‘FFSA. STORY’ : COMMENT TROP TAXER LE SPORT… TUE LE SPORT.

 

 

Suite de notre grande Enquête sur la FFSA. avec ce dixième Épisode !

 

Comme un état obèse asphyxie les entreprises et écrase les citoyens sous une avalanche de taxes et de normes, la FFSA. fait de même avec le sport auto, provoquant une baisse de sa pratique alors que sa mission est de le développer et le promouvoir.

La perte de 10.000 licenciés, malgré l’annexion du Karting et la croissance de l’historique, est un signe flagrant de l’échec des dirigeants en place depuis 20 ans !

Jacques Régis, alias ‘Chef-Chef’ dans les couloirs du siège Quai de New-York à Paris, toujours Président de fait, et son successeur imposé, le dévoué Nicolas Deschaux ont en deux décennies, fait exploser les dépenses de la FFSA., notamment du personnel, entraînant une hausse vertigineuse du prix des licences et des droits d’inscription exigés des pratiquants, officiels et clubs affiliés.

Normal que ceux-ci s’étonnent alors de voir la Fédération confier leurs Championnats à des promoteurs et s’indignent d’une gestion dispendieuse et opaque, Nicolas Deschaux, allant jusqu’à virer les honoraires occultes de Jacques Régis vers un paradis fiscal, où ce dernier s’est installé et comme nous l’avons déjà révélé (voir lien).

Dans sa quête éperdue de recettes supplémentaires, la FFSA. tend à transformer les appels d’offres du matériel nécessaire à la course en rançon organisée des fournisseurs, lesquels n’ont d’autre choix que de majorer d’autant leurs tarifs pour se rattraper.

À la longue, cette escalade générale et continue des coûts de la course a détourné du sport auto beaucoup de passionnés au budget modeste et surtout découragé les débutants.

L’effet fut dévastateur dans le Karting, où la plupart des pratiquants enfants et loisirs s’est réfugiée dans la fédération créée en 2005 par l’UFOLEP., à des coûts bien plus abordables.

LE DÉRAPAGE DES PNEUS DE KARTING

 

Lors des appels à la concurrence, l’intérêt de la Fédération semble prévaloir sur celui des licenciés, comme en témoigne l’adjudication pour 2020 de la fourniture des pneus aux catégories monotypes en karting, où la commission des finances dicte sa loi face à Michel Guignard, le Président de la CNK., nommé par Nicolas Deschaux et donc totalement sous sa coupe.

Après le couac du précédent appel d’offres ayant abouti à un choix de pneus inadaptés à la catégorie KZ, menant à la perte en trois ans de 40 % de ses licenciés, la FFSA. avait organisé en 2019 des essais de pneus. Après des roulages sur le mouillé puis sur le sec, elle a retenu un type de pneu… qui n’était pas le préféré des essayeurs.

La visite du Président de la CNK. (qui n’a évidemment plus la légitimité de ses prédécesseurs élus) à l’usine française du manufacturier VEGA juste avant l’adjudication a-t-elle pesé dans la balance ?

Toujours est-il que VEGA fut désigné pour équiper toutes les catégories à partir de 2020.

L’ennui, c’est que les enfants de 8 à 11 ans (catégorie minimes) ont hérité d’un pneu trop performant (Vega M1), retenu aussi pour la catégorie Cadet à laquelle il ne convenait guère mieux. Curieuse conception de la sécurité, prérogative essentielle d’une fédération délégataire de service public !

Après de longs échanges, un autre pneu de la gamme VEGA, le Cadetti fut prescrit en remplacement du M1, sans qu’ait lieu un nouvel appel à concurrence qui eût été une procédure plus légale.

L’appel d’offres des carburateurs pour la catégorie KZ n’a fait quant à lui l’objet d’aucune publicité, et personne n’a pu voir les soumissions à part le Président de la CNK. et la Commission des Finances.

 

LES PIEDS DANS LE TAPIS DE LA R4

Le professionnalisme et l’impartialité de la FFSA. ont récemment encore été mis en doute lors de sa ‘valse-hésitation’ quant à ouvrir le Championnat de France des Rallyes aux voitures de la catégorie R4, homologuées par la FIA. dans la nouvelle grille des voitures de la catégorie R en tant que rallye 2 KIT FIA.

Ces voitures peuvent désormais courir dans l’ensemble des Rallyes nationaux et internationaux, comme l’attestait le départ de deux d’entre elles au Rallye de Monte Carlo WRC. 2020.

Fin 2019, la FFSA. a publié le règlement du Championnat de France des Rallyes asphalte, où était écrit que les R4 étaient désormais admises. Mais elle a fait volte-face le lendemain en invoquant la publication sur son site officiel d’une page erronée !

Pourtant, c’est bien la FFSA. qui avait délivré auparavant les passeports techniques de ces voitures au Team Milano Racing…

La FFSA. n’a pas révélé la cause réelle, peut-être mercantile, de ce revirement inattendu !

Ce qui est sûr, c’est qu’il met en grande difficulté un professionnel du Sport Automobile qui n’avait pas besoin d’un tel coup de poignard dans la conjoncture actuelle.

Tous ces errements et dérives accablent la gouvernance fédérale, qui taxe toujours plus un sport qu’elle comprend toujours moins, décourageant trop de passionnés par sa gestion mercantile et opaque et obstinément sourde aux attentes de la base.

Il est donc grand temps que les licenciés expriment leur ras-le-bol en désavouant certains de leurs élus- les Présidents de Ligues tous parfaitement au courant et qui sont les complices du pouvoir au lieu de défendre leurs intérêts…

 

Jean-Paul CALMUS et Gilles GAIGNAULT

Photos : KART Mag 

RAPPEL DES VIREMENTS À L’ÎLE MAURICE SIGNÉS NICOLAS DESCHAUX

 

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