REINE WISELL OCTOGÉNAIRE.

 

 

 

 

Reine-WISSELL-©-Manfred-GIET

 

Reine WISELL, un nom oublié de beaucoup dont certains ne savent même plus que sa carrière de pilote est passée par la F1!

Né le 30 septembre 1941 à Motala au bord du lac Vättern au centre de la Suède méridionale, ce grand blond aux favoris et à la coiffure de rock star à l’époque, fête aujourd’hui son 80ème anniversaire.

Ce viking pur-sang dès l’adolescence et comme beaucoup de scandinaves a vite été attiré par les sports mécaniques.

Tout ce qui avait des roues et qui permettait d’enchaîner de longues glissades était bon à prendre dès ses débuts en compétition sur une MINI COOPER ou une FORD ANGLIA en 1962.

Trois saisons plus tard armé d’une bonne expérience acquise entre-temps, il rate de peu le titre suédois en championnat Tourisme du Groupe 5.

En 1966, il fait partie de la même cordée qu’un certain Ronnie PETERSON et opte pour la monoplace en débutant en F3 sur une COOPER, une saison au cours de laquelle il parviendra rapidement à apposer sa griffe ce qui lui permettra de pouvoir terminer la saison sur une BRABHAM plus performante.

L’année suivante sur cette BRABHAM F3, il disputera le Championnat suédois, remportera 5 manches et s’adjugera le titre en fin de saison.

Pour la saison 1968, WISELL toujours fidèle à la F3 changera de monture pour disputer le Championnat international sur une TECNO  Team BALTHAZAR RACING sur laquelle avec son compatriote Ronnie PETERSON, son ancien élève en Karting équipé de la même voiture, ils batailleront ferme pour chaque mètre carré de macadam sur les pistes européennes en alignant chacun 11 victoires tout au long de l’année.

 

TOUCHE A TOUT

Reine WISELL-24 Heures de Spa 1978-© Manfred GIET

 

Comme beaucoup de ses pilotes contemporains à l’époque, Reine WISELL dès que l’occasion s’offrait à lui, ne refusait jamais un volant, que ce soit en monoplace ou d’autres catégories selon l’adage ‘’qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse’’.

C’est ainsi que l’on le retrouva en 1969, aux volants de voitures sports, d’abord sur une CHEVRON B8 officielle, puis une LOLA T70 engagée par son compatriote Joakim BONNIER, ainsi que sur une CHEVROLET CORVETTE de la SCUDERIA FILIPINETTI aux 24 HEURES DU MANS, certes avec des fortunes diverses mais avec un potentiel certain comme le prouvent ses trois septièmes rangs  lors de sa première saison dans une discipline qu’il découvrait.

En 1970, il remit le couvert aux volants cette fois de LOLA T70, PORSCHE 908, ABARTH 2000 et FERRARI 512S, en intégrant l’écurie BONNIER et disputera en parallèle aussi des épreuves de F2 sur une CHEVRON B17 C du Team PUBLICATOR RACING.

En sport protos, il terminera deuxième sur le podium au volant d’une PORSCHE 908 aux 6 HEURES DE JARAMA, tandis que sa première participation aux 24 HEURES DU MANS sur une FERRARI 512S de la SCUDERIA FILIPINETTI, il sera victime d’un sérieux accident en raison d’un pare-brise enduit d’huile qui avait fortement réduit la visibilité.

Cette même année le vit également switcher vers la F1, en disputant d’abord deux épreuves hors championnat du Monde F1 de la série anglaise BRDC INTERNATIONAL sur une Mc LAREN M7A et M10B, sur lesquelles il tiendra la dragée haute à des pilotes aussi renommés que Howden GANLEY, Jochen RINDT ou Graham HILL.

Cela lui valut d’ailleurs d’être engagé par l’écurie LOTUS pour les deux derniers GP de la saison suite au décès tragique de leur N°1 Jochen RINDT aux essais du GP d’Italie à Monza.

Et comme entrée en matière pour son tout premier GP, celui des USA à Watkins Glen, il réalisa la performance de terminer à la troisième place sur le podium, obtenant du coup un volant de titulaire chez LOTUS pour l’année suivante sur des 72C et 72D, voire même sur la LOTUS 56B motorisée par une turbine PRATT & WHITHNEY mais avec un faible butin de 9 points récoltés en cours de saison sur les 10 GP disputés.

Pour la saison 1972, il décide de partir chez BRM où pensant trouver une voiture plus compétitive au final la déception n’en fut que plus grande, si bien qu’en fin de saison, il réintégrera l’écurie LOTUS en remplacement du décevant Dave WALKER pour les deux derniers GP mais où il ne pourra pas faire mieux que son prédécesseur..

En 1973 sur des MARCH 7, il remplaça Mike BEUTTLER blessé aux GP de Suède et de France sans grand succès avant de faire une toute dernière tentative en F1 pour son GP national en Suède en 1974 où il remplacera H-J STUCK blessé au volant d’une MARCH 741 mais dont la suspension céda à 20 tours de l’arrivée alors qu’il entrevoyait la possibilité de terminer dans les dix premiers!

En 1974, Colin CHAPMAN lui offrit un volant en F1, aux côtés de son compatriote et ami Ronnie PETERSON mais se sentant réduit au second rang, il préféra décliner l’offre poliment.

 

Reine WISELL-24 Heures Spa 1979-© Manfred GIET

 

Par la suite on le retrouvera encore aux volants de diverses voitures de sports ou de Tourisme comme des MIRAGE GR7, des PORSCHE, des CHEVROLET CAMARO, des BMW 3.0 CSi en Championnat du Monde des Marques ou en Championnat d’Europe pour voitures de Tourisme.

Par ailleurs en 1975, il remportera le titre européen GT sur une PORSCHE CARRERA GT avec l’allemand  Hartwig BERTRAMS.

Après une carrière bien remplie et longue de pratiquement vingt saisons mais où la chance n’a pas toujours été à ses côtés, cela l’a empêché d’étoffer un palmarès à la hauteur de son talent!

Il se retira sur la pointe des pieds pour se consacrer par la suite occasionnellement à des épreuves basées sur l’économie de carburant du  style’’Economy Run’’ ou encore de véhicules historiques.

 

Happy Birthday Reine !

 

Manfred GIET

Photos : Publiracing Agency

 

Reine WISELL-24 Heures Spa 1980-© Manfred GIET

Glorieux Anciens