IL Y A 40 ANS CE 6 AVRIL OLIVIER CHEVALLIER NOUS QUITTAIT.

 

 

 

 

Il y a 40 ans ce lundi 6 avril, l’un des meilleurs pilotes Motos de sa génération, Olivier Chevallier nous quittait, victime d’un accident mortel, survenu sur le Circuit Paul Ricard, dans les ‘esses’ de la Verrerie, au cours de la course des 250 cc, la veille de celle des 750 cc, du ‘Moto Journal’ 200.

Olive’ perdant la vie à 31 ans, étant né le 6 février 1949 à Vendôme dans le Loir-et-Cher, ville où il est enterré.

 

OLIVIER-CHEVALLIER-Photo-BIKE-70.

UN PEU D’HISTOIRE

Sa passion pour les sports mécaniques, lui est venu en suivant son père qui était un passionné d’automobiles et qui participait à des compétitions comme les célèbres 24 Heures du  Mans.

C’est ainsi que tout jeune, il s’offrit sa première ‘bécane‘, un 50 Motobi avec l’argent gagné avec un petit boulot d’été.  

Au guidon de sa petite cylindrée, Olive s’enivre et découvre les joies et sensations du pilotage..

Cela l’incite à s’inscrire en 1966 à l’opération ‘Jeunes Tigres’ que lance le grand champion de l’époque, George Monneret.

Et ‘Cheval’ gagne et il est intégré au sein de l’écurie de l’importateur Français du constructeur Aermacchi, racheté quelques années plus tard par la firme Américaine Harley Davidson.

En 1970, il décide de faire carrière dans le sport motocycliste. Il décroche son premier titre de Champion de France national en 250 cc.

Du coup, commençant à être connu sur les circuits, le pilote Britannique Peter Darvill, lui propose de devenir son coéquipier pour le Bol d’Or. Et belle et agréable mais tout aussi inattendue surprise, le duo termine sur la seconde marche du podium.

UN AS POUR DÉNICHER DES SPONSORS

Après deux saisons à faire ses gammes et à découvrir les circuits avec la multitude ce courses internationales en France et à l’étranger, Olivier début 1973, se voir offrir un contrat avec l’importateur Harley-Davidson.

Incroyablement pris dans la terrible chute du GP. d’Italie, il échappe miraculeusement de justesse au drame de Monza, qui coûte la vie à deux immenses champions, le Finlandais Jarno Saarinen et l’Italien Renzo Pasolini.

Faisant partie du groupe des pilotes qui lancent une grève, Olivier Chevallier est licencié par l’importateur Harley-Davidson…

Il redevient pilote ‘privé et reprend la course au guidon de ses Yamaha avec le soutien de ses sponsors, dont le  le manufacturier de cigarettes Français, le SEITA., qui le soutien et lui accorde un budget pour courir aux couleurs de ‘Gauloises’.

Un an plus tard fin 1974,  Jean Pierre Aujoulet le responsable du sponsoring au SEITA., veut développer son image à l’International. Olivier Chevallier leur offre de soutenir la jeune équipe Sonauto de son ami Patrick Pons et que monte Jean-Claude Olivier, donnant ainsi naissance à ce qui allait devenir la grande écurie Sonauto Yamaha Gauloises-dont la préparation des motos étaient confiées au ‘sorcier’ d’Arcueil, Jacky Germain-avec les titres de Champion du Monde, obtenu d’abord par Patrick Pons en 1979 en 750 cc, suivi en 1980 de la victoire aux très prestigieuses 200 Miles de Daytona  et plus tard ensuite en 1982, par Christian Sarron, en 250 cc.

De son côté Olivier s’aligne avec d’excellents résultats en 250 cc et 350 cc, avec des Yamaha préparées elle par son frère Alain, un mécanicien de génie aux doigts d’or. 

Et les belles performances s’enchaînent : second en Tchécoslovaquie à Brno en 350 cc et cinquième en 500 cc. Il brille aussi en Italie et en Autriche, à Salzburg.

Mais c’est en Yougoslavie à Opatija qu’il va enfin s’offrir une victoire dans la catégorie 350 cc. Alors qu’il est dans la roue du ‘Roi’ Ago, Agostini et de son intouchable MV. Agusta, le multiple Champion du Monde est victime d’une casse moteur et Olivier Chevallier se retrouve en tête et décroche en ce dimanche 23 mai 1976… sa toute première victoire en Grand Prix.  

Toujours secondé et épaulé par son frère Alain, ‘Cheval’ poursuit sa carrière, avec régulièrement de belles performances en course et parallèlement-sa passion  il est très doué pour persuader les chefs d’entreprise – Olivier poursuit ‘sa chasse aux sponsors‘.

Après la toute puissante à l’époque SEITA., il convainc successivement le pétrolier ESSO, puis la firme d’apéritif, Pernod de rejoindre le monde de la course motocycliste.

En 1980, pour ce qu’il avait annoncé être son ultime et dernière saison comme pilote moto, Olivier Chevallier le samedi 6 avril, tombe, une lourde chute dans les Esses de la Verrerie, dans l’épreuve des 250 cc, du Moto Journal 200.

Gravement blessé, il décède quelques heures plus tard, à l’Hôpital de la Timone à Marseille. 

Quelques mois plus tard, ce sera au tour de son pote, Patrick Pons de chuter le dimanche 10 août, lors du ‘British GP.’. à Silverstone. Deux jours, plus tard, il décède à l’hôpital de Northampton…

Les années ont passées. Son frère Alain a poursuivi, développant ses propres machines, les célèbres Chevallier, que ne tardèrent pas à faire briller en GP. Moto, Didier de Radigues et Éric Saul.

Toujours impliqué dans le milieu Moto, Alain Chevalier nous a quitté, lui, le 4 octobre 2016 (voir lien)

6 avril 2020… ce lundi cela fait donc incroyablement déjà 40 ans qu’Olive nous a quitté !

Mais on pense encore et toujours à lui… et à Alain aussi, notre ami.

 

Gilles GAIGNAULT

Photo : BIKE 70

NOTRE ARTICLE CONSACRÉ À ALAIN CHEVALLIER

http://www.autonewsinfo.com/2016/10/04/deces-dalain-chevallier-206845.html