ÉRIC BOULLIER ‘LE HUIS CLOS N’ÉTAIT PAS ENVISAGEABLE’ POUR LE ‘GRAND PRIX DE FRANCE DE F1’.

 

 

 

Directeur du Grand Prix de France, Éric Boullier explique :

«Le huis clos n’était pas envisageable»

 

Le Directeur Général du Grand Prix de France de Formule 1,
a répondu aux questions de Julien Fébreau pour CANAL+.

Une interview exclusive diffusée ce mercredi sur les plateformes numériques de CANAL+
(Facebook, Twitter, myCANAL, Dailymotion et Youtube).

 

Vous trouverez ci-dessous ses déclarations 

 

Il n’y aura pas de Grand Prix de France cette année, pourquoi cette décision ?

«La situation liée à la propagation de ce virus est inédite. Tous les scénarios ont été étudiés, du huis clos au report en passant par le non maintien lui-même. Le Grand Prix de France a un impact significatif sur l’économie de la Région Sud. Cette décision s’est imposée avec les récentes décisions annoncées par l’État. On pense que c’est une décision responsable, la santé de notre écosystème F1 est primordiale. »

Pourquoi pas le choix du huis clos ?

« Ce n’est pas une question de choix. Pour organiser un Grand Prix à huis clos, c’est beaucoup de personnes. À titre de comparaison, un match de football à huis clos c’est – on estime – 200 personnes. Un Grand Prix de F1 à huis clos c’est 10 à 15 fois plus de personnes. C’est beaucoup de gens, nous n’étions pas en règle avec les questions sanitaires imposées par le Gouvernement. Ce n’était pas envisageable.»

Pourquoi ne pas avoir décalé la date de ce Grand Prix à plus tard ?

« On a regardé. On a discuté avec les instances fédérales et la F1. Le Grand Prix de France s’inscrit dans le cadre d’un calendrier avec d’autres Grands Prix, et c’est la F1. et la FIA. qui gèrent cela. Les disponibilités du Circuit Paul Ricard n’étaient pas adéquat, on n’a pas trouvé de date de report possible. »

C’est une déception j’imagine…

« C’est 9 mois de travail que nous ne verrons pas complètement sur la piste. On va quand même se servir de ce que l’on a fait pour l’année prochaine. On a pris le temps de remobiliser les troupes et on travaille déjà maintenant sur 2021. »

Les spectateurs qui devaient venir, quelles options s’offrent à eux ?

«Depuis hier sur GPFrance.com? il y a une procédure à remplir, et ceux qui sont détenteurs de billet peuvent soit être remboursés, ou reportés à l’année prochaine. (…) on a eu des commentaires de soutien sur les réseaux sociaux, c’est très apprécié. Il faut soutenir le Grand Prix de France. »

On a entendu récemment la volonté de Liberty Media d’organiser à son propre compte des Grands Prix, avec le nom du Castellet. Vous avez des informations ?

« Je n’ai pas d’information. Ce ne serait pas un Grand Prix de France s’il avait lieu, c’est sûr. Ce ne serait pas nous qui l’organiserions. Mais il n’y a pas de fumée sans feu, l’histoire vient de quand on discuté avec la FOM. de tous les scénarios possibles, la raison du choix de vouloir le faire au Paul Ricard, c’est parce qu’il y a un aéroport à côté, de l’hôtellerie. En cas de huis clos, c’est la structure idéale. (…) Dans ce cadre là, le Circuit Paul Ricard a effectivement un atout très important. Mais je pense que pour l’instant ça ne relève que du fantasme. »

Vous avez vu la décision de Ferrari et Vettel de se séparer, vous la comprenez ?

« Je comprends comment Sébastien et Ferrari en arrivent à cette situation. Sébastien est 4 fois Champion du Monde, c’est un garçon intelligent et très sérieux. Il va forcément intéresser d’autres écuries. (…) Dans le même temps, Mattia Binotto n’a pas forcément envie de voir resurgir les conflits entre ses deux pilotes, donc la décision était quelque part inévitable. »