DANS LE CADRE D’UN GP DE BELGIQUE DE F1 TOMBÉ A L’EAU AU SENS LARGE UN DOUBLE CHAMPION DU MONDE EST QUASIMENT PASSÉ INAPERÇU SUR LA PISTE.

 

 

 

Si les nombreux spectateurs présents tout au long du week-end d’un Grand Prix de Belgique de F1 qui assurément restera à jamais dans les annales par son déroulement  rocambolesque, ceux qui étaient présents le vendredi et le samedi, auront au moins eu une agréable petite mise en bouche par les tours de démonstration effectués par d’authentiques monoplaces de F1 d’une autre époque.

Et si beaucoup auront admirés la superbe livrée toute en couleurs d’une FITTIPALDI F5A datant de 1978, la plupart n’auront pas remarqué qui était à son volant durant les séances de roulage du vendredi !

 

Emerson FITTIPALDI 1980-© Manfred GIET 

 

 

En l’occurrence,  il s’agissait ni plus ni moins d’un ancien double Champion du Monde de F1 et également victorieux aux très célèbres 500 miles à d’Indianapolis, l’ex grand Champion Brésilien, Emerson FITTIPALDI, ‘Emo’ pour les intimes!

A bientôt 75 ans bien tassés, l’ancien pilote, invité pour la circonstance n’a pas hésité une seconde à venir se remettre dans le bain l’espace de 48 heure, afin de rouler sur le tracé de Spa-Francorchamps qu’il ne connaissait que de nom tant sous l’ancienne, que la nouvelle configuration et qui plus est au volant d’ une monoplace éponyme.

En effet comme le rappelle Gilles GAIGNAULT, à son époque le GP de Belgique qu’il a remporté à deux reprises sur l’un des deux circuits où il se disputait, à Nivelles-Baulers , près de Bruxelles, après avoir quitté Francorchamps en 1970, certaines années il se courait aussi à Zolder dans le Limbourg à la frontière Hollandaise.

Avant de s’installer et de revenir définitivement en 1985, dans les Ardennes sur le circuit Spadois de Francorchamps.

 

-Emerson-FITTIPALDI-©-Manfred-GIET

 

Emerson qui nous indiquait :

« Pour moi c’était une expérience unique puisque je n’avais jamais roulé à Spa et le faire dans le cadre d’une démonstration sur une F1 historique, m’a procuré beaucoup d’émotions sur ce circuit au cadre magnifique »

Et c’est un ‘ Emo’ qui se montrait enchanté et ravi, à sa descente de voiture, une monoplace qu’il avait créé avec son frère Wilson, la FITTIPALDI  d’antan.

 

FITTIPALDI Emerson-Fittipaldi F5A en 1978© Manfred GIET-

 

Heureux de retrouver à cette occasion la voiture qu’il avait piloté en Grand Prix… 43 plus tôt !

Il se remémorait le passé :

 « Cette F5 A, à en effet marqué ma carrière car c’est la meilleure COPERSUCAR (une coopérative sucrière nationale brésilienne à l’époque) FITTIPALDI qui a été construite à partir de 1978 par mon frère aîné Wilson et moi-même sous la direction de l’ingénieur Brésilien Richard DIVILA décédé en 2020. » (Voir lien).

Nous précisant :

« Au volant de cette voiture, j’ai terminé 2ème au GP du Brésil à Rio en 1978 devant mon public. Imaginez un pilote Brésilien au volant d’une voiture éponyme, c’était de la folie à Jacarapagua. »

Si Emerson n’avait jamais roulé à Spa-Francorchamps auparavant, on l’a dit, il n’en a pas pour autant raté l’occasion d’accrocher deux Grands Prix de Belgique à son brillant palmarès (14 victoires en GP F1) notamment à NIVELLES-BAULERS près de Bruxelles, circuit où il remporta la victoire en 1972 sur une LOTUS 72D et en 1974 sur une Mc LAREN M23.

Et Emerson de lâcher encore :

« Mais heureusement que la sécurité en F1 s’est incroyablement améliorée par rapport à mon époque où les accidents graves étaient courant. D’ailleurs un jour Jackie STEWART m’a confié qu’à la suite de sa grave sortie de piste à Masta lors du GP de Belgique à   Francorchamps en 1966, sous la pluie sur l’ancien grand tracé, il avait failli y perdre la vie. »

Pour terminer Emerson FITTIPALDI dont la couleur du casque s’est assombrie et les cheveux éclaircis, mit encore l’accent sur le fabuleux duel au Championnat du Monde 2021 qui se dessine entre Lewis HAMILTON et Max VERSTAPPEN et auquel il se réjouissait de pouvoir assister le dimanche.

Malheureusement la météo en décida autrement si bien que tant lui que le public restèrent sur leur faim en attendant la suite – the show must go on – au prochain numéro, soit dans l’enfer orange de Zandvoort dès ce week-end prochain.

 

Manfred GIET

Photos: Publiracing Agency