LE TOYOTA HILUX D’AL ATTIYAH-BAUMEL SURVOLE LE DÉBUT DU SILK WAY RALLY EN SIBÉRIE…

 

 

 Spéciale2 – BAIKALSK – ULAN UDE

Kilométrage total: 409,34KM – Secteur sélectif: 207,67KM

BAIKALSK – ULAN UDE: Au revoir taïga, bonjour la Bouriatie !

 

En quittant les bords du merveilleux Lac Baïkal, direction sud-est vers la République de Bouriatie, les équipages ont abordé les Monts Baïkalsk.

Pistes rocailleuses en montée et… en descente ! Un véritable défi comme on peut aisément l’imaginer pour les pneumatiques…

Il fallait donc trouver le juste rythme pour ne pas perdre trop de temps. Une journée ce lundi 8 juillet, qui a offert une belle variété de paysages. De la taïga, aux montagnes en passant par de nombreux ponts et franchissements de rivières.

Navigation intense et jeux de pistes sur les collines Sibériennes. La fin du secteur sélectif s’annonçait plus rapide, au cœur des vastes steppes.

 

À RETENIR

Motos : Sunderland malgré lui

Autos : Al-Attiyah passe, Al Rajhi casse

Camions : Viazovich double la mise

Demain : Montagnes russes en Mongolie !

LE DÉROULÉ  DE LA SECONDE SPÉCIALE CE LUNDI 8 JUILLET

 

Motos : Sunderland malgré lui…

 

SILK WAY 2019 – SAM SUNDERLAND

 

La victoire n’entrait pas dans les intentions de Sam Sunderland du Team Red Bull KTM Factory aujourd’hui. Car à la veille de la première longue étape de désert, le leader du Championnat du Monde FIM, aurait sûrement  préféré ne pas jouer la locomotive sur le Transmongolien.

À  sa décharge, il n’était pas évident de la jouer stratégie aujourd’hu, sur un deuxième secteur sélectif sans ravitaillement essence.

Pas de tactique, en revanche, pour le team Hero où l’on célèbre tout sourire les deuxièmes et troisièmes places du jour pour l’Espagnol Mena et le Portugais Goncalves, fraîchement recruté.

Une journée à marquer d’une pierre blanche pour le Team Indien qui profite de ce tout premier SILK WAY RALLY sur deux roues, pour compenser son manque d’expérience. Un voyage en terre inconnue, qui équilibre globalement les forces en présence en tête du peloton.

Mauvaise journée par contre au sein du Yamaha Rally Team. Troisième hier, le Français Xavier de Soultrait a heurté une pierre après trois kilomètres seulement, endommageant peut-être un élément vital, avant de chuter quinze kilomètres plus loin, détruisant ses instruments de navigation !

Un double mauvais coup du sort, l’obligeant à jeter l’éponge…

Peu dans son assiette depuis ce matin, son partenaire chez Yamaha, Adrien Van Beveren rallie l’arrivée, lui, avec un décevant neuvième chrono…

Avec seulement… huit infimes petites secondes séparant Kevin Benavides du Monster Energy Honda Team, de Sam Sunderland, au Classement général provisoire, avant d’attaquer les steppes de Mongolie, il est bien évidemment encore trop tôt pour spéculer sur la découverte ou la stratégie de course…

Sam Sunderland (GB/Red Bull KTM Factory) 1er

« Honnêtement, le but n’était pas gagner aujourd’hui. Donc je suis un peu frustré du point de vue stratégique. Mais sur une journée comme aujourd’hui, sans ravitaillement il est vraiment difficile de réguler son rythme sans savoir où en sont les autres. Alors tu pousses du mieux que tu peux. L’étape était vraiment belle et, malgré la pluie d’il y a deux jours, les organisateurs ont fait un super job pour nous permettre de rouler. »

Autos : Al-Attiyah passe, Al Rajhi casse…


SILK-WAY-2019-Le-TOYOTA-HILUX-de-NASSER-AL-ATTIYAH-et-MATHIEU-BAUMEL

 

Et de deux!

Nasser Al-Attiyah et Mathieu Baumel et leur Toyota Gazoo Racing Overdrive, poursuivent leur parcours sans faute sur ce SILK WAY RALLY 2019.

Malgré une crevaison, sur les pistes techniques, parsemées de quelques passages de rivières menant en République de Bouriatie, les favoris de l’épreuve ont survolé les pièges… et évité les ennuis techniques frappant leurs équipiers.

Car la riposte programmée par leurs adversaires mais néanmoins équipiers, Yazeed Al Rajhi et Éric Van Loon, a hélas pour eux, rapidement tourné court… Laissant les buggies en chasse derriere le Toy du pilote Qatari !

 

SILK WAY 2019 – L’un des très performants Buggys

 

…Un pétard mouillé pour le Saoudien – le vainqueur du Silk Way 2018 – pointé en tête des chronos après 50 kilomètres, mais contraint de se dérouter au km 106 avec de gros soucis moteur.

