EN F1, L’HISTOIRE DE L’AVENTURE DE RENAULT QUI DEVIENDRA ALPINE EN 2021 (2éme partie 1987-1994)

 

 

1987

RENAULT-USINE-MOTEURS-F1-VIRY-CHATILLON

 

Les activités F1 de Renault Sport sont mises en sommeil, mais une cellule de veille est créée à l’usine Amédée Gordini de Viry Châtillon, laquelle est chargée d’étudier différents projets.

Ses travaux portent notamment sur un moteur atmosphérique de F1 dans le cadre du nouveau règlement de la discipline qui autorisera ce type de moteur de 3500 cm3 conjointement au turbo 1500 cm3.

Renault Sport discute de la faisabilité d’un tel bloc auprès de grandes écuries de F1 dans des configurations V8, V10 et V12. Le consensus penche vers le V10. Renault Sport entame alors la construction d’un V10 dénommé RS1.

 

1988

RENAULT-F1 – Usine de VIRY- L’un des bancs moteur –

 

Le moteur Renault RS1 tourne pour la toute première fois au banc d’essais le 30 janvier 1988.

Il s’agit d’un moteur avec dix cylindres en V à 67°. Renault Sport concentre ses efforts dans la recherche d’une écurie de pointe à motoriser et un accord est signé avec le très réputé Team de Franck Williams et ce avant même que les tests du RS1 soient bouclés.

 

1989

F1 1989 MONTREAL – La WILLIAMS- RENAULT de THIERRY BOUTSEN

 

Couplés aux châssis Williams FW12C et FW13, les moteurs Renault RS1 sont loués par les pilotes de l’écurie Britannique, l’Italien Riccardo Patrese et le Belge Thierry Boutsen. Dès le premier Grand Prix de la saison au Brésil, une Williams-Renault se qualifie d’ailleurs en première ligne.

Au terme d’une campagne 1989 réussie, Thierry Boutsen compte deux succès et Riccardo Patrese signe sa première pole position depuis près de six ans en Hongrie.

L’Italien termine troisième du classement général derrière les dominatrices McLaren-Honda tandis que Thierry Boutsen finit cinquième. Pour Renault Sport, le pari du retour en F1 est gagné avec la deuxième place au Championnat Constructeurs pour l’équipe Williams-Renault. Victoires du moteur Renault avec Williams au Canada et en Australie.

Le saviez-vous ? Riccardo Patrese, né le 17 avril 1954, Riccardo Patrese a longtemps détenu le record de longévité en F1 avec 256 Grands Prix disputés. Il occupe désormais le huitième rang parmi les pilotes comptant le plus grand nombre de départs, la première place revenant à Kimi Räikkönen. Mais à son époque il n’y avait que 15 GP et de nos jours, alors que de nos jours, on dépasse les 20.

L’Italien s’est imposé à six reprises au cours de sa carrière, dont quatre fois avec le Team Williams-Renault.

 

1990

F1 1993 – La WILLIAMS-RENAULT -FW13B

 

Le RS2 s’intègre encore mieux dans le châssis Williams FW13B, grâce à une réduction de ses dimensions de 4,8 cm en longueur et de 1,5 cm en hauteur. Il est également plus léger de deux kilos et la distribution passe désormais par une cascade de pignons et non plus des courroies crantées.

Malgré ces améliorations, Riccardo Patrese et Thierry Boutsen connaissent une saison difficile puisque McLaren-Honda poursuit son hégémonie alors que Ferrari et Benetton-Ford prennent l’avantage sur Williams-Renault. Victoires du moteur Renault avec Williams à Saint-Marin et en Hongrie.

Le saviez-vous ? Thierry Boutsen, né le 13 juillet 1957. Le Belge s’est forgé une réputation de pilote tenace en piste et discret en dehors. Thierry Boutsen a passé deux années de sa carrière dans l’équipe Williams-Renault, avec laquelle il a remporté les trois victoires en F1, figurant à son palmarès.

 

1991

F1 1991 La WILLIAMS-RENAULT de Riccardo PATRESE au GP des USA

 

Chez Williams, le Britannique Nigel Mansell remplace le Belge Thierry Boutsen au volant de la nouvelle FW14. En parallèle, Renault poursuit son développement avec le RS3, qui gagne encore 1,4 cm en hauteur et deux kilos par rapport au RS2. Depuis le RS1, la puissance est passée de 650 à 700 chevaux à 12 500 tr/min.

Williams-Renault regagne la deuxième place du Championnat Constructeurs, à quelques encablures de McLaren-Honda. Avec cinq victoires, Nigel Mansell termine vice-champion, tandis que Riccardo Patrese s’offre deux nouveaux succès. Victoires du moteur Renault avec Williams au Mexique, en France, en Grande-Bretagne, en Allemagne, en Italie, au Portugal et en Espagne.

