MARCO APICELLA SOUFFLE 55 BOUGIES APRÈS UNE CARRIÈRE OÛ LA CHANCE NE LUI A PAS TOUJOURS SOURI

 

 

 

Né le 7 octobre 1965 à Bologne, Marco APICELLA fête ce jour, son 55ème anniversaire soit 20.000 jours au compteur.

Un compteur qui a été pour lui un outil de travail durant un quart de siècle sur les continents européen et asiatique.

Depuis l’âge de 16 ans, en effet, le Bolognais s’est laissé séduire par le sport automobile en faisait ses premières armes sur les pistes de Karting qui pour beaucoup de jeunes était la play-station de l’époque et avant l’heure !

Après avoir râpé les pistes de 1981 à 1983 sur son kart et avoir découvert des sensations fortes tous les week-ends, il grimpa rapidement les échelons non sans avoir démontré et prouvé un talent certain qui l’animait.

Etape suivante, la F3  italienne d’abord puis européenne et qui était à l’époque, une véritable fourmilière, où il fallait se faire une place mais où il put toutefois démontrer son réel talent aux volants des RALT ou des DALLARA, en terminant vice-champion d’Italie en 1986, derrière son compatriote Nicola LARINI, après un Championnat difficile, où il fut confronté à d’autres pointures comme CAFFI, CHIESA, MODENA, BERTAGGIA ou CAPELLO.

Avec comme objectif d’accéder à la F1, à 22 ans APICELLA accéda alors à la F3000, l’antichambre de la catégorie suprême en débutant chez EURO VENTURINI sur une DALLARA.

Mais avec un faible et bien modeste butin d’un seul point en fin de saison !

 


F3000 – Marco APICELLA en 1989 chez FIRST RACING-© Manfred GIET.

 

Entre 1988 et 1990, il disputera trois autres saisons en F3000, recruté par Lamberto LEONI le patron de l’écurie FIRST RACING sur une MARCH 888 et des DALLARA 89D et 90 D et il montera à huit reprises sur les podiums avant de passer en 1991 chez Paul STEWART qui lui confia une LOLA, récoltant au passage deux nouveaux podiums mais malheureusement pour lui jamais sur la plus haute marche tandis qu’au Championnat international son meilleur classement final restera un quatrième rang obtenu en 1989.

Chez Paul STEWART avec sa LOLA en 1991, Marco ne trouvera pas plus son bonheur, exception faite de deux podiums, ce qui l’incita à tourner la page européenne, pour s’en aller tenter sa chance au pays du Soleil levant, le lointain Japon, tout comme quelques autres pilotes européens qui n’hésitèrent pas à aller affronter les Nippons sur leur terrain dans les séries F3000 Japonaises au niveau très relevé !

Engagé par l’équipe DOME pour trois saisons, en 1992, 1993 et 1994, Marco APICELLA avança rapidement au grade de pilote d’essai officiel du constructeur basé à Kyoto.

Ses débuts furent toutefois laborieux, non pas, parce qu’il n’avait pas le niveau mais souvent parce que la mécanique en décidait malheureusement pour lui, autrement…

Sur une Dome-Mugen Honda, parfois ‘expérimentale, il obtiendra une victoire et se hissa à trois reprises sur la troisième marche du podium en 1992 avec un 10ème rang final au Championnat en fin d’année et face à une rude concurrence.

L’année suivante, grâce à deux victoires et trois autres podiums, Marco loupa le troisième accessit final non sans avoir éveillé pas mal d’intérêt sur le vieux continent.

 

F1 APICELLA-GP d’Italie 1993 sa carrière en F-1 prend fin après 800 mètres-© Manfred GIET

UN RECORD QUE PERSONNE NE SOUHAITE BATTRE.

 

Puis survint pour lui, une opportunité unique début septembre 1993, lorsque Eddie JORDAN, fit appel à ses services pour piloter au Grand Prx d’Italie la JORDAN 193 que Thierry BOUTSEN avait délaissée à l’issue du GP de Belgique fin août, une opportunité de se rappeler au bon souvenir de tous et qui plus est face à son public transalpin.

