Né le 20 avril 1961 à Milan, 8 jours après le premier voyage d’un humain dans l’espace du Russe Youri GAGARINE, Paolo BARILLA souffle aujourd’hui 60 bougies.
Comme son nom l’indique, il fait partie de la célèbre dynastie BARILLA, les fabricants des fameuses pâtes éponymes établis à Parme le long de l’autoroute E35 Milan-Bologne, où il occupe désormais le poste de Vice-Président, au sein du géant agro-alimentaire, fondé par son père Pietro.
Mais avant d’en arriver là, Paolo BARILLA et dès son plus jeune âge et alors que chez lui, il n’était évidemment question que de pâtes et de biscuits fabriqués dans l’usine familiale, il avait plutôt un penchant pour les ‘spaghettis sophistiqués métalliques’ qui composaient les échappements des blocs moteurs de compétition haut de gamme italiens….
DES PASTAS A LA PISTA…
A 15 ans, il participa au Championnat italien de Karting dont il remporta le titre en 1976 avant de passer ensuite à la F3 italienne un championnat fort disputé à l’époque et dont il remporta 3 manches.
En 1982, il est engagé chez MINARDI pour participer sur une MINARDI FLY 281B-BMW au Championnat d’Europe de F2 aux côtés de l’espoir italien Alessandro NANNINI, dont les parents étaient propriétaires de la pâtisserie institutionnelle du même nom à Sienne, mais à qui Paulo BARILLA, ne parviendra jamais à faire de l’ombre en cours de saison.
Il se tourne alors vers le Championnat du Monde d’endurance et trouve un volant chez MIRABELLA RACING sur une LANCIA LC2 sur laquelle il terminera 6ème avec Giorgio FRANCIA aux 1000 Km de Spa sous une pluie battante et un contrat d’usine à la clé pour 1984.
A l’exception de 1985, où il participera sur une ALFA ROMEO 75 au Championnat ETCC, jusqu’en 1991 il disputera bon nombre d’épreuves du Championnat du Monde d’Endurance sur des LANCIA, PORSCHE, MARCH et TOYOTA avec quelques belles victoires à son actif en Europe ou au Japon.
Mais incontestablement la plus belle victoire de sa carrière reste surement sa victoire aux prestigieuses 24 Heures du MANS, le dimanche 16 juin 1985 avec les pilotes Allemands, Klaus LUDWIG et John ‘WINTER, sur une PORSCHE 956 du Team JOEST.
Ce 16 juin ’85, il deviendra en effet aussi célèbre comme pilote que l’enseigne de l’entreprise familiale, grâce à sa victoire au pays des rillettes!
CARRIÈRE EN F1 ÉCOURTÉE.
En 1989, Gianfranco MINARDI qui le connaissait depuis l’époque F2 fait appel à ses services pour piloter la MINARDI M 189 au GP du Japon en lieu et place de Pierluigi MARTINI, malade ce qui lui ouvre les portes pour 8 Grands Prix, la saison suivante toujours chez MINARDI.
Conscient d’avoir atteint ses limites dans la catégorie reine, il fera encore deux apparitions en endurance durant la saison 1991 sur une PORSCHE 962 avant de remiser casque et gants et rejoindre ses deux frères Guido et Luca ainsi que sa sœur Emanuela à la direction de l’entreprise familiale à Parme.
L’entreprise que son père Pietro avait cédée à contre-cœur en 1971 au groupe multinational américain WR GRACE suite à la multiplicité d’émeutes et actes terroristes auxquels devait faire face l’Italie à cette époque, avant de finalement la récupérer 8 ans plus tard, grâce à l’aide financière à l’époque de la première fortune Suisse, Madame Hortense ANDRA-BÜHRLE, épouse d’un pianiste célèbre et dont les héritiers sont toujours actionnaires dans le Groupe BARILLA.
Aujourd’hui ce groupe qui possède bon nombre d’usines dans le monde est actuellement leader mondial en fabrication de pâtes italiennes, biscuits et sauces avec comme conséquence que dorénavant et mis à part des souvenirs plein la tête du sport automobile, Paolo BARILLA a un emploi du temps bien chargé en permanence, ce qui ne l’a cependant pas empêché juste pour le fun de participer au PARIS-DAKAR en 2002 sur un MERCEDES UNIMOG avec lequel il terminera l’épreuve à une belle 8ème place finale au classement ‘’camions’’ !
Tout cela fait désormais partie du passé, impliqué qu’il est dans sa fonction de vice-président au sein du prestigieux groupe agro-alimentaire homonyme dont les délicieuses nouilles qui y sont produites ne risquent pas de ‘’refroidir’’ même en soufflant 60 bougies !
Buon compleanno Paolo.
Manfred GIET-
Photos : Publiracing Agency