DÉBUTS RÉUSSIS POUR L’EQUIPE BRX DU BAHRAIN RAID XTREME DE DAVID RICHARDS

 

 

 

 

 « Le Dakar Rally fait partie des événements majeurs du sport automobile mondial ! »

 

 

Ainsi s’exprime David Richards, le patron de la firme Britannique Prodrive et qui dirige sur le Dakar, l’équipe Bahrain Raid Xtreme, David supervisant sur le terrain, le développement de la BRX sur les pistes de l’Arabie Saoudite.

Richards fut l’un des tous premiers à organiser et au Moyen Orient, le premier rallye dans cette région, c’était au Koweït, en 1976 !

Après avoir remporté le Championnat du monde des Rallyes WRC comme co-pilote du Finlandais Ari Vatanen en 1981, il s’est retiré de la compétition pour se concentrer sur le développement des activités liées au sport automobile. Il a créé Prodrive en 1984, devenue l’une des références du sport automobile mondial. David est sur ce Dakar le directeur de Bahrain Raid Xtreme, l’écurie qui participe à son tout premier Dakar Rally, avec deux pilotes chevronnés, le Français Sébastien Loeb – neuf titres mondiaux – et l’Espagnol  Nani Roma, Nani qui fait partie du cercle des trois pilotes ayant remporté le Dakar à moto et en voiture avec Hubert Auriol et Stéphane Peterhansel !

Depuis ses débuts en 1996, Roma n’a pas manqué une seule édition du Dakar Rally, fêtant cette année sa 25éme participation sur cette édition 2021.

Rencontre avec David Richards et Nani Roma pour faire le point à deux jours du but à Jeddah

 

Dakar-2021-David-Richards

 

Pourquoi David participer maintenant au Dakar Rally avec une nouvelle équipe, BRX (Bahrain Raid Xtreme) ?

« Au même titre que le Grand Prix de Monaco, Le Mans et Indianapolis 500, le Dakar Rally fait partie des événements majeurs du sport automobile mondial. Ça a donc toujours été notre ambition d’y participer. La réglementation a récemment changé en permettant aux moteurs turbo essence de participer. Quand la réglementation change, c’est toujours le bon moment pour rejoindre une compétition car les participants habitués n’ont pas un énorme avantage sur vous. »

Quelle est l’événement qui a mené BRX et le Hunter à être au départ en Arabie saoudite pour ce Dakar ?

« Nous avons commencé à réfléchir il y a deux ans, à quoi ressemblerait notre voiture si nous devions participer au Dakar Rally … Nous avons élaboré un planning et une conversation avec le Prince Du Royaume de Bahreïn à l’occasion du Grand Prix de Bahreïn de F1. Nous avonsdécidé qu’au lieu de travailler avec un constructeur – ce qui aurait été la manière conventionnelle – nous allions le dessiner nous-mêmes et que ce serait une voiture avec l’appellation de Bahreïn. A partir de là, le chemin parcouru a été incroyable. Nous avons dû faire face à un retard de six mois à cause de la pandémie de COVID-19. Car la voiture a roulé pour la première fois il y a seulement trois mois, ce qui est remarquable. Le Dakar Rally cette année est donc pour nous, une séance d’essais grandeur nature et la voiture a été remarquablement fiable jusqu’à maintenant. »

Comment l’expérience de Prodrive a-t-elle compté pour permettre à Bahrain Raid Xtreme de participer à son premier Dakar Rally ?

« Certaines personnes de l’équipe ont participé au Dakar Rally l’an dernier, y compris moi. Nous avons fait beaucoup de recherches. Le travail réalisé en amont fait toute la différence quand vous arrivez sur l’événement. Nous avons une équipe formidable avec beaucoup d’expérience, des mécaniciens aux pilotes, en passant par l’équipe logistique. Ils ont fait un job incroyable. »

Quels sont les défis rencontrés uniquement au Dakar Rally ?

« Cette course comporte de très nombreux défis. Les pilotes et copilotes doivent déployer un effort physique intense. Les voitures doivent être complètement reconstruites en soirée. Il faut aussi gérer toute la logistique et les voyages. L’équipe travaille jusqu’au moins 1h du matin sur les voitures, puis dort sous tente avant de refaire ses bagages vers un nouveau bivouac situé à 800 km. C’est non-stop donc, âmes sensibles s’abstenir ! »

 


Dakar-2021-Roma-Winocq-BRX-Bardahl

 

Nani Roma, qu’est-ce que le Dakar Rally a de tellement spécial ?

