La deuxième vague, deuxième phase ou encore le rebond de l’épidémie de Covid-19, appelez cela comme vous voulez, frappe l’Europe de plein fouet.
Le climat est redevenu anxiogène, non pas par crainte d’être en contact avec le virus, mais par crainte de subir de nouvelles restrictions drastiques, qui se décident en ce moment même au sommet de l’État, et qui ne seraient pas sans conséquences.
Avec cette annonce d’un second confinement qui risque comme me le souffle Gilles Gaignault, de peser lourd…très lourd, à l’heure des comptes !
Comment être sécurisé lorsqu’en deux jours, le discours a radicalement changé, passant successivement de « reconfinement total exclu » à « reconfinement modéré envisagé » pour finalement finir par… « reconfinement total » !
Bref, tout le monde était suspendu aux lèvres du Président de la République qui s’est exprimé ce mercredi, à 20heures, plongeant la France dans un marasme …
L’optimiste que je suis, a eu du plomb dans l’aile… avec cette annonce violente !
Les différents championnats ont débuté – ou se sont poursuivis – cet été, il y a moins de 5 mois pour la plupart.
Le calendrier n’a jamais été aussi condensé, les grandes classiques d’Endurance, 24 Heures du Mans, 24 Heures du Nürburgring, Petit Le Mans, 24 Heures de Spa, ont pu avoir lieu malgré les restrictions en vigueur mais sans ambiance… à huis clos !
On a le sentiment d’avoir eu très chaud d’ailleurs pour l’épreuve Belge, car le Circuit de Spa a fermé ses portes lundi dernier au lendemain des 24 Heures !
Les 12h30 VW Fun Cup, programmées ce week-end, n’ont pas eu cette chance et ont été annulées…
La saison 2020 de l’European Le Mans Series et de Michelin Le Mans Cup s’achèvent ce week-end à Portimão, et là aussi le soulagement sera grand lorsque le drapeau à damier s’abaissera.
Certains championnats sur la scène Française et Européenne n’en ont pas encore terminé, comme le Championnat de France GT dont la finale doit se disputer à Lédenon dans une semaine et demie, le GT World Challenge Endurance au Paul Ricard, la semaine suivante, mais aussi l’Ultimate Cup Series dont trois manches à l’étranger sont au programme, Navarra, Portimao et Estoril jusqu’à mi-décembre.
L’incertitude règne autour de ces événements qui pourraient pâtir des restrictions qui ont été annoncées ce mercredi soir et ce dans la mesure où il est à partir de ce jeudi minuit interdit de se déplacer avec le confinement et d’autre part tous les déplacements entre régions sont totalement INTERDITS!
Nous espérons de tout cœur que ces saisons pourront s’achever comme prévu. Dans le cas de l’Ultimate Cup Series, le promoteur envisage de remplacer les deux manches Portugaises par une épreuve sur le Circuit Paul Ricard en décembre.
Voici pour l’état des lieux. Je ne saurais conclure cet article sans y aller dans mon commentaire.
Les sports mécaniques brassent énormément de monde, que ce soient les membres d’organisation, les pilotes, le staff des équipes, les médias, etc. avec des nationalités différentes.
Toutes ces personnes se croisent, prennent des avions, des trains et pourtant, les cas positifs se sont avérés extrêmement rares grâce au protocole mis en place par les championnats et grâce au respect exemplaire de tous les acteurs.
Il serait dommage de mettre en péril des secteurs entiers, notamment le sport automobile, dont les comportements, rappelons-le, ont été exemplaires.
Enfin, je doute qu’une signature apposée en bas d’une lettre de désarroi garantisse la pérennité du sport automobile français à l’horizon 2021 car oui, les inquiétudes sont grandes dans les paddocks quant à la saison à venir…
Si la saison 2020 a été finalement sauvée, les contrats étant signés, pas sûr que pour 2021, tous les promoteurs, toutes les équipes et leurs pilotes parviennent à conserver leurs partenaires et sponsors.
Bien des entreprises et leurs patrons, parfois pilotes gentlemen, n’ayant qu’une idée … celle de sauver leurs sociétés face à la grave crise qui s’annonce eu égard aux décisions des différents gouvernements
Florian DEFET
Photo : Jérôme CONTOU