DÉCÉS DE JEAN CLAUDE SOLA

 

 

 

Jean-Claude Sola vient de nous quitter. Né le 29 avril 1945, il allait avoir 79 ans.

Varois d’origine, c’est dans les petits rallyes de ce département qu’il commence à courir en 1967 avec sa 204 break de tous les jours !

Puis très vite il passe à la R8 Gordini, l’auto que tous les jeunes voulaient piloter, avec un coéquipier, Alain Mahé, qui va ensuite faire une grande carrière avec Bernard Darniche.

En 1968, les deux compères attaquent des plus grandes épreuves comme la Coupe des Alpes, les Cévennes, la Coupe des Pyrénées et le Var.

Jean-Claude est déjà 10ème du Championnat de France et meilleur indépendant.

Les trois années suivantes, la R8 est remplacée par une NSU 1200 TT, avec une nouvelle coéquipière et les résultats progressent.

Puis, il jongle avec la recherche de sponsors, on le verra avec une Opel Kadett Rallye, une Ford Capri au Var, avec Gomme à ses côtés, une Alfa GTV 2000 et une Berlinette Alpine jusqu’en 1973, où il arrête, faute de moyens, avec la crise du pétrole.

Entre temps, il a goûté aux circuits où il est finaliste du volant Elf au Paul Ricard, remporté par Patrick Tambay.

En 1979, il participe à la Coupe R5 Elf avec une victoire à Nogaro et à partir de 1980, on le retrouve en rallye, avec une R5 Alpine groupe 2, auto qui va lui permettre de faire le challenge Renault et de chasser les primes pour se financer.

 

 

Ténacité, fair-play, courage, passion et talent, il va lui en falloir pour disputer les deux saisons 81 et 82, où il court avec son frère Noël, mais aussi avec Chantal Liénard (ancienne coéquipière de Jean-Claude Andruet) qui va lui apporter beaucoup dans son rôle et qui deviendra sa femme, peu après.

En 1981, la paire dispute 13 rallyes et en 1982, un véritable marathon avec 19 rallyes, sur terre, asphalte et même le Monte-Carlo… sans clous qui lui permet de gagner 70 000  Francs du Trophée Pirelli-Winter (devant Guy Chasseuil).

Un manufacturier généreux puisque, en enlevant les Trophées 1ère et 2e Division, il remporte… une Ferrari 308 GTB comme 1er prix, auquel s’ajouteront les dotations du Trophée Renault. Soit près de 400.000 Francs ,qui lui permettront de courir et de rembourser ses dettes !

Il a, alors, 37 ans, et en toute logique cette place de pilote d’usine dont il rêvait, il ne l’aura pas.

Si bien qu’il pense alors à s’installer dans la vie en rachetant une pizzeria.

Ce qui n’empêchera pas Jean-Claude et Chantal de courir, encore et encore, comme au Rwanda où ils remportent la victoire.

Chaque année ils vont, bien sûr, disputer le rallye du Var !

 

 

Ces dernières saisons, en VHC, après que Jean-Claude ait monté une entreprise de travaux publics avec son fils.

Toujours entreprenant, vivant avec pleins de projets, courageux, il a pu surmonter tant d’obstacles comme plusieurs cancers et accidents de moto.

 

 

Optimiste sans limite, son dernier projet  était un chalet à la montagne, où il aimait se ressourcer et comptait réunir sa famille et ses petits-enfants.

Malheureusement, il n’a pas pu en profiter bien longtemps…

 

Ses obsèques ont lieu le vendredi 9 avril dernier, à Ste Maxime.

On ne t’oubliera pas, Jean-Claude.  

 

Jean-Claude LAMORLETTE

Photos :  MORELLI BERTIER – René ALZRA – Jean Claude LAMORLETTE

 

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