En 1993, le Team JORDAN RACING en difficultés financière était à l’affût du moindre ‘Penny et chaque bailleur de fonds était le bienvenu, si bien qu’après CAPELLI et BOUTSEN, APICELLA fut le troisième pilote pour le deuxième baquet derrière l’inamovible BARRICHELLO, d’une liste que clôturèrent finalement, NASPETTI et IRVINE, soit une situation comme à Disneyland !

 

F1 APICELLA et BARRICHELLO en charmante compagnie© Manfred GIET

 

Si Marco APICELLA saisit l’opportunité, l’aventure s’avéra catastrophique au point qu’à ce jour, on l’identifie comme étant le pilote détenant la plus courte carrière de l’histoire de la F1 !

Qualifié 23ème  sur 26 et à cinq dixièmes de son chef de file, le Brésilien Rubens BARRICHELLO, cette première et unique tentative en F1, s’acheva après … 800 mètres seulement, à la suite d’un carambolage monstre qui décima la grille de départ de cinq voitures dont les deux JORDAN !

Et c’est ainsi que ce qui devait aurait dû être le premier chapitre en F1 pour le plus Japonais des Italiens, se termina au bout de quelques secondes … en  véritable cauchemar!

LE JAPON EN GUISE DE RIDEAU 

 

L’échec d’un rêve éphémère de carrière en F1 surmonté, Marco APICELLA décida de retourner au Pays du soleil Levant, sa seconde patrie, pour y poursuivre sa carrière et en rejoignant d’autres espoirs européens, comme Andrew GILBERT-SCOTT, Tom KRISTENSEN,  Mika SALO, Ralf SCHUMACHER, Norberto FONTANA et Pedro DE LA ROSA dont les quatre derniers cités, furent tous acteurs dans la catégorie suprême, la F1, par la suite !

Bien intégré chez le constructeur DOME en 1994 en plus des trois victoires acquises, Marco remporta aussi le titre en FORMULA NIPPON devant SCOTT, Mika SALO et Tom KRISTENSEN, tout en contribuant comme pilote d’essai au projet F1 de DOME, toutefois vite abandonné et ce faute des moyens financiers nécessaires.

En 1995 toujours en FORMULA NIPPON, l’équivalent de la F3000 Internationale, il quitta DOME pour le Team 5ZIGEN et terminera 13me au classement final grâce à deux podiums avant de poursuivre en 1996 toujours chez 5ZYGEN par un 16ème rang final derrière le Champion, Ralf SCHUMACHER.

Se partageant régulièrement entre l’Italie où il participa au Championnat national F3000 et le Japon, sa dernière saison chez les Nippons, il la disputera chez STP STELLAR en 1997, qu’il terminera par six classements dans les points et un 12ème rang final.

 

ENDURANCE ET GT POUR TERMINER SA CARRIÈRE

F1 APICELLA-24 Heures du Mans 1999 Riley-Scott-© Manfred GIET

 

A partir de 2000 jusqu’à son retrait définitif en 2009, Marco APICELLA en véritable ‘’racer’’ qu’il était changea complètement de discipline en abandonnant la monoplace, pour se consacrer aux voitures de super-tourismes, super GT et autres sports-protos, soit dans son pays d’adoption le Japon mais également en Europe, où il participa à des épreuves FIA Sportscar ou LMS sur des marques comme TOYOTA, LAMBORGHINI MURCIÉLAGO ou encore RILEY-SCOTT.

A son actif, on soulignera aussi cinq participations aux 24 HEURES DU MANS.

Même si Marco APICELLA n’a jamais affolé les statistiques et qu’il n’a pas toujours réussi à exprimer son talent ,son nom restera néanmoins affiché au tableau des pilotes talentueux italiens.

 

Buon Compleanno Marco

 

Manfred GIET

Photos: Publiracing Agency

 

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