« C’est une épreuve unique, avec de nombreux défis. Voilà plus de 25 ans que j’y participe (deux victoires, une à moto et une en auto). C’est donc une partie de ma vie. Rejoindre l’équipe Prodrive et Bahrain Raid Xtreme était très important pour moi. Il y a vraiment une ambiance très amicale durant le Dakar Rally. Le soir, au bivouac, tous les pilotes s’asseyent ensemble pour raconter leur journée. Il y a un réel esprit sportif fair-play que vous ne pouvez pas observer dans d’autres sports quand la rivalité prend le dessus. Ici, les équipes s’entraident. J’ai déjà croisé Carlos (Sainz) en panne de carburant et j’ai tracté sa voiture. Je sais qu’il aurait fait la même chose pour moi. »

Quelles sont les sensations d’un pilote au Dakar Rally ?

« Nous effectuons un travail énorme et beaucoup d’essais avant la course pour être aussi bien préparés que possible. Cette année, un défi supplémentaire est venu s’ajouter quand mon copilote précédent (Daniel Oliveras) a été testé positif au Coronavirus juste avant le départ du rallye. Alex (Winocq) n’a rejoint l’équipe que le 24 décembre. Nous avons dû gérer cet élément en parallèle avec la préparation finale. Heureusement, nous travaillons très bien ensemble et on s’améliore chaque jour. Nous communiquons beaucoup et nous prenons de plus en plus de confiance chaque jour avec notre Hunter. »

Décrivez-nous la conduite au volant de Hunter…

« Quand vous pensez à toutes les personnes d’expérience impliquées dans la création de cette voiture, vous ressentez directement que c’est l’une des plus grandes équipes de sport automobile au monde, très professionnelle. Penser que c’est seulement la première course de cet Hunter dans les dunes de sable qui est impressionnant. Les forces et les performances de la voiture sont vraiment très bonnes. »

Que faut-il pour gagner le Dakar Rally ?

« L’élément essentiel n’est pas tellement la performance de la voiture mais plutôt l’aspect humain. Savoir à quel point chaque pilote est prêt à repousser ses limites. C’est une course extrêmement exigeante physiquement et ce à travers des centaines de kilomètres de parcours bosselés et de dunes abruptes, avec des spéciales d’environ 5 heures, donc cela importe de savoir ce que chaque pilote peut endurer. Je parlais avec Carlos (Sainz) au bivouac et nous sommes d’accord, c’est bien le côté humain – nos corps – qui limite nos performances et pas tellement la vitesse ou la voiture. »

 A quel point ce Dakar est-il différent de celui de l’an dernier ?

« La navigation est plus compliquée cette année, surtout avec l’arrivée du roadbook digital. L’année dernière, nous traversions davantage d’étendues désertes alors que cette année, nous faisons face à des montagnes, des routes rocailleuses et de nombreuses difficultés de navigation. »

Comment la COVID-19 a-t-elle affecté le rallye ?

« C’est très différent. Il n’y a pas d’hôtels et tout le monde doit rester ensemble, dans la bulle interne du Rallye. C’était identique, il y a 25 ans, quand j’ai participé à mon premier Dakar Rally. La communauté était très soudée. C’est l’un des aspects positifs de la COVID-19. »

 

DAKAR 2021 L’autre BRX de Nani ROMA et Alex WINCOK

 

A quarante-huit heures de l’arrivée, Nabi Roma occupe une belle position, figurant dans le Top 5, classé au cinquième rang, précédé par Stéphane Peterhansel (Mini), Nasser Al Attyah (Toyota Hilux), Carlos Sainz (Mini) et Jakub Przygonski (Toyota Overdrive).

Quant à l’autre pilote, le Français Sébastien Loeb, lui il a dû abandonner, après avoir bien lancé sa course, pointant la première semaine lui aussi dans le Top 5, avant de devoir se retirer, victime notamment de crevaisons à répétition et de manque de roues de secours, lors de l’étape-marathon sur deux jours et sans assistance.

 

Daniel ELENA

 

Mais son navigateur Daniel Elena, a déjà prévenu:

« On reviendra. Renz-vis en 2022.»

Pr3cisnt non sans humour :

« Comme le dit le dicton ‘’ On l’aura un jour, On l’aura ! On vous le promet. »

Et il concluait :

«  Merci à tous de votre soutien »

 

Gilles GAIGNAULT

Photos : ASO-DPPI-TEAM

 

DAKAR 2021- Nani ROMA va finir dans le TOP 5 pour les débuts du BRX en compétition

Sebastien LOEB, régulier a longtemps occupé  la 4ème place du provisoire

 

 

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