PIERRE GASLY, LE TREIZIÈME PILOTE FRANÇAIS VICTORIEUX EN GRAND PRIX F1

 

 

 

En remportant ce dimanche à Monza, le Grand Prix d’Italie, un sensationnel EXPLOIT, le jeune pilote tricolore, le normand Pierre Gasly, est devenu le… treizième pilote Français à s’imposer dans un GP de Formule 1.

Clin d’œil à l’histoire… Pierre Gasly gagne avec une monoplace, l’Alpha Tauri, ex Toro Rosso et ex Minardi, propulsée par un moteur Honda, comme Olivier Panis en 1996, lors de son triomphe au GP de Monaco, le Grenoblois triomphant au volant d’une Ligier Mugen Honda

Et Gasly gagne son 1er GP avec une monoplace de la même équipe que Sebastian Vettel et c’était déjà à Monza !

Le pilote Allemand décrochant sa toute 1ere victoire en Formule 1, au volant de sa Toro Rosso, le 14 septembre 2008!!!

 

F1 2020 MONZA Pierre GASLY un inattendu mais mérité vainqueur

Aujourd’hui, place au palmarès en Grands Prix de Formule 1, de nos pilotes Français, victorieux en Grand Prix.

 

Alain Prost (199 GP pour 51 victoires)

 

Equipes successives : McLaren, 11 GP en 1980 – Renault,  46 GP entre 1981 et 1983 – McLaren, 96 GP entre 1984 et 1989 -Ferrari, 30 GP entre 1990 et 1991 et Williams, 16 GP en 1993.

Répartition de ses victoires :  30 avec McLaren – 9 avec Renault – 7 avec Williams – 5 avec Ferrari.

Alain Prost, reste le meilleur pilote Français de tous les temps, considéré comme l’un des meilleurs pilotes du monde. En 13 années de carrière, « Le Professeur » a décroché 51 victoires et a été sacré à quatre reprises Champion du monde de Formule 1. Trois fois avec McLaren, la 4éme et dernière, avec la Williams-Renault, en 1993

Alain a remporté à 4 reprises le plus célèbre des Grands Prix, celui de Monaco, s’imposant en 1984, 1985, 1986 et 1988, au volant de ses McLaren.

Décrochant le 1er de ses 51 succès, le dimanche 5 juillet 1981, lors du GP de France à Dijon-Prenois au volant de la Renault RE20B-Turbo. Et, le 51e et ultime, à l’occasion du GP d’Allemagne à Hockenheim, sa septime victoire cette année-là, sa dernière en F1 !

Alain quittant le monde des Grands Prix en sa qualité de pilote, avec un quatrième titre de Champion du monde.

 

René Arnoux (149 GP pour 7 victoires)

 

Equipes successives : Martini, 1978 – Surtees, 1978,  Renault de 1979 à 1982 – Ferrari, de 1983 à 1985 – Ligier, de 1986 à 1989.

Répartition de ses victoires : 4 avec Renault entre 1980 et 19823 avec Ferrari en 1983

De lui, outre ses sept succès en GP, on retient son duel exceptionnel avec son ami, le regretté pilote Canadien Gilles Villeneuve et ce à l’occasion du Grand Prix de France, le 1er juillet 1979 sur le circuit de Dijon-Prenois et qui demeure dans les mémoires des fans de F1.

Sans oublier une cohabitation difficile avec Alain Prost au sein de l’écurie Renault, entre 1981 et 1982, avec en point d’orgue sa victoire au GP de France 1982, disputé le 25 juillet, sur le circuit Varois du Paul Ricard au Castellet, le Grenoblois ne respectant pas les consignes du patron de l’équipe Renault, Gérard Larrousse!

 

Jacques Laffite (176 GP pour 6 victoires)

 

Equipes successives:  Williams de 1974 à 1975 – Ligier, de 1976 à 1982 – Williams, de 1983 à 1984 – Ligier, de 1985 à 1986.

Répartition de ses victoires : 6 avec Ligier en Suède en 1977, Argentine et Brésil en 1979, Allemagne en 1980, Autriche et Canada en 1981

Après d’excellents débuts en F1 et notamment une sensationnelle deuxième place acquise au volant de la Williams-Ford Cosworth, au GP d’Allemagne sur le Nürburgring le 3 août 1975, il fut préféré à Jean-Pierre Beltoise par Guy Ligier au début de l’année suivante en 1976, pour faire débuter l’écurie Française en GP.

Un an plus tard, Jacques triomphe et remporte le 19 juin, le premier de ses six Grands Prix de F1, à Anderstorp en Suède. Victoire retentissante car la toute première victoire d’une voiture Française – châssis Ligier et moteur Matra – de l’histoire de la Formule 1.

Les années suivantes, il brille et fait partie des trois pilotes avec Piquet et Reuteman et en lice pour tenter ce 17 octobre 1981 de devenir Champion du monde. Piquet sera finalement sacré.

