu’il pilota en 1973…

 

LA PASSION QUI SOULÉVE LA MONTAGNE

EPOQU-AUTO-2023- Gérard-Gamand, le créateur dAutodiva.

 

Avec « Les rois de la montagne des années 70 » c’est le sport automobile amateur qu’a voulu mettre en avant Gérard Gamand, le créateur d’AUTODIVA, pour sa 14ème participation à Epoqu’Auto.

 

CHEVRON et MARCH des années 70

 

Snobée par les médias de nos jours, la course de côte remonte aux origines du sport automobile et reste bien ancrée dans le cœur des passionnés qui vénèrent les pilotes domptant 500 chevaux sur les routes sinueuses de montagne !

Un sport bien plus difficile et périlleux – mais attirant les foules – dans les voitures des années 70 qu’à notre époque.

 

EPOQU-AUTO-2023-Les Rois de la MONTAGNE-des-années-70. Gerard Gamand avec Mieusset, Maublanc, Pignard, Pozet

 

Les Lyonnais Jimmy Mieusset (titré de 1971 à 1975), Pierre Maublanc (1967 et 1968), Michel Pignard (1976), Marc Sourd (1981) et Marc Pozet y étaient passés maîtres et affrontaient l’Alésien Daniel Rouveyran (titré en 1969), le Rennais Yves Martin, le Picard Hervé Bayard (titré en 1970) et le Lorrain Christian Debias (titré en 1977).

Une dizaine de monoplaces et sport-prototypes évoquaient sur le stand  AUTODIVA, une époque révolue et dont les passionnés gardent toujours la nostalgie.

 

 

A la croisée des regards, l’Abarth 3000 SP V8 de 350 chevaux pilotée en 1971 par Maublanc n’a rien pu contre la Pygmée Ford 1800 de Mieusset, mais évoquait ses titres conquis en 67 et 68 sur une Abarth 2000 bien plus docile.

Le long règne des monoplaces débutait et les March 742 – importées via le MRS de Pierre Maublanc – et les F2 ultérieures restèrent pour près de 25 ans, le must des prétendants au titre.

Concluons avec une date a retenir celle de la prochaine édition d’Epoqu’Auto, sa 45ème édition se tiendra du 8 au 10 novembre 2024.

 

Jean-Paul CALMUS

Photos : Stéphane LECREUX

 

 

ÉPOQU-AUTO-2023-Cadillac-1910

ÉPOQU-AUTO-2023-Peugeot-populaires-des-années-30

ÉPOQU-AUTO-2023-Talbot-by-Chapron-1939. 

 

Le stand des motos Gnome et Rhône

 

 

 

 

 

 

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