NICOLAS DESCHAUX… LE CHEVALIER DU DÉCLIN DE LA FFSA. !

 

 

 

 

Nous entamons ce lundi 3 février 2020, année d’élection comme tous les 4 ans, après les Jeux Olympiques, notre enquête au cœur des secrets de la FFSA. …

Une série de sujets et d’articles pour bien comprendre le fonctionnement de cette FFSA. !

Du lourd, du très lourd apparaîtra ainsi au grand jour. Des révélations surprenantes qui interpellent, des transferts bancaires d’importance… hors de France !

On a reçu une montagne de documents précis… des ‘biscuits’ comme on dit en politique, du matos à charge, des documents bancaires qui vont faire assurément du bruit !

Alors bonne lecture aux fans mais surtout aux licenciés… qui vont en apprendre des choses au fil des semaines.

Et de nos sujets !

 

Gilles GAIGNAULT

 

 

Fort des nouveaux statuts qu’il a fait voter en 2016 après avoir éliminé ses opposants, le Président de la FFSA depuis 2008, semble avoir toutes les chances d’être réélu en 2020 pour encore quatre ans, à la tête du sport auto Français, et cela malgré le bilan franchement plutôt médiocre de ses 12 années de gouvernance autoritaire et surtout… de gestion opaque dénoncées par ses détracteurs !

Sauf que notre enquête qui intéresse très fortement «Le Canard» et le Ministère des Sports, va révéler de curieux agissements qui pourraient sincèrement avoir des conséquences sur le résultat au dernier moment ces prochains mois…

C’est une évidence car il y a matière à s’interroger !

 

NICOLAS DESCHAUX- L’ACTUEL PRÉSIDENT DE LA FFSA.

 

Avec pour bagage, un simple master de droit et économie du sport obtenu en province à Limoges, Nicolas Deschaux est entré à la FFSA en 1997, comme responsable du pôle juridique.

À 26 ans, il a vite gagné la confiance du Président Jacques Régis, qui le promut d’abord Directeur Général Adjoint, puis ensuite Secrétaire Général, et enfin Président Délégué, dernier échelon avant le sommet, en 2005.

Jacques Régis, qui venait à 60 ans d’être réélu pour un troisième mandat de quatre ans, avait lui aussi été Président délégué en 1995, après le putsch lui ayant permis de déboulonner Jean-Marie Balestre avant de lui succéder.

 

FILS SPIRITUEL ET SUCCESSEUR INATTENDU DE JACQUES RÉGIS…

FFSA- Conférence de Presse au Pavillon Gabriel à PARIS – Jacques RÉGIS et Gilles GAIGNAULT

 

La soudaine et inattendue démission à mi-mandat de Jacques Régis… surprit d’autant plus que ses efforts pour structurer la FFSA et développer le sport auto dans l’hexagone, en particulier les rallyes, portaient à l’époque déjà leurs fruits avec les premiers titres mondiaux conquis par Sébastien Loeb sur Citroën depuis 2004.

Quelles qu’aient été les mystérieuses «raisons personnelles» ayant motivé sa démission (nous y reviendrons dans un prochain article), celle-ci eut pour effet de faire passer la barre aux mains de…Nicolas Deschaux, alors âgé de 36 ans.

Jamais depuis sa fondation en 1952, la FFSA n’avait eu un Président aussi jeune, mais sans la moindre pratique du sport automobile, ni comme concurrent, ni comme organisateur.

À ce déficit de crédibilité, s’ajouta rapidement un gros doute sur ‘LA’ légitimité de sa candidature à la présidence, imposée par Jacques Régis à l’Assemblée bien que Nicolas Deschaux, contrairement à la règle, fût un salarié et… non un élu !

