MOTOGP : ROSSI SERAIT TROP VIEUX POUR ROULER SUR L’HYPERCAR DE FERRARI ! VERGOGNA !

TROP VIEUX?

 

TROP VIEUX?

Vergogna c’est la honte en italien. Dans un pays qui a inventé l’élégance, l’art de vivre, l’art de la table, qui parle la langue la plus agréable au monde, le Toscan de Dante, qui a fait de Florence la plus belle ville au monde à la Renaissance, l’inélégance est une honte. C’est La Gazzetta Dello Sport qui révèle l’histoire.

On sait que Valentino Rossi roule déjà un peu en endurance automobile en catégorie GT avec une très belle écurie, Kessel, qui fait rouler des Ferrari 488 GTE Evo, avec des résultats intéressants d’ailleurs, le garçon est doué sur quatre roues.

 

 

Or, Ferrari va produire un missile, une Hypercar quatre roues motrices hybride, qui sera engagée en championnat du monde d’endurance et donc au Mans en 2023.

 

LA BESTIA!

 

On imagine qu’un duo italien 100% Ferrari/Rossi serait une formidable image de marque pour cette discipline et comme Rossi a dit depuis longtemps que les 24 Heures du Mans sont une de ses nombreuses envies, on l’imaginait évidemment piloter une de ces Hypercars rouges.

« TROPPO VECCHIO », TROP VIEUX…

 

« Ce sera un auto complètement nouvelle, qui ne sera pas dérivée d’une de nos hypercars routières actuelles dit Antonio Coletta, le responsable des activités sportive en GT de la marque au petit cheval cabré « Il cavallino rampante »… »

En tous cas le projet d’auto est esthétiquement superbe, chose devenue si rare en endurance dans les catégories les plus rapides.

Mais les confidences de l’homme de Ferrari à La Gazzetta vont plus loin.

« Avec tout le respect que je lui dois, je pense qu’il est dans une catégorie d’âge supérieure à celle des pilotes de ces catégories rapides en endurance. Et nous allons devoir nous battre contre des adversaires redoutables. Valentino s’amuse dans la catégorie GT, il pourrait continuer dans cette voie mais en ce qui nous concerne, nous avons déjà fait une liste de très haut vol et pour cette nouvelle auto, nous choisirons éventuellement des jeunes talents qui émergent ».

EVENTUELLEMENT…

PESCAROLO GAGNE LE MANS A 42 ANS EN 1984

C’est le mot qui figure dans le discours de ce monsieur que je ne connais pas mais qui au passage s’exprime en termes très peu diplomatiques et même pas loin d’être injurieux, méprisants en tous cas.

D’une part, mon idole et l’un de mes meilleurs amis, Henri Pescarolo, avait quarante-deux ans quand il a gagné le Mans pour la quatrième fois et sept ans de plus quand il gagne les 24 Heures de Daytona.

Donc en endurance, l’âge est au contraire un avantage car on ne gagne pas une course de 24 Heures en faisant péter des chronos mais en étant régulier sur le tableau de marche et surtout en respectant l’auto pour ne jamais s’arrêter autrement que pour les ravitos/changements de pilotes.

Quant au fait qu’une Hypercar soit évidemment plus violente à piloter qu’une GT, on peut aussi imaginer que quand on vient du MotoGP, la violence est une anecdote.

« Pesca » me dit au téléphone qu’un moto ça n’a pas de surface de contact pneus/sol et donc  ça tombe tout le temps surtout si on freine trop fort (humour à froid du garçon, j’adore) et que sur une auto les pneus sont larges, il y a une adhérence considérable et un freinage colossal.

Mais qui me rappelle quand même qu’avant de gagner au Mans, il a énormément roulé, vrai aussi.

Bref ce que dit ce monsieur Coletta est juste détestable.

Cela dit, dans son speech, il y a un mot« éventuellement »…

Et ce genre de nuance signifie que l’avis de ce monsieur n’est pas unanime chez Ferrari…

Bon, cela dit, voir Rossi faire les 24 Heures en GT ne me gênerait pas, ce serait juste dommage qu’une discipline assez peu médiatisée, sauf au Mans et encore, se passe d’un phénomène aussi mondialement célèbre que Rossi…

 

ANECDOTE SUR LES PETITS CHEVAUX CABRÉS…

LA VERSION ITALIENNE

 

Au fait, c’est un aparté amusant, mais aussi la base d’une culture de « Ferrarista » ou de Porschiste les deux marques ont comme symbole un petit cheval cabré.

Celui de Ferrari est inspiré par l’écusson de guerre de l’aviateur italien de la première guerre mondiale Baracca.

D’abord son unité de début de carrière était la cavalerie.

Il y une autre explication, belle même si elle n’est pas avérée, ce cheval, symbole de la ville de Stuttgart (la ville de Porsche !) était sur le cinquième avion allemand descendu par Baracca.

C’était la coutume à l’époque de prendre l’écusson du premier avion descendu comme « As » de l’aviation de chasse. (On devenait un as à la cinquième victoire…)

 

LA VERSION ALLEMANDE

Plus tard, Porsche reprendra ce petit cheval sur son emblème, parce que c’est le symbole de la ville de Stuttgart mais les spécialistes me disent qu’il s’agirait d’une jument et que l’inclinaison par rapport au sol n’est pas la même.

Enfin, les cavaliers de ma famille m’affirment qu’un cheval ou une jument qui se cabre ne peut pas avoir la queue relevée.

Dont acte…

JEAN LOUIS BERNARDELLI

PHOTOS DR ET TEAMS