Ce week-end, se déroule le Grand Prix de Monaco, l’épreuve la plus prestigieuse du Calendrier des Grands Prix.
La plus glamour aussi, la seul qui attire annuellement le gotha international accouru du monde entier!!!
5 PILOTES FRANÇAIS VICTORIEUX POUR NEUF VICTOIRES !
Actuellement, l’histoire nous rappelle qu’ils sont cinq pilotes tricolores à s’être imposés dans cette épreuve, le plus célèbre des GP., et de toutes les compétitions automobiles mondiales, avec les 24 Heures du Mans et l’Indy 500, les fameuses 500 Miles à Indianapolis.
Avec dans l’ordre, Maurice Trintignant, Jean-Pierre Beltoise, Patrick Depailler, Alain Prost et le dernier d’entre eux, Olivier Panis.
Trintignant, l’emportant à deux reprises en 1955 et 1958, et Alain Prost, lui, quatre fois, en 1984, 1985, 1986 et 1988
UN PEU D’HISTOIRE…
MAURICE TRINTIGNANT : DEUX SUCCÈS (1955 et 1958)
Maurice Trintignant, alias Pétoulet, et qui est l’oncle de l’acteur Jean-Louis Trintignant, entame le Championnat du Monde de F1 dès sa première saison, en 1950, avec l’écurie tricolore d’Amédée Gordini. Malgré de piètres performances, ‘Pétoulet’ est recruté par l’Ingeniere Enzo Ferrari en 1954. Et, un an plus tard en 1955, le il l’emporte et devient ce dimanche 22 mai, le premier pilote Français à remporter un GP. du Championnat du Monde de F1, et à Monaco ! Après les abandons de deux des favoris, Alberto Ascari et Stirling Moss.
Il récidive trois ans plus tard et s’impose à nouveau à Monaco, le 18 mai 1958, cette fois au volant d’une Cooper-Climax de l’écurie Britannique Rob Walker Racing, l’emportant devant… deux Ferrari, avec dans l’ordre, celle de Luigi Musso et de Peter Collins.
JEAN PIERRE BELTOISE 1 VICTOIRE (1972)
Jean-Pierre Beltoise, alias ‘ JPB’ voire ‘Bébel’, entame sa carrière en GP. avec la très réputée écurie Française Matra, mais c’est au volant d’une BRM, qu’il s’illustre en s’impose en Principauté, connaissant son jour de gloire et sous des trombes d’eau, le 14 mai 1972.
Beltoise précède la Ferrari de Jacky Ickx, la Lotus d’Emerson Fittipaldi – futur Champion du Monde en fin de saison – et la Tyrrell du Champion du Monde en titre, Jacky Stewart !
Excusez du peu…
PATRICK DEPAILLER (1978)
Patrick Depailler a effectué la quasi-totalité de sa carrière avec la grande écurie Tyrrell – succédant à son compatriote l’infortuné François Cevert après son accident mortel du 6 octobre 1973 au Glen.
Tyrrell avec laquelle il a disputé 80 de ses 95 Grands Prix de F1.
Avant de s’imposer à Monaco, le petit Clermontois fut le tout premier pilote Français à signer une pole en F1, à Anderstorp au GP. de Suède, le 8 juin 1974.
Quatre ans plus tard, le dimanche 7 mai 1978, Depailler décroche enfin la victoire, le premier de ses deux succès en F1, avec en 1979 ! Le GP. d’Espagne cette fois sur une Ligier.
ALAIN PROST : QUATRE VICTOIRES (1984, 1985, 1986 et 1988)
Derrière respectivement, le Brésilien Ayrton Senna qui totalise six victoires, le Britannique Graham Hill et l’Allemand Michael Schumacher, tous deux victorieux à cinq reprises, Alain Prost est le pilote qui s’est le plus souvent imposé dans les rues de Monaco, avec quatre victoires. Toutes obtenues au volant d’une McLaren.
Le premier de ses quatre succès en Principauté, le 3 juin 1984, reste dans les mémoires, car à cause de la pluie diluvienne, le Directeur de Course, l’ancien brillant et très expérimenté Pilote, Jacky Ickx, interrompt le GP. au 32ème des soixante-dix-sept tours…
Prost caracolait en tête mais le jeune débutant qui découvrait la F1, le Brésilien Ayrton Senna, au volant de la bien modeste Toleman, remontait à vitesse grand V.
Néanmoins vu les conditions dantesques, le très sérieux Jacky Ickx choisissait de stopper l’épreuve…
En fin d’année le dimanche 21 octobre, l’Autrichien Niki Lauda était sacré avec… UN DEMI-POINT d’avance sur son équipier Alain Prost !
Et le paddock de sortir sa calculette et de rappeler que si le GP. s’était normalement déroulé et que le Brésilien avait doublé le Français avant l’arrivée à Monaco, la seconde place de Prost lui aurai offert six points et non quatre et demi, la moitié des points attribués lorsque 75% de la distance n’a pas été couverte…
L’interruption de cette épreuve Monégasque lui a certes donné une victoire mais lui a très certainement coûté le titre mondial, perdu pour un demi-point face à Lauda. S’il avait terminé le GP. au deuxième rang, Prost aurait marqué, on l’a déjà dit, six points au lieu de quatre et demi. Et Alain aurait été sacré avec…1 point de plus que Niki !
Celui que le regretté Lauda avait nommé ‘LE’ Professeur, s’imposera à nouveau à trois reprises à Monaco, en 1985, 1986 et 1988, toujours derrière le volant d’une McLaren !
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OLIVIER PANIS : UNE VICTOIRE (1996)
Trois pilotes seulement à l’arrivée de Monaco en ce dimanche 19 mai 1996, performance qui constitue un record et avec un Français victorieux de son unique Grand Prix en carrière !
Avec aux côtés du Grenoblois Olivier Panis, David Coulthard et Johnny Herbert.
Seulement quatorzième sur la grille, au volant de la Ligier qui n’a plus gagné en F1 depuis quinze ans, et l’ultime succès de Jacques Laffite, le 27 septembre 1981 au GP. du Canada à Montréal, ‘Olive’ a bénéficié de la pluie, mais pas que… (voir en lien notre article)
«Depuis que je pilote, je crois que je n’ai jamais été aussi heureux»
Comme on le constate, en soixante-dix-sept GP. de Monaco, seuls cinq de nos pilotes sont parvenus à briller, preuve que cette course est bien l’une des plus difficiles à gagner…
Gilles GAIGNAULT
Photos : Bernard BAKALIAN-Jeff THIRY-Archiv’ELF-DR