 

LES FOSSOYEURS DU GRAND PRIX DE FRANCE DE F1…  

Le dernier GP de France de F1 à Magny-Cours en 2008 – Photo : Bernard BAKALIAN

 

On s’aperçut vite que son élection ne changeait pas grand-chose à la gouvernance de la FFSA, le nouveau Président, restant en permanence « assisté » pour les grands événements et affaires internationales par son prédécesseur aux termes d’une résolution du comité directeur du 22 juin 2007.

Aussi prit-on à la FFSA l’habitude de désigner comme « chef » le jeune Président et comme «chef-chef» l’ancien, désormais résidant … dans la lointaine Île Maurice!

L’un et l’autre, furent responsables de la première brèche dans l’image de la France, quand la FFSA enterra son Grand Prix de F1 qui se disputait à l’époque sur le circuit Nivernais de Magny cours. Bien organisé jusqu’alors par l’homme en charge à la FFSA de cet événement, le polytechnicien, Eric Barbaroux.

 

Michael SCHUMACHER, victorieux à MAGNY COURS du GP de FRANCE F1 2002- Photo : Bernard BAKALIAN

 

Nicolas Deschaux renonça faute de financement suffisant à organiser en 2009, le dernier, pourtant programmé à Magny Cours, alors que Jacques Régis nous priva des 10 suivants, en laissant la FIA (Fédération Internationale Automobile) retirer le GP de France du calendrier des GP.

Pitoyable clap de fin pour une épreuve née en 1906, qui avait longtemps généré de juteuses recettes et connu son apogée sous la houlette de Jean-Marie Balestre avec trois écuries tricolores (Ligier puis Renault et enfin AGS) et sept pilotes français alignés en Formule 1, avec un sublime quarté tricolore en 1982, lors du Grand Prix de France disputé à l’époque sur le circuit Provençal du Paul Ricard au Castellet, avec la Renault de René Arnoux victorieuse, devant celle d’Alain Prost et les deux Ferrari de Didier Pironi et de Patrick Tambay !

« La disparition de son Grand Prix était le résultat de la perte d’influence de la France à l’international sous la présidence de Jacques Régis, et ce sont des initiatives privées et non la FFSA de Nicolas Deschaux qui ont abouti à sa renaissance en 2018. »

Le regrette Yvon Léon, grand connaisseur de la F1, pour avoir été secrétaire général de la FISA (Fédération Internationale du Sport Automobile) devenu FIA (Fédération Internationale Automobile) et ce pendant… 30 ans, à l’époque où Jean-Marie Balestre, la présidait !

 

FIN D’UNE BELLE SÉRIE EN WRC…

WRC-2008-TOUR-DE-CORSE-1ers-LOEB-ELENA-Team-CITROËN -Photo : Jeff THIRY

 

Bien que privé de son Grand Prix, le sport automobile Français, a toutefois encore rayonné jusqu’en 2012, grâce à Renault, motoriste vainqueur en F1 avec les multiples titres mondiaux de l’écurie Red Bull et surtout avec Citroën, sacré année après année Championne du Monde des Constructeurs en WRC, sans oublier les 9 titres de Champion du Monde de Sébastien Loeb.

Si Nicolas Deschaux put encore célébrer sous ses deux mandats suivants, les 6 titres enchaînés de 2013 à 2018 par l’autre Séb, Sébastien Ogier d’abord au volant d’une VW puis ensuite de la Ford, ils étaient toujours les fruits de l’opération « rallye jeunes » lancée par son prédécesseur… 25 ans plus tôt !

Hélas 2019, a sérieusement obscurci l’horizon. Avec la perte du titre d’Ogier, dont la fin de carrière de rallyman approche, la disparition du Tour de Corse au Championnat du monde WRC 2020 et la décision de Citroën de s’en retirer, le sport automobile Français, a encore perdu quelques beaux atouts.

 

L’HEURE DES RÈGLEMENTS DE COMPTE…

FFSA-POISSON-‘AVRIL-1er-avril-2016… HÉLAS !