Quant au Néerlandais, il concède aujourd’hui plus de trois heures après avoir été contraint de réparer sa transmission sur la piste…

Avec une seule Toyota officielle en tête, les buggies purent encore s’en donner à cœur joie. Sans une crevaison en vue de l’arrivée, Jérôme Pélichet et Pascal Larroque et leur Optimus Raid Lynx, auraient sans doute réédité leur premier accessit de la veille.

Tout profit pour les Chinois Kun Liu et leur Hanwei Buggy SMG et Wei Han avec le Geely Buggy, qui se hissent sur le podium du jour.

Quant aux Français Serradori (Buggy CR6) et Pélichet (Optimus), ils complètent le Top 5 du jour.

 

SILK WAY 2019 Le TOYOTA HILUX de NASSER AL ATTIYAH et MATHIEU BAUMEL

 

Comptant déjà près de quatorze minutes d’avance au Classement général, Nasser Al-Attiyah peut maintenant aborder la Mongolie, avec une petite dose de sérénité, sachant que le terrain devrait convenir à merveille à la meute de buggies deux roues motrices qu’il a désormais aux trousses !

Nasser Al-Attiyah (Qatar/Toyota Gazoo Racing Overdrive) 1er :

« L’étape d’aujourd’hui était très compliquée. Beaucoup d’eau et de pierres. Nous avons passé beaucoup de temps dans les chemins forestiers. Malgré une crevaison, nous avons fait du bon boulot. Pour ma part je suis satisfait. On compte 14 minutes d’avance au général, nous allons pouvoir contrôler un peu les buggies qui trouvent un terrain plus adapté. »

 

Camions : Viazovich double la mise

 


SILK-WAY-2019-Le KAMAZ de KUPRIANOV -KUPRIYANOV -GALIAUTDINOV – Photo : Eric VARGIOLU – DPPI

 

Trop heureux de trôner en tête du classement camions au volant de son tout nouveau MAZ, Siarhey Viazovich s’était promis de vendre chèrement sa peau sur cette deuxième étape.

Le Biélorusse a donc fait de la résistance à outrance face au Kamaz de Shibalov, lancé à ses trousses sur les pistes forestières sinueuses menant à Oulan-Ude. À tel point que ce soir, dans la capitale de la Bouriatie, on grince des dents au sein de l’Armada Bleue !

Et s’il double la mise tout en confortant sa place de leader au Général, le colosse de Minsk qui, au final, devance Karginov, le plus rapide des Kamaz et van den Brink avec le Renault, risque fort de se prendre une réprimande de la part des commissaires sportifs.

Voilà, en tout cas, qui promet encore quelques rounds animés dans la catégorie des poids lourds.

Anton Shibalov (Russie/Kamaz-Master) 4e provisoire :

« Malgré une crevaison qui nous a fait perdre du temps, nous faisions une très belle journée. Nous sommes revenus dans le sillage de Viazovich que nous l’avons bipé plusieurs fois via le système Sentinel. Il prétend ne jamais avoir entendu nos signaux et il nous a laissé rouler dans sa poussière… »

LE CHIFFRE DU JOUR : 9.298

LE TRANSIBÉRIEN

 

En gare d’Oulan-Ude,+ tout le monde ne descend pas du Transibérien. C’est ici, en République de Bouriatie, que la plus longue ligne de chemin de fer au monde propose son aiguillage. Soit on poursuit la route de 9.298 kilomètres et sept jours entre Moscou et Vladivostok, soit on bifurque sur le Transmongolien qui rallie Pékin, via la Mongolie et Oulan Bator.

 

ROAD BOOK DE L’ÉTAPE DE CE MARDI 9 JUILLET 2019


SILK-WAY-2019- Stéphane LEBAIL, l’homme du Road-book

 

Ce mardi 9 juillet : Étape 3 ULAN UDE – OULAN BATOR: Montagnes russes … en Mongolie! – Kilométrage total: 691,35KM – Secteur sélectif: 243,00KM

Stéphane Lebail, ‘ Mister Road-book’ nous confie :

Gare à la navigation sur les sommets séparant la Bouriatie de la Mongolie. Montagnes russes sur les collines en suivant la trace des animaux sauvages de la région.

On longe des ravins parfois impressionnants mais dévoilant de paysages absolument magnifiques ! Les navigateurs ne devront pourtant pas quitter le road-book des yeux avec de multiples croisements de pistes et une myriade de traces parallèles.

À mi-parcours, le tracé aborde la montagne pour se hisser à 1.000 mètres d’altitude sur les contreforts des massifs montagneux couverts de forêts et entrecoupés de rivières.

En prenant garde d’éviter les crevasses on grimpe même jusqu’à 1.500 mètres pour s’offrir un panorama à couper les souffle sur un point photo et vidéo magnifique. La fin du secteur sélectif se déroulant sur un plateau truffé de pistes parallèles.

 

Gilles GAIGNAULT

Photos : SILK WAY – DPPI – Judith TOMASELLI

Rallye-Raid Silk Way Rallye