ÉCURIE ECOSSE LM69 : PASSÉ RECOMPOSÉ…

 

 

 

Et si l’Ecurie Ecosse avait aligné une Jaguar XJ-13 privée aux 24 Heures du Mans ? A quoi aurait-elle ressemblé ? Ecurie Ecosse répond à cette question avec la LM69, une GT rétro.

 

L’Ecurie Ecosse a connu une histoire mouvementé, alternance de moments étincelants et d’éclipse. David Murray et Wilkie Wilkinson fondèrent l’équipe en 1952.

Murray, Ecossais patriote et francophile, nomma son équipe « Ecurie Ecosse », en français dans le texte ! Dans un premier temps, elle se contentait d’une présence annuelle au Grand Prix de Grande-Bretagne. Murray pilota lui-même une Cooper Bristol, en 1952. L’année suivante Jimmy Stewart (grand-frère de Jackie Stewart) et son homonyme Ian Stewart pilotèrent l’un une Connaught, l’autre la Cooper-Bristol. On revit la Connaught en 1954, avec Leslie Thorne.

Dès 1953, l’Ecurie Ecosse aligna des Jaguar Type C en compétition. En 1955, elle les troqua pour des Type D. Ron Flockhart et Ninian Sanderson s’imposèrent aux 24 heures du Mans 1956. Flockart récidiva en 1957, avec Ivor Bueb. Ce furent les plus beaux succès de l’équipe.

Elle poursuivit en endurance avec des Tojeiro-Jaguar, puis des Cooper-Monaco, sans succès.

En 1967, Murray eut des soucis avec le fisc Britannique et il s’exila en Espagne! Car à l’époque, la Grande-Bretagne était exportatrice d’exilés fiscaux !

Wilkinson fit revivre l’équipe en F2. Il donna notamment sa chance, en 1970, à un certain Tom Walkinshaw… Faute de résultats, Wilkinson baissa les bras et il parti chez BRM.

Hugh McCaig, un passionné, ressuscita l’Ecurie Ecosse, en 1982. En 1984, il demanda à Ray Mallock de lui construire une C2, ce fut l’Ecosse/Cosworth. Mais Ray Mallock, fut enrôlé en 1987 chez Nissan, mais les Ecosse C2 roulèrent jusqu’à la fin des années 80… Et parfois, avec Mallock au volant !

En 1992, Mallock et l’Ecurie Ecosse se lancèrent en BTCC, avec des Vauxhall Cavalier (Opel Vectra.) En 1994, Vauxhall confia à Mallock la construction de ses voitures et le nom « Ecurie Ecosse » disparu de nouveau.

En 2011, McCaig revint au Mans avec des Aston Martin DBRS9, la voiture de Barwell portait la fameuse bannière. Elle était notamment pilotée par Alasdair McCaig, son fils.

Par la suite, l’Ecurie Ecosse disputa le British GT et la Blancpain GT avec une McLaren privée et sa propre structure. Les McCaig père et fils voulurent soutenir les espoirs Écossais.

En 2015, Ciaran Haggerty pilota ainsi une F4 BRDC (l’actuelle British F3) aux couleurs d’Ecurie Ecosse et avec le coaching de Dario Franchitti.

Hélas, fin 2016, l’équipe perdit son sponsor. Andrew Kirkaldy récupéra le-dit sponsor. Hasard ou coïncidence, Kirkaldy avait aligné des voitures sous la bannière « Scuderia Ecosse », au milieu des années 2000.

Cette fois-ci, Ecurie Ecosse invente une uchronie. En 1967, Murray se rendit chez Jaguar, où il vit la XJ13. Ce prototype ne courut jamais. Mais dans cette version, Murray décida de disputer les 24 heures du Mans 1969 avec une XJ13 privée.

La LM69 est donc une XJ13 (qui aurait connu deux années de développement) aux couleurs d’Ecurie Ecosse. En fait, elle dérive de la réplique de XJ13 de Building The Legend. Design Q s’est chargé du dessin. La LM69 est propulsée par le V12 Jaguar 5l de sa cousine de Building The Legend.

La voiture est immatriculable (du moins, en Grande-Bretagne) et elle sera produite à 25 exemplaires. Le chiffre correspondant à la production minimum exigée par la CSI (Commission Sportive Internationale) devenue FISA (Fédération Internationale du Sport Automobile) puis FIA, à la fin des années 60.

 

Joest Jonathan OUAKNINE

Photos : ECURIE ECOSSE

 

Copyright : ECURIE ECOSSE

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