INOUBLIABLES… IL Y A 26 ANS LES DRAMES D’IMOLA DE RATZENBERGER ET AYRTON SENNA.

 

 

 

 

RATZENBERGER-SENNA : 26 ANS APRÈS,
ON NE LES OUBLIE PAS…

 

Alors que le sport automobile tout comme toutes les disciplines sportives d’ailleurs, se trouve toujours sous l’emprise du Coronavirus, cela fait 26 ans déjà que le Monde de la F1, vivait le week-end le plus sombre de son histoire.

Ce fut un véritable cataclysme qui plongea le Circuit Italien d’Imola, dans le noir absolu comme une journée d’éclipse solaire, en cette fin avril-début mai de 1994 !

Gerhard BERGER, ami intime d’Ayrton SENNA et de son compatriote Roland RATZENBERGER résuma alors la situation dramatique, en déclarant :

«C’est comme si le soleil était tombé du ciel !»

Tandis que pour sa part, le grand argentier ‘boss’ de la F1, Bernie ECCLESTONE, à cette époque indiquait :

« Une situation comme si l’on avait crucifié Jésus en direct ».

 

RATZENBERGER-Résumé de sa carrière-© Manfred GIET-

 

26 plus tard, personne n’a oublié ce GP. de San Marino maudit et qui restera malheureusement gravé dans toutes les mémoires des fans de F1, après le lourd tribut, qu’ont payé, Roland RATZENBERGER et Ayrton SENNA.

Si le pilote Autrichien n’en était qu’à ses débuts en F1 en sacrifiant tout jusqu’au dernier Schilling pour enfin réaliser l’objectif qu’il s’était fixé depuis ses débuts en compétition, ce rêve se brisera brutalement lors des qualifications du samedi 30 avril, de ce qui aurait dû être son deuxième GP, après une 11ème place encourageante au Grand Prix Pacific à Aïda au Japon.

Aux qualifications du GP de San Marino à Imola, en lutte pour le ‘dernier ticket’ sur la grille de départ face à Paul BELMONDO, la dérive gauche de son aileron avant s’envola soudainement, déséquilibrant sa modeste SIMTEK, laquelle fila s’écraser latéralement à 208 Km/h, dans le mur du Virage Villeneuve.

 

Roland RAZENBERGER-sa tombe à Salzbourg-© Manfred GIET-

 

Un choc qui ne lui laissera aucune chance alors qu’aux essais libres de la veille le vendredi, le Brésilien Rubens BARRICHELLO au volant de sa JORDAN, avait vécu une situation similaire à grande vitesse, à la différence que lui, vit son choc latéral fortement amorti par la barrière de pneus et le grillage de protection placés à cet endroit et qui dans ce cas, ont parfaitement rempli leurs rôles au moment de l’impact contrairement au malheureux pilote Autrichien.

Roland RATZENBERGER, pilote doué et éminemment sympathique, devenant malheureusement, la 46ème victime de la Catégorie Reine, après le décès lors d’une session d’essais privés sur le Circuit Paul Ricard, d’Elio de ANGELIS en mai 1986.

 

Ayrton-SENNA-©-Manfred-GIET-.

 

Le lendemain, le paddock se réveilla véritablement en état de choc, sans se douter de ce qui allait suivre au cours de l’après-midi, d’une belle journée printanière qui s’annonçait sur l’Émilie-Romagne.

En effet, dès le départ du GP à 14 heures,
les événements s’enchaînèrent, avec une véritable malédiction qui allait s’abattre sur Imola.

Dès le départ, la LOTUS de Pedro LAMY et la BENETTON de J.J LEHTO, s’accrochent et une roue part dans la tribune, blessant plusieurs spectateurs, d’où l’intervention du Pace-Car.

Et pendant que l’on déblaie les débris de la LOTUS et de la BENETTON, la LIGIER d’Éric BERNARD et la LARROUSSE, d’Éric COMAS, alors que la course va repartir après six tours effectués derrière la voiture de sécurité.