 

La pénurie de grands événements et de Champions du Monde en France, ne pourra que réduire la place de notre sport dans les médias, et donc sa notoriété et son statut dans le grand public, ce qui réduira le flux des nouvelles vocations.

Une tendance déjà esquissée par le nombre de licenciés, qui aurait trés largement décroché des 60.000 revendiqués par la FFSA et ce malgré l’extension de son domaine à de nouveaux secteurs comme les véhicules anciens, le loisir ou le drift.

Moins de licenciés, guerre avec le karting, subvention de la jeunesse et des sports réduite, recettes de sponsoring en berne après des décennies de vaches grasses, la FFSA a dû s’habituer à un cadre budgétaire contracté mais n’a pas renoncé à sa ‘gestion nébuleuse’ – tenez-vous bien –  le trésorier et le comité directeur lui-même n’ayant pas accès à tous les comptes !

Bizarre… vous avez- dit BIZARRE !

Une opacité qui a fini par pousser et décider la bagatelle de … 14 membres de l’instance dirigeante, représentant 42 % des licenciés, à exiger en 2015 de Nicolas Deschaux, les pièces justifiant l’activité et les ‘substantiels honoraires’ de l’ancien Président, Jacques Régis, résidant à l’Île Maurice, et ce au ‘titre’…  de sa mission de Conseiller international de la FFSA depuis 2007 !

Chacun appréciera … on en reparlera naturellement, AutoNewsInfo s’étant procuré les preuves – que nous publierons prochainement –  des justificatifs de sacrés virement bancaires…  effectué par Nicolas Deschaux vers … la lointaine Île Maurice !

 

CHEF ÉTOILÉ EN CUISINE ÉLECTORALE…

Super-Finale FFSA-GT4-2018-PAUL-RICARD-©-Morgan MATHURIN 

 

La réponse aux ‘félons’ ne s’est pas fait attendre, le sieur Deschaux … ayant illico dissout le Comité Directeur, le Président ‘dictateur’ organisant fin 2015, des élections anticipées aboutissant à écarter – ce qui n’est pas rien – les huit Présidents de régions trop curieux et ce après avoir ‘sapé’ leur électorat par des promesses à quelques Présidents d’ASA.

Et pour gouverner tranquille et assurer ses prochaines réélections, Nicolas Deschaux a ensuite ‘à la Ceausescu’ fait modifier en 2016, les statuts qui exigent désormais… la majorité absolue des licenciés pour ajouter un point à l’ordre du jour du comité directeur, lequel est tout acquis au Président car la plupart de ses membres craignent surtout de perdre les honneurs et avantages qu’il leur a octroyés !

 

Jacques RÉGIS toujours … LE VRAI CHEF, LE TAULIER !

 

Il s’en suivit en plein mois d’août 2016, une discrète réélection « à la nord-coréenne » de Nicolas Deschaux et ce… dès le premier jour des six mois post-olympiques prévus pour que les Fédérations procèdent à ces élections, dans le but évident de ‘court-circuiter’ tout débat dans les ASA (Associations Sportives) et les Comités Régionaux !

Quand on évoque la dictature  Deschaux, on en a la preuve !

La même mascarade pourrait se répéter l’été prochain dès la clôture des jeux de Tokyo si, comme personne n’en doute, Nicolas Deschaux que ses opposants nomment ouvertement ‘le factotum‘ sollicite un nouveau mandat.

Au grand dépit des licenciés, qui informés de son bilan et conscients de ses dérives, lui préféreraient un homme ou une femme … intègre et charismatique issu de la course automobile, et qui prenne la relève pour faire à nouveau briller notre sport et assainir les finances et la gouvernance de la FFSA.

 

Jean Paul CALMUS et Gilles GAIGNAULT

Photos: Bernard BAKALIAN – Jeff THIRY – Thierry COULIBALY – Morgan MATHURIN

Dessin : Pierrick CHAZEAUD

 

À suivre… la suite de notre enquête !

 

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