LUCA DE MEO ?  UN VÉRITABLE CAPITAINE A LA TÈTE DE L’ÉCURIE DE GRAND PRIX F1, ALPINE !

 

 

 

LUCA DE MEO NOUVEAU DIRECTEUR GENERAL DE RENAULT

 

Depuis la toute première monoplace de F1 Renault apparue en 1977, la Formule 1 a toujours été au cœur de la stratégie marketing de la firme au losange.

Renault, soit directement avec sa propre équipe, soit en devenant le motoriste et le fournisseur des moteurs d’autres écuries, avec du coup de ce fait, une présence quasi-permanente en Grand Prix

Et au fil des ans et des décennies, Renault a cependant toujours fait l’objet de rumeurs persistantes d’un retrait prochain…

Grand patron après grand patron, depuis le 1er à accepter l’idée proposée par son partenaire, le pétrolier ELF, Bernard Vernier Palliez (1975-1981), en passant par Bernard Hanon (1981-1985), Georges Besse (1985-1986 et son assassinat le 17 novembre par Action Directe à Paris), Raymond Lévy (1986-1992), Louis Schweitzer (1992-2005) et Carlos Ghosn (2005-2018), l’équipe Renault F1, poursuivait cahin-caha, l’aventure des GP, sans garanties d’avenir aucune, à long terme mais bien au contraire, toujours avec une épée de Damoclès suspendue…

L’arrivée, le 1er juillet 2020 du transalpin Luca de Meo, son nouveau CEO, un amoureux de la compétition, a redonné espoir à tous les fans de l’écurie, depuis rebaptisé Alpine, la marque sportive du Groupe Renault.

Très présent sur les circuits depuis son arrivée à la tête de la firme au losange, l’Italien ne manque aucune occasion d’évoquer la Formule 1, une vraie passion, à laquelle il accorde tout son crédit.

L’arrivée d’Alpine et la pérennisation du programme de la marque dans la discipline, c’est lui. Un engagement qu’il promet…  éternel sous son commandement.

« Je suis un passionné d’automobile, donc lorsque je suis arrivé à la tête de Renault, je me suis dit que je n’allais pas être celui qui allait mettre fin à 44 ans d’histoire de Renault, je ne vais pas être cet homme.» 

Et il poursuivait :

« Tant que je serai là à la tête du Groupe, les gens de la Formule 1 n’auront pas à s’inquiéter. Ils doivent seulement travailler pour créer un modèle économique rentable, pour gagner des courses. Et ce afin que l’entreprise Renault ait une bonne image. Mais c’est très clair, l’un des messages essentiels de mon côté est que nous sommes là, disons pour l’éternité, avec Alpine en Formule 1. Parce que la Formule 1 est la colonne vertébrale d’Alpine. Elle est au centre de l’entreprise. » 

 

 

D’autre part, une marque sportive comme l’est Alpine peut difficilement utiliser exclusivement la publicité pour se faire connaître et s’offrir une image. C’est la raison pour laquelle, le coût du dossier F1, comparé à celui d’une campagne de spots TV internationale, reste finalement sacrément compétitive, si l’on compare à l’incroyable exposition ‘Woldwide’ que la Formule 1 offre !

Et ce d’autant plus qu’Alpine qui a pris en F1, la suite de Renault au cours de l’hiver, affronte les géants des voitures sportives comme Aston Martin, Ferrari, McLaren ou Mercedes AMG.

A ce sujet, Luca de Meo, confie à nos confrères d’Auto Motor Und Sport :

« La valeur marketing n’a pas de prix si vous n’êtes pas en bas du classement. Si nous voulions attirer la même attention pour notre marque à travers la publicité classique, il faudrait investir des centaines de millions d’€. »

Mais d’ailleurs si Alpine a remplacé Renault, passant du coup des couleurs traditionnelles jaune et noir au…bleu-blanc-rouge de la France, le constructeur Français conserve son nom sur les moteurs –lui permettant ainsi de promouvoir la technologie hybride E-Tech.

« Renault est une marque mondiale depuis 120 ans. Nous n’avons donc nullement besoin de la faire connaître. Mais nous pouvons améliorer son image grâce à Alpine. C’est notre avant-garde. Je veux créer quelque chose avec Alpine qui crée de la valeur pour la marque principale Renault. »  

Du coup au vu de ses sérieuses ambitions pour Alpine, Luca de Meo attend des résultats en F1. Même s’il refuse de parler d’année de transition en 2021, pour lui le vrai grand rendez-vous, reste celui de 2022, avec la nouvelle réglementation technique instaurée par le pouvoir sportif de la F1, la FIA.

 


F1-2005-Fernando ALONSO devient… CHAMPION DU MONDE de FORULE 1 avec RENAULT

 

Et pour se donner le maximum de chances de briller et de revenir au sommet de la discipline, Luca de Meo, compte sur le retour en GP de l’ancien double Champion du monde, sacré avec Renault en 2005 et 2006, Fernando Alonso. Et qui depuis a brillé en endurance avec deux succès aux très prestigieuses 24 Heures du Man, assorti avec ses coéquipiers, le Suisse Sébastien Buémi et le Japonais Satoru Nakajima, d’une autre couronne mondiale, celle du WEC (World Endurance Championship)

 

F1 2021 GP BAHREIN – FERNANDO ALONSO – Equipe ALPINE

 

L’Espagnol est plus qu’un pilote dans le projet de ramener Alpine au sommet, comme le précise avec passion, Luca de Meo.

« Je lui ai demandé de nous aider à redevenir une équipe de premier plan. Son rôle est différent aujourd’hui de ce qu’il était il y a 15 ans. Son expérience, son talent et son ambition devraient nous aider à grandir. Il est fondamentalement notre parrain. Notre travail est de lui donner la meilleure voiture possible. »

Et le grand ‘Big boss’ d’indiquer :

« Il a fallu dix tours à Fernando pour trouver la limite de notre actuelle monoplace. Puis il est sorti de la voiture et nous a dit ce qui ne marchait pas, où nous devions progresser. Il est arrivé comme s’il n’était jamais parti. Vous ne pouvez pas vous reposer une seconde dans l’équipe avec lui. Assez ne lui suffit pas. »

 


GP de FRANCE- 1er juillet 1979- Jean-Pierre JABOUILLE offre à RENAULT sa 1ére victoire en F1 – Circuit de Dijon Photo : Bernard BAKALIAN.

 

A ce jour, une certitude, c’est bien la toute première fois depuis 1977 et les premiers tours de roues a Jarama en Espagne – tiens clin d’œil à ‘Nando’ – avec au volant Jean Pierre Jabouille, qu’un dirigeant du Groupe Renault s’investit autant pour son équipe de F1 !

Jabouille, le pilote Français qui apporta à Renault sa première victoire en Formule 1, le 1er juillet 1979, à l’occasion du Grand Prix de France, épreuve disputée cette année-là, sur la piste du circuit Bourguignon de Dijon-Prenois.

De Meo, assurément l’attitude d’un véritable grand capitaine, visiblement prêt en permanence à motiver ses troupes, pour lesquelles, il déborde d’ambitions…

Sûr que cela aide au quotidien dans les usines et ateliers de Viry et d’Enstone, de savoir que l’avenir est assuré !

 

Gilles GAIGNAULT

Photo :  Bernard BAKALIAN – TEAM