Mais dès la relance du GP., le cauchemar continue lorsque SENNA sur la WILLIAMS avec SCHUMACHER et sa BENETTON, à ses basques tire tout droit à 300 Km/h dans le gauche de la courbe de Tamburello, qui rappelle la courbe de Blanchimont à Spa, suite à un bris mécanique, qui le propulse tout droit dans le mur, ce qui vu la gravité, oblige la Direction de Course d’arrêter l’épreuve au drapeau rouge, afin de pouvoir soigner le malheureux SENNA, inanimé dans le cockpit de sa WILLIAMS, désarticulée.

Et alors que l’on s’affaire toujours autour de l’infortuné Ayrton SENNA, quinze minutes après son accident, Éric COMAS, après son arrêt pour réparation des dégâts encourus lors de sa touchette avec Éric BERNARD, s’engage dans la voie des stands et reçoit le feu vert (le préposé aux feux était probablement daltonien !) pour reprendre la piste et alors qu’il arrive à Tamburello, sans savoir que la piste était toujours obstruée, il a failli accrocher des commissaires de piste en intervention sur le lieu d’accident de SENNA.

Et ne n’était pas encore tout car lors de la deuxième partie du GP. qui reprit après une très longue interruption pour permettre d’héliporter le malheureux SENNA vers l’Hôpital MAGGIORE de Bologne, l’émotion palpable qui sévissait tout autour du circuit arrivait à son comble lorsque à douze tours de l’arrivée, Michele ALBORETO, qui venait de rentrer pour changer de pneumatiques, en repartant perdait une roue qui percutait finalement un mécano des Teams FERRARI, BENETTON et LOTUS qui seront aussitôt emmenés au centre médical ou vers un hôpital.

Ce qui fit réagir Niki LAUDA, Gerhard BERGER et Bernie ECCLESTONE, qui supplièrent la Direction de Course d’arrêter le GP. qui sombrait dans une spirale on ne peut plus négative.

Laquelle Direction de Course, curieusement ne se laissa cependant pas fléchir, le GP. allant jusqu’au bout et le drapeau à damiers, fut donc brandi au terme des 58 tours prévus.

Et alors qu’un silence de mort régnait autour du paddock d’Imola généralement prit d’assaut par un public chaud, après chaque arrivée d’un GP disputé dans des circonstances normales, on apprendra malheureusement en fin d’après-midi, à 18 Heures 40 qu’Ayrton SENNA le ‘Magic’, que tous ses fans considéraient comme intouchable et immunisé contre le pire, n’avait pas survécu à ses blessures, après son transfert par hélicoptère, dans un état désespéré vers l‘hôpital de BOLOGNE.

Plongeant, comme nous avec Gilles Gaignault, dans une immense tristesse, la totalité du paddock, totalement anéanti par cette horrible nouvelle que tous redoutaient depuis les images retransmises plus tôt en début d’après-midi sur les écrans des télévisions du monde entier…

 

Ayrton-SENNA- Sa tombe, toujours fleuri à Morumbi sur les collines qui dominent sa ville natale de SAO-PAULO-©Manfred-GIET

 

Depuis ce 1er mai 1994, et fort heureusement, la F1 a énormément évolué et ce grâce aux standards actuels en matière de sécurité active et passive, et qui avec le recul, démontrent en certaines circonstances, que les mêmes types d’accidents à l’heure actuelle, n’auraient plus les mêmes suites tragiques qu’en 1994.

 


F1-2014- JULES-BIANCHI  Photo : Jean François THIRY

 

Hélas et l’accident mortel du grand espoir Français Jules Bianchi, survenu lors du GP. du JAPON à SUZUKA, le dimanche 5 octobre 2014 et qui décédera le 17 juillet 2015 à NICE, sans jamais avoir jamais repris connaissance, reste bien présent pour rappeler, comme le précisent et le stipulent les entrées de tous les circuits Britanniques, que MOTOR RACING IS DANGEROUS!

Malgré tout le chagrin causé par la perte de ces deux pilotes à IMOLA, le seul réconfort qui reste de ce dramatique week-end de GP, c’est qu’ils ont pu renforcer la sécurité et sauver beaucoup de vie par la suite.

En ce 30 avril et 1er mai, les années ont passées mais bien évidemment, on ne les oublie pas et on pense à eux.

RIP

 

Manfred GIET

Photos : Publiracing Agency et Jean François THIRY

 

RAPPEL DE L’ACCIDENT DE RUBENS BARRICHELLO