MOTO 2019 : LA FRANCE GAGNE POUR LA DEUXIÈME FOIS LE ´LONG TRACK’ DES NATIONS !

Kesacko’ le «Long Track» ?

On le voit sur les photos, c’est une course de glisse sur terre.

 

DAVID BELLEGO

Le sport est très violent, chaque manche se déroule sur quatre tours, les moteurs sont des 4 temps italiens GM, du nom de Giuseppe Marzotto, qui ne fait que ça. Ces moteurs ont remplacé les traditionnels JAWA tchèques.

Ils sont équipés de boîtes de vitesses à deux rapports, on enclenche la première pour le départ et on reste en seconde durant toute la course.

La course dure 70 secondes, le rythme est juste effroyable…

Ce sport est assimilable au Speedway, son nom vient du fait qu’il se déroule sur des circuits plus longs, de plus de 400 mètres, le vocable «Long Track» recouvre d’ailleurs tous les types de circuits, en herbe, en cendrée etc…

En France c’est un sport très régional, dans le Sud Ouest, du côté de Marmande et La Réole, on pratique le ‘Grass Track’, il est évident qu’avoir une culture de la glisse sur terre dans toute une région, ça aide à trouver des pilotes de talent.

 

UNE ÉQUIPE À L’ACCENT UNIQUE ET AUX GAZ FÉROCES !

Les quatre Français qui ont gagné le «Long Track des Nations», un équivalent de Championnat du Monde par équipes, sont Matthieu Trésarrieu (Il vient de La Réole),  Stéphane Trésarrieu (Morizès), Dimitri Bergé  et David Bellego (La Réole) seront dorénavant des héros quand ils rouleront sur les circuits nationaux.

J’ai dit que c’était une culture régionale, il y a aussi un anneau à Angers et un autre à Mâcon.

Ce qui est marrant c’est que ce Long Track est une spécialité allemande, que le Trophée avait lieu chez eux et qu’ils n’ont pas passé la demi finale…

Je vois, quand le lis la Presse allemande, anglaise, tchèque, hollandaise, que chaque semaine il y a des rubriques «Long Track», en France on en parle seulement quand on est Champions du Monde et c’est dommage…

Surtout que cela arrive pour la deuxième fois d’affilée !

Un résumé envoyé par la FFM…

« Si les premières phases éliminatoires du Championnat du Monde de Long Track  (15 manches) laissaient les Pays-Bas et la Suède sur le carreau, l’Allemagne en sortait ragaillardie après avoir comptabilisé un minimum de points. D’aucuns pensaient alors qu’à domicile, devant les siens, elle allait battre à plate couture la formation tchèque lors de la première demi-finale de la soirée et s’aménager une voie royale vers le sacre. Manqué ! À la surprise générale, les Tchèques déjouaient les pronostics en s’imposant 9 à 6 ! »

La piste était humide donc traîtresse, les ‘qualifs’ ont été compliquées, puis une demi-finale gagnée contre les Anglais, autres grand spécialistes de ce sport, nous ont donc mené en finale contre les Tchèques…

STÉPHANE TRÉSARRIEU (ON NE TOURNE QU’À GAUCHE EN «LONG TRACK»)

Or les Tchèques, quel que soit le sport, sont des mecs incroyablement accrocheurs, à la grande époque de l’URSS, la finale de Hockey sur Glace des JO se faisait souvent entre ces deux pays et les Tchèques, au risque de se retrouver en taule, leur pays était gouverné par des gens totalement inféodés à Moscou osaient gagner !

Et on ne met pas en ‘taule’ des héros du sport, même dans les anti-démocraties les plus infréquentables..

À propos de cette finale gagnée par les Français, voici ce qu’en dit l’Entraîneur national, Laurent Sambarrey : :  » Si la France était considérée comme un postulante pour la victoire finale après son succès de 2018, il faut avouer que sur les terres allemandes, c’est la formation nationale qui tenait la corde. Mais celle-ci a commis une erreur : lors de la demi-finale, elle s’est relâchée face aux pilotes tchèques qui n’ont pas manqué l’occasion de les éliminer. De notre côté, nous avons bien géré le nouveau règlement qui a modifié le format de l’épreuve, notamment l’organisation des deux demi-finales et d’une finale. Après, nous avons choisi les bons couloirs, ce qui a un peu déstabilisé nos adversaires et nous avons réussi à nous acclimater à la piste, très difficile en cours d’épreuve. Nous avons bien joué, bravo à nos pilotes. »

Si vous avez l’occasion d’aller voir des courses de ces disciplines, aux USA (Dirt Track)  ou en Europe, n’hésitez pas, ambiance garantie et spectacle de folie…

 

Jean Louis BERNARDELLI

Photos : FFM/FIM David Reygondeau 

 

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