 

1992

F1 1992- La WILLIAMS RENAULT CHAMPIONNE du monde avec Nigel MANSELL au HUNGARORING

 

Un excellent cru pour Williams et Renault avec le mariage parfait du châssis FW14B et des moteurs RS3C et RS4. La Williams est un concentré de technologies avec sa suspension active révolutionnaire et sa boîte de vitesses à commande semi-automatique. Le RS4, inchangé dans ses dimensions par rapport au RS3, développe 750 chevaux à près de 13 000 tr/min.

Si Riccardo Patrese s’impose au Japon, Nigel Mansell accumule lui, neuf victoires qui lui permettent de devenir Champion du Monde dès le mois d’août sur le Hungaroring de Budapest en Hongrie, théâtre du onzième rendez-vous d’une saison qui en compte seize.

Williams Renault signe le doublé en remportant le Championnat Constructeurs. Renault Sport motorise également les Ligier pilotées par Erik Comas et Thierry Boutsen. Victoires du moteur Renault avec Williams en Afrique du Sud, au Mexique, au Brésil, en Espagne, à Saint-Marin, en France, en Grande-Bretagne, en Allemagne, au Portugal et au Japon.

Doublé des Williams-Renault au Championnat du Monde des Pilotes, et Williams-Renault Champion du Monde des Constructeurs de F1.

Le saviez-vous ? Nigel Mansell, né le 8 août 1953. Nigel Mansell a fait l’essentiel de sa carrière chez Lotus, Ferrari et Williams. Enzo Ferrari disait de lui qu’il était un « garibaldien », c’est-à-dire un combattant acharné. Le Britannique a remporté trente-et-une victoires en F1, dont vingt-huit avec Williams.

 

1993

F1- La WILLIAS RENAULT d’Alain-PROST CHAMPION du MONDE 1993

 

À nouveau une saison mémorable pour Williams-Renault avec l’arrivée du triple Champion du Monde Alain Prost, qui renoue avec Renault dix ans après avoir quitté le constructeur au soir du Grand Prix d’Afrique du sud à Kyalami en novembre 1983.

Très élaboré, le châssis Williams FW15C intègre encore plus de technologies électroniques et informatiques que l’année précédente, au point d’être qualifié de « véritable petit Airbus » par Alain Prost. Le moteur RS5 délivre 770 chevaux à 13 600 tr/min. Il motorise également les Ligier des deux Britanniques, Martin Brundle et de Mark Blundell.

Alain Prost s’impose à sept reprises pour s’assurer une quatrième couronne mondiale. En parallèle, son équipier Damon Hill obtient trois succès et les deux hommes cumulent vingt-deux podiums pour l’équipe Williams-Renault.

Victoires du moteur Renault avec Williams en Afrique du Sud, à Saint-Marin, en Espagne, au Canada, en France, en Grande-Bretagne, en Allemagne, en Hongrie, en Belgique et en Italie. Williams-Renault conserve les titres de Champions du Monde chez les Pilotes et les Constructeurs.

 

1994

Ayrton SENNA dans la WILLIAMS-RENAULT – Photo :  Bernard BAKALIAN

 

L’année terrible. NOIRE…

Damon Hill termine à un petit point seulement du titre mondial après un duel homérique l’opposant à Michael Schumacher. Le Britannique totalise six victoires au volant des Williams FW16 et FW16B motorisées par le Renault RS6 tournant à 14 500 tr/min à plein régime.

Mais 1994, reste pour le monde entier, l’année du drame d’Ayrton Senna, recrue du Team au début de cette saison, victime le dimanche 1er mai, d’un accident fatal à Imola lors du Grand Prix de Saint Marin. Le Brésilien avait auparavant signé ses trois dernières pole positions avec Williams-Renault.

Après une période de deuil, Ayrton Senna est remplacé par David Coulthard, puis Nigel Mansell qui s’impose une dernière fois avec la Williams-Renault en Australie. Sans effusion de joie, comme c’est parfois le cas en F1.

Avec les Ligier-Renault, les Français Éric Bernard et Olivier Panis inscrivent treize points. Victoires du moteur Renault avec Williams en Espagne, en Grande-Bretagne, en Belgique, en Italie, au Portugal, au Japon et en Australie.

Le saviez-vous ? David Coulthard, né le 27 mars 1971. David Coulthard a connu un véritable baptême du feu en devant remplacer Ayrton Senna chez Williams-Renault pour ses débuts dans l’élite en 1994. L’Écossais a relevé le défi tout en devant attendre l’année suivante pour signer sa première victoire en F1 à l’occasion du Grand Prix du Portugal disputé à Estoril

 

Fin de la deuxième partie. La suite des demain

 

Gilles GAIGNAULT

Photos : RENAULT – ELF – Bernard BAKALIAN

 

RAPPEL DE LA PREMIÈRE PARTIE

EN F1, L’HISTOIRE DE L’AVENTURE DE RENAULT QUI DEVIENDRA ALPINE EN 2021 (1ére partie 1977-1985)

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