Après un rapide retour de deux saisons chez Williams en 1983 et 1984, il revient et effectue un come-back dans l’équipe de son cœur, Ligier en 1985. Un an plus tard, il est victime d’un grave accident au départ du British GP, à Brands Hatch qui met un terme à sa belle carriére de pilote en F1.

Didier Pironi (70 GP pour 3 victoires)

 

Equipes successives: Tyrrell en 1978 et 1979 – Ligier en 1980 – Ferrari en 1982 et 1983

Répartition de ses victoires :  1 en Belgique en 1980 et 2 en 1982 à Saint Marin et en Hollande

Didier Pironi était à juste titre comme une ‘ pépite’, un Champion du monde potentiel… Mais la malédiction a ruiné cet objectif et brisé sa carrière le samedi 7 août 1982… Alors qu’il ambitionnait de réaliser son reve il est victime d’un dramatique accident qui le laisse avec les jambes brisées et des mois d’hospitalisation et de rééducation chez le Professeur Emile Letournel. Il perd le titre lors des derniers GP, et notamment celui de Suisse, disputé sur le circuit Français de Dijon et remporté par le Finlandais Keke Rosberg qui bien que ne scorant pas de points à Monza, ni non plus à Las Vegas, du coup empoche sur le fil, la couronne mondiale, totalisant 44 points contre 39, à l’infortuné Didier qui en a loupé, lui… cinq avec, outre Hockenheim – où hasard malheureux c’est l’autre pilote Ferrari son compatriote Patrick Tambay qui l’a emporté – les GP d’Autriche, de Suisse, d’Italie et des USA Ouest (Las Vegas)

Ne pouvant plus s’aligner en F1, Didier Pironi que j’avais invité avec Philippe Streiff , à assister  en novembre 1985, au Championnat du monde à Key West au sud de la Floride, se lança ensuite dans les courses de bateaux « offshore » d’abord avec notre ami, rencontré à Key West, seul Français de la discipline, Jean-Pierre Fruitier et son surpuissant Rocky-Euromarchè pour la saison 1986. Un an plus tard, il prenait seul les commandes de son Colibri et avec ses équipiers, Bernard Giroux et Jean-Claude Guénard, le trio trouvait la mort, le dimanche 23 août 1987 au large de l’Île de Wight, dans le sud de l’Angleterre!

Didier Pironi, décédé le 23 août 1987, repose dans le cimetière de Grimaud au dessus de St-Tropez dans le Var.

Maurice Trintignant (81 GP de 1950 à 1964 pour 2 victoires)

 

Equipes successives : Gordini-Ferrari- Vanwall- Bugatti-Aston Martin-BRM -Serenissima

Répartition de ses victoires :  2 victoires en 1955 et 1958 à Monaco

Maurice Trintignant surnommé ‘ Pétoulet’ est le premier pilote Français de l’histoire depuis la création du Championnat du monde de Formule 1 en 1950, a triompher en Grand Prix et à gagner en F1, le dimanche 22 mai 1955, à l’occasion du plus réputé – déjà en ce temps là – celui de Monaco au volant d’une Ferrari 625.

Trintignant récidive et regagne le Grand Prix de Monaco, en 1958. A cette époque, il était avec le Niçois Jean Behra, le seul à courir régulièrement en F1

Il a aussi remporté à trois reprises le GP de Pau en 1958, 1959 et 1962, et hors Championnat, ceux de Genève en 1950,  de Cadours en 1951, d’Albi rn 1953, Buenos-Aires en Argentine et des Essarts à Rouen en 1954;

Année, où il gagne les 24 Heures du Mans, associé à l’Argentin José Froilàn Gonzalès, au volant de la Ferrari 375+

Maurice Trintignant, décédé le 13 février 2005, repose dans le cimetière de son village natal, Sainte Cécile les Vignes dans le Vaucluse.

 

Patrick Depailler (95 GP pour 2 victoires)

 

Equipes successives: Tyrrell en 1972, et de 1974 à 1978 – Ligier en 1979 et Alfa Roméo en 1980

Répartition de ses victoires : 1 en 1978 à Monaco et 1 en 1979 en Espagne

Successeur de François Cevert chez Tyrrell, le petit Clermontois obtiendra sa première victoire en Formule 1 au Grand Prix de Monaco en 1978. Depailler connaîtra le même sort tragique que son compatriote et prédécesseur chez Tyrrell, François Cevert, en trouvant lui aussi à son tour, la mort et ce, lors d’une session d’essais mais privés, au volant de son Alfa Roméo, le 1er août 1980 sur le circuit Allemand d’Hockenheim.

Patrick Depailler, décédé le 1er août 1980, repose dans le cimetière de Crevant-Laveine dans le Puy de Dôme.

