MOTOGP 2021 ET 2022 : YAMAHA : VINALES VIRÉ AVEC EFFET IMMEDIAT. DUCATI, MARTIN ENVISAGÉ EN FACTORY

VIRÉ MAIS ÇA A NÉGOCIÉ SEC!

Bon le divorce entre Vinales et Yamaha avec effet immédiat selon la formule consacrée était assez prévisible, d’une part le pilote n’a plus envie et d’autre part il tire (au GP de Styrie) un peu sur les gaz comme s’il voulait casser son moteur…

Nous avons annoncé tout ça il y a un bon bout de temps, cette séparation définitive et immédiate pouvait avoir comme conséquence une bataille d’avocats sordide (la bataille pas les avocats) et l’on verra que les dits avocats, sur un jonction évidente de leurs clients, ont évité le licenciement sec qui eut été un drame pour l’image de marque de la boîte et une dépense considérable pour le constructeur.

Par ailleurs, chez Ducati, Gigi dall’Igna a annoncé la couleur, il veut Martin en team factory et donc Bagnaia et Miller sont peut-être sur un siège éjectable…

VINALES : VIRÉ MAIS YAMAHA A LACHÉ DU LEST

VINALES S’EN TIRE TRÈS BIEN!

Les communiqués conjoints de séparation sont chiants comme la pluie et chantent aussi faux qu’un Ara enroué (normalement il cause ou il craque) mais quand ils se ressemblent comme deux gouttes d’eau, il y a des conséquences à en tirer.

 

Lin Jarvis : « À Assen, Yamaha et Viñales avaient déjà annoncé la décision mutuelle d’écourter le programme initialement prévu pour 2021 et 2022 et de le clôturer fin 2021. Un engagement a été pris par le pilote et l’équipe pour continuer jusqu’à la fin de la saison actuelle, l’équipe garantissant son soutien total et le pilote donnant le maximum afin que nous puissions terminer le projet ‘en beauté’. Malheureusement, au GP de Styrie, la course ne s’est pas bien déroulée ou s’est mal terminée. Par conséquent, après mûre réflexion, les deux parties ont décidé qu’il serait préférable pour tout le monde d’anticiper la fin de cette relation. Cette séparation prématurée donnera la possibilité au pilote d’être libre de suivre la direction future qu’il a choisie et permettra également à l’équipe de concentrer ses efforts sur les courses restantes de la saison 2021 avec un pilote de remplacement (qui reste à déterminer.) »

Jarvis ajoute le palmarès commun Vinales/Yamaha, 8 victoires, 24 podiums et deux fois troisième au général en 2017 et 2019.

En fait, dans ce fatras très corporate, il y a deux infos importantes.

La recherche de pilotes est tellement vitale chez Yamaha que Crutchlow ne remplacera pas Vinales jusqu’au dernier GP (chose dont l’Anglais est content, il n’en avait pas envie) mais va comme je l’ai déjà indiqué tenter de faire rouler des pilotes inattendus. (Dixon remplacera Morbidelli à Silverstone).

L’autre info est que même si ce n’est pas dit ouvertement, il semble bien que Vinales ait le droit, tout de suite, de piloter une autre moto, on le saura très bientôt.

Même si pour l’instant les deux guidons Aprilia ont des titulaires jusque fin 2021, rien n’empêche Vinales de faire, comme Dovizioso l’a fait d’ailleurs, des séances de tests privés sur la moto…

 

VINALES VOIT LA FIN DU CAUCHEMAR

Vinales a répondu à ces mots de Lin Jarvis (sous la dictée évidente d’un homme de loi soucieux de l’image de marque des bleus) : « Suite à notre décision mutuelle à Assen de nous séparer un an plus tôt que prévu, il a également été décidé de s’engager à terminer la saison actuelle avec un effort maximal des deux côtés. Cependant, au GP de Styrie, la course ne s’est pas déroulée comme nous l’avions espéré, et malheureusement, elle ne s’est pas bien terminée.  Après avoir étudié la situation, les deux parties ont convenu qu’il serait préférable de mettre fin à cette relation avec effet immédiat.  Je suis profondément reconnaissant envers Yamaha pour cette super opportunité. Je souhaite également les remercier pour le soutien qu’ils m’ont apporté pendant ces quatre ans et demi et je suis fier des résultats que nous avons obtenus ensemble. »

« Effort maximal des deux côtés. »… Autrement dit, Vinales part avec des sous, moins que ce qu’il aurait gagné en continuant jusqu’à Valence, mais des sous. Par ailleurs, il fait un éloge panégyrique de cette boîte qu’il vomit tellement qu’il a demandé lui-même à la quitter avec un an d’avance…

C’est ce que l’on résume dans le business avec ces mots « Il vaut mieux un bon accord qu’un mauvais procès »…

Voilà il est impensable que le pilote passe des mois sans toucher un guidon, Vinales tenait sans doute à pouvoir refaire vroom vroom le plus vite possible, quitte à ce que cela ne se fasse qu’en essais privés, ce qui a dû lui coûter un max dans la négo par ailleurs, un licenciement sec eût coûté un bras à Yamaha.

Donc on donne le dernier mot… à Joe Dassin :  https://www.youtube.com/watch?v=M8sGhwop1W8

DUCATI EN ADORATION DEVANT MARTIN

 

C’est sûr qu’il y a de quoi : Deux pole, une victoire, deux podiums en sept GP (il ne les a pas tous faits, ratant quatre GP après sa blessure à Portimao). Gigi dall’Igna est un fan absolu (point de vue que je partage depuis le titre Moto3 du pilote espagnol) : « C’est un coureur que nous avons toujours voulu avoir avec nous, depuis le début, honnêtement, nous avons beaucoup cru en lui et il fait bien mieux que ce qui serait normal pour un rookie MotoGP. Nous sommes très heureux qu’il soit avec nous. Incroyable comme il est capable de se mettre à la limite de ses possibilités. A Portimao, il aurait dû être plus calme, ce n’était que son troisième GP. Après l’accident, il s’est rendu compte qu’il n’est pas nécessaire d’être toujours à 100 % . Il a le plein soutien de l’usineLe team factory ? Probablement oui, mais cela dépend de lui et des autres coureurs. On veut toujours le meilleur dans l’équipe officielle ».

 

DALL’IGNA EST CARRÉMENT MENAÇANT POUR SES PILOTES D’USINE

 

Et bien si ce n’est pas un avertissement sans frais, ça y ressemble sacrément ! Il faut dire que forcément Dall’Igna n’a pas supporté que Ducati perde le GP d’Autriche parce que la pluie est arrivée à quelques tours de l’arrivée et que Binder a gagné parce qu’il est resté en slicks, chose théoriquement impensable mais si Blériot, Adler ou les frères Wright n’avaient rêvé que de choses possibles on mettrait toujours 21 jours à aller de France en Argentine en paquebot !

En revanche, il est rare que Gigi dall’Igna soit aussi précis. Bagnaia et Miller ont intérêt à faire des points !

Certes, Martin est loin, dixième au général avec 64 points, mais avec quatre GP de moins que Miller qui lui est sixième avec 98 points.

Bagnaia est certes deuxième au général mais à 47 points de Quartararo, Zarco à 49 !

Bref, le retour façon ouragan de Jorge Martin fait des dégâts dans les prévisions de l’écurie, il reste à priori huit GP avant la fin de la saison, il va falloir mettre les gaz chez les rouges, le danger vient de l’arrière !

Jean Louis BERNARDELLI

Photos MotoGP et DR

 

 

 

 

 

 

 

Moto MotoGP Sport