IL Y A 35 ANS, LE GP D’ALLEMAGNE AU NÜRBURGRING ENREGISTRAIT DEUX PREMIÈRES MAIS AUSSI DEUX CLAPS DE FIN !

 

 

 

Inauguré en 1984,le nouveau Nürburgring raccourci de 17,600 Km, avait accueilli le Grand Prix d’Europe avant de réorganiser le GP d’Allemagne qui avait déserté à Hockenheim, durant neuf ans après l’accident de Lauda en août 1976.

Un nouveau tracé que découvraient pour l’occasion BELLOF-ROTHENGATTER-MARTINI-ACHESON et BRUNDLE parmi les 27 pilotes engagés pour la 9ème manche de la saison 1985 de F1.

Un GP qui eut la particularité de se dérouler le week-end du 3-4 août sous des conditions typiques à l’Eifel Allemand, temps frais, pluie et soleil et avec comme première surprise, l’étonnante première pole position de sa carrière réalisée par l’Italien Teo FABI sur une TOLEMAN TG 185-HART, loin d’être un foudre de guerre à l’époque et devançant le Suédois Stefan JOHANNSSO, le partenaire d’ALBORETO chez FERRARI, de 1,2 seconde!

A remarquer que les trois premières lignes de la grille de départ étaient constituées de six constructeurs différents avec la Toleman de Fabi, la Ferrari de Johansson, la Mc Laren de Prost, la Williams de Rosberg, la Lotus de Senna et enfin la Brabham de Piquet.

Si finalement, le regretté Michele ALBORETO remporta ce Grand Prix sur sa FERRARI 156/85 après avoir s’être emparé du leadership à 23 tours de l’arrivée, alors que les leaders successifs Rosberg (Williams) et Senna (Lotus) avaient du baisser les voiles, à la suite des problèmes techniques, cette seconde victoire de la saison de Michele relançait la bataille pour le titre entre lui et Alain PROST et qui en fin de saison tomba dans l’escarcelle du Français en Grande Bretagne à BRANDS HATCH.

Mais l’autre fait marquant de ce GP restera l’engagement de trois RENAULT RE 60, dont deux 60B pour les pilotes officiels Patrick TAMBAY et Derek WARWICK et la devancière RE 60 pour le Français François HESNAULT qui avait débuté en F1 en 1984 chez LIGIER avant de se retrouver en 1985 chez BRABHAM, jusqu’au Grand Prix de Monaco, avant d’être remercié et remplacé par le Suisse Marc SURER

Et si RENAULT l’avait engagé pour ce GP, ce fut avant tout et comme me le rappelle l’ami Gilles GAIGNAULT – notre encyclopédie –  à la demande du pétrolier ELF, dans le but de tester les premières retransmissions d’images via une caméra ‘’inboard’’ montée par l’équipe du cameraman Alain BOISNARD, de façon plutôt artisanale sur la face latérale droite de la voiture ce qui à l’époque constituait une véritable révolution alors qu’actuellement cela fait partie intégrante de tout reportage retransmis en direct.

Il y avait bien eu auparavant des caméras montées sur les cockpits afin de réaliser soit des séquences publicitaires soit pour les besoins de réalisations de films du type GRAND PRIX, mais jamais en live comme ce fut précisément le cas au Nürburgring en 1985.

Cette première ne dura cependant que l’espace de 8 tours avant que François HESNAULT ne soit victime de problèmes d’embrayage qui le contraignirent non seulement à l’abandon mais du coup également à sa retraite en F-1 puisque à la suite de ce GP d’Allemagne 1985 la FIA n’autorisa plus l’engagement d’une troisième voiture par écurie.

Ainsi ce GP d’Allemagne d’il y a 35 ans, aura été marqué certes à des titres divers par des premières mais également  par deux claps de fin, d’une part en ce qui concerne la fin de carrière en F1 de François HESNAULT et d’autre part de ne pouvoir engager une troisième voiture par un constructeur, en l’occurrence RENAULT.

Manfred GIET

Photos : Publiracing Agency

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