Jean-Pierre Jabouille (55 GP pour 2 victoires)

 

Equipes successives: Williams et Surtees en 1974, Tyrrell en 1975, March et Renault en 1977, Renault de 1978 à 1980, Talbot Ligier en 1981

Répartition de ses victoires : 2 dont 1 en 1979 au GP de France et 1 en 1980 en Autriche

Jean-Pierre Jabouille est le premier pilote à avoir fait triomphe Renault en Formule 1, en remportant le 1er juillet 1979, le GP de France sur le circuit de Dijon-Prenois. Succès 100% tricolore (Pilote-monoplace -châssis et moteur, pneumatiques) et en France. Un sacré exploit !

 

Patrick Tambay (114 GP pour 2 victoires)

 

Equipes successives: Theodore en 1977, McLaren en 1978 et 1979, Theodore et Ligier en 1981,Ferrari en 1982 et 1983,Reault e, 1984 et 1985, Lola Haas en 1986 et Walkinsham en 1989

Répartition de ses victoires : 2, 1 en Allemagne en 1982 et1 en 1983 à Saint Marin

Patrick Tambay aura connu plusieurs fois, au cours de sa carrière en F1, la difficile et lourde responsabilité de remplacer un pilote au sein d’une équipe.

Ainsi de Jean-Pierre Jabouille chez Ligier, à Gilles Villeneuve chez Ferrari, ces remplacements, loin d’être évidents, lui ont tout de même offerts la possibilité de démontrer l’étendue d’un certain talent, ces piges inattendues au volant de monoplaces performantes, lui permettant de décrocher 2 victoires en Grand

François Cevert (47 GP pour 1 victoire)

Equipes successives: Tyrrell de 1970 à 1973

Répartition de ses victoires : 1 au GP des Etats Unis à Watkins Glen en 1971

Surnommé « le petit Prince », François Cevert, malgré huit saisons en Formule 1, n’est pourtant parvenu à accrocher qu’une seule victoire en Grand Prix! Ii est vrai qu’il était au sein du Team ELF-Tyrrell, ‘le’ lieutenant d’un monument, l’Écossais Jacky Stewart, 3 fois couronné Champion du monde en 1969, 1971 et 1973.

Curieux destin, François Cevert est mort, le samedi 6 octobre 1973, sur ce même circuit de Watkins Glen, lors des essais qualificatifs du Grand Prix des États-Unis de F1!

François Cevert,décédé le 6 octobre 1973, repose dans le cimetière du village Tourangeau du Vaudelnay, prés de Montreuil Bellay, au sud de Saumur, dans le Maine et Loire.

Jean-Pierre Beltoise (86 GP pour 1 victoire)

 

Equipes successives: MATRA de 1970 à 1971, BRM de 1972 à 1974

Répartition de ses victoires : 1 à Monaco en 1972

Beau-frère de François Cevert, il a épousé sa sœur Jacqueline, Jean-Pierre Beltoise a, pendant une bonne décennie, incarné le renouveau du sport automobile Français. Et ce aprés voir effectué une brillante carriére en moto.

C’est lui qui a été le fer de lance et l’homme de confiance de Jean-Luc Lagardére, qui a lancé en course automobile, la jeune firme MATRA en Formule 1 mais aussi en endurance, Beltoise assumant le rôle de Captain, avec ses compères, Cevert, Pescarolo, Jaussaud et autres Depailler et Jabouille.

Notre ami ‘JPB’ , décédé le 5 janvier 2015, reste l’HOMME qui a relancé dans sa totalité la course automobile en France. Il repose dans le petit cimetière de Saint Vrain dans l’Essonne, au sud de Paris.

 

Jean Alesi (201 GP pour 1 victoire)

 

Equipes successives: Tyrrell de 1989 à 1990, Ferrari de 1991 à 1995, Benetton de 1996 à 1997, Sauber de 1998 à 1999, Prost de 2000 à 2001, Jordan en 2001

Répartition de ses victoires : 1 au Canada en 1995

Jean Alesi était promis à une grande carrière en F1. Courtisé par plusieurs écuries dans les années 90, il optera finalement pour la Scuderia Ferrari. Equipe avec laquelle il remportera son seul et unique GP?

Olivier Panis (158 GP pour 1 victoire)

 

Equipes successives: Ligier de 1994 à 1996, Prost de 1997 à 1999, BAR de 2001 à 2002, Toyota de 2003 à 2004

Répartition de ses victoires : 1 à Monaco en 1996

Après son titre au Championnat de F3000 en 1993, Olivier Panis débarque en Formule 1 chez Ligier, dont l’avenir est alors flou! Victorieux comme Depailler et Prost du plus prestigieux des GP, celui de Monaco en 1996, il signe avec l’équipe que monte Alain Prost qui a racheté l’écurie Ligier. Puis il roulera pour McLaren, BAR et Toyota.

 

Gilles GAIGNAULT

Photos: Manou ZURINI- Archiv’ELF-Bernard BAKALIAN-Thierry COULIBALY-Jeff THIRY-Manfred GIET