Cette nouveauté de l’ACO tant attendue permet de mettre en piste les 24 meilleurs voitures, six dans chacune des quatre catégories, afin de leur permettre un vrai tour de vitesse pure en limitant les difficultés du trafic en piste.
En fait elles ne seront que 23, puisqu’il n’y a que cinq engagée en LMP1, et donc toutes qualifiées pour cette Hyperpole.
Elle se déroule sur 30 minutes et les voitures bénéficient d’une allocation de 8 pneus supplémentaires. On peut donc s’attendre à deux runs par voiture, avec éventuellement un changement de pilote.
LMP1 :
Gustavo Menezes part sur la Rebellion n° 1, Louis Deletrazsur la 3, Tom Dilmann sur la ByKolles, tandis que Kobayashiet Nakajima prennent le volant des deux Toyota 7 et 8.
Les deux Toyota terminent en tête le tour d’installation. Les Aston partent avec un tour de retard… Kobayashi colle 1,5 seconde à Nakajima, mais reste en 3’15’’920 moins vite que le record de 2018. Louis Deletraz passe en 3’20’’ tandis que Menezes bat les Toyota de 98/1000.
Au troisième tour, Kobayashi reprend la pole en 3’15’’267 pour 0,555 seconde devant la Rebellion.
Les Toyota changent de pneus à 10 minutes de la fin. Louis Deletraz s’arrête à 6 minutes de la fin et sort de la voiture.
LMP2 :
Paul di Resta va qualifier la United Autosport N°22, tandis qu’Alex Brundell occupe le baquet de la deuxième voiture du team, Jean-Eric Vergne prend le volant de la G Drive N°26, Kenta Yamashita pilote la High Class Racing, et Will Stevens conduit, lui, la Jackie Chan et Nick de Vrieq, la Racing for Holland.
Paul Di Resta mène à l’issue du premier tour. Il ne sera pas délogé. Jean-Eric Vergne signant le deuxième chrono derrière Di Resta.
Nick De Vries fait un spectaculaire bac à gravier au virage Porsche mais s’en sort tout seul, sans s’arrêter avec beaucoup de dextérité pour éviter le mur!
Un peu plus tard, la voiture est au ralenti sur le circuit. Alex Brundle améliore et prend la 4éme place. Finalement, De Vries, débarrassé de ses soucis, attaque comme un fou et déloge Vergne de la deuxième place.
A noter que les cinq premières voitures sont en Michelin tandis que la Jackie Chan, sixième roule en GoodYear.
GTE Pro
Les Aston Martin sont prises en main par Marco Sorensen et Alex Lynn, Les deux Porsche par Gianmaria Bruni et Michael Christensen, James Calado sur la Ferrari AF Corse N° 51, Sam Bird sur la voiture-sœur, la seconde Ferrari AF Corse N°71,
James Calado mène après le premier run. Mais Sam Bird sur la deuxième Ferrari, le bat… Et coup de tonnerre, la Porsche de Gianmaria Bruni, surnommé par certains l’extraterrestre, va plus vite que tout le monde alors que les Aston n’ont toujours pas fait un tour complet.
Les Aston passent enfin la ligne de chronométrage avec le quatrième temps et Marco Sorensen, le deuxième derrière la Porsche de Bruni. Il améliore au tour suivant, mais toujours sans prendre la tête. Finalement Gianmaria Bruni et Porsche conservent largement la tête, tandis que la Ferrari de Calado remonte à la deuxième place.
Alors qu’elles avaient fait la course en tête durant les essais libres, les Aston Martin sont rentrées dans le rang. Nul doute que l’expérience de la BOP, modifiée à l’issue des essais l’an passé en défaveur des Aston, a laissé des traces dans l’esprit des anglais. Il vaut mieux garder les munitions et gagner la course.
GTE Am
Charles Eastwood sur l’Aston TF Sport 90, Come Ledogar Ferrari 61, Ross Gun sur l’Aston 98, Benjamin Barker sur la Porsche Gulf, Matt Campbell sur la Porsche Dempsey. Matt Cambell signe le deuxième temps GTE Pro et GTE AM confondu. Mais rappelons que les GTE Am partent sur la grille derrière les GTE Pro.
Côme Ledogar sur la Ferrari 61 s’empare de la tête dans son avant dernier tour. A noter qu’il est plus rapide que certaines GTE Pro. Il ne sera pas battu par les Porsche et les Aston pourtant très agressives…
Globalement les pilotes se déclarent enchantés de cette possibilité d’avoir quelques tours, avec deux trains de pneumatiques « gratuits » et sans trafic.
Mais c’est sans aucun doute à mettre en perspective avec les sentiments de leurs coéquipiers qui n’ont pu prendre le volant en cette fin de matin
Patrick MARTINOLI
Photos: Thierry COULIBALY