INDYCAR : LE POINT À MI-SAISON, AVANT ˋROAD AMERICA’.

 

 

 

Road America marque le début de la deuxième mi-temps de l’Indycar. Plus qu’un point classique d’avant-course, voici un bilan de la mi-saison.

 

Ce week-end, l’Indycar sera à Elkhart Lake, sur le tracé de Road America. Bien des pilotes qui roulaient le week-end dernier aux 24 Heures du Mans en endurance (Bourdais-Dixon-Hanley entre autres) retrouvent leurs monoplaces! Après une course pause, l’Indycar enchaînera Toronto, Iowa et Mid-Ohio.

Une période cruciale, où le titre se jouera. Déjà, les positions semblent en voie de cristallisation.

 

REVUE DES EFFECTIFS…

Josef Newgarden (Penske.) Copyright : PENSKE

En forme

L’an dernier, à la même époque, les pilotes Penske buvaient la tasse… Cette année, on a un duo Josef Newgarden-Simon Pagenaud, au top de la forme et du Classement !

En s’imposant à Détroit et au Texas, « JoNew » a bétonné son avance. Le voilà solidement installé aux commandes avec 367 points, alors qu’en 2018, le futur Champion, le Néo-Zélandais  Scott Dixon n’en était qu’à 357 points.

Un second titre pourrait renforcer le prestige du pilote Français Simon Pagenaud. Pour la première fois depuis son sacre, en 2016, il se retrouve en lutte pour le titre. Le Français a marqué les esprits avec son succès à Indianapolis. Il s’est même garanti un baquet en 2020 chez Penske.

 

INDIANAPOLIS-2019-SIMON-PAGENAUD-aprés-sa-victoire-à-lINDY-500

 

Pour espérer le sacre, il faudra passer avec succès l’épreuve des ‘speedway’. Une fois n’est pas coutume, le pilote à la traîne, chez Penske, c’est Will Powerb!

Sixième à 113 points, du leader l’Australien est déjà quasiment hors-course pour le titre cette année. En général, les « routiers » rapides (Road America, Mid-Ohio…) lui réussissent bien. Parviendra-t-il à ouvrir son compte de victoires 2019 ?

L’outsider, c’est du coup Alexander Rossi, le pilote Andretti. Avec sept top 5 en neuf courses, l’ex-pilote de F1 est le plus régulier. Vice-champion 2018, il lui manque un petit « plus » pour pouvoir se sublimer. Contrairement à Newgarden, Pagenaud et Dixon, il n’a jamais gagné de titre et cela crée un déficit d’expérience dans la gestion du Championnat.

Surtout, il est tout seul chez Andretti. Même Ryan Hunter-Reay a décroché. Quant à Marco Andretti et Zach Veach, on ne sait pas trop ce qu’ils font là. Michael Andretti a préféré jouer la famille et garder Andretti III, alors qu’on lui offrait Colton Herta sur un plateau. Et le pire, c’est qu’il ne regrette sans doute pas son choix…

Mirifique, mi-raisin

Triple-vainqueur dans le Texas, Scott Dixon (Ganassi) peut-il de nouveau s’imposer ? Copyright : HONDA

 

Que se passe-t-il chez Scott Dixon, le ‘Captain’ du Chip Ganassi. Certes, le Néo-zélandais nous a habitué aux remontada. Mais cette année, on a surtout vu un Dixon hésitant, desservi par sa stratégie. Comme lors du Grand Prix d’Indianapolis, où Pagenaud a pu avaler 10 secondes de retard en quelques passages, parce que le Kiwi était mal-chaussé…

Il y a aussi eu ces abandons à Detroit et au Texas, très coûteux en points. Le paradoxe, c’est qu’en Felix Rosenqvist, Ganassi semble enfin lui avoir trouvé un équipier digne de ce nom même si le Suédois est encore très « vert ». Le Néo-Zélandais n’a donc plus l’excuse d’être esseulé.

 

Colton Herta (Harding.) Copyright : COLTON HERTA

Huitième à St Petersburg et victorieux au COTA à Austin au Texas, Colton Herta d’Harding, fit un festival. Hélas, depuis, il a curieusement enchaîné les revers. Comme ces 500 Miles d’Indianapolis, où il fut trahi par son moteur lors des tout premiers passages. Peut-il voir davantage de damiers dans les prochaines semaines ?

L’un des soucis, c’est une équipe Harding manquant clairement de budget. En théorie, George Michael Steinbrenner IV possède un contrat en béton armé pour 2020, voire 2021. Mais face à une proposition de Penske ou du Ganassi, l’Americano-Canadien pourrait vite se décider…

Et puis, il y a les surprises. Chez Rahal, on attendait Graham Rahal, mais c’est … Takuma Sato qui brille. En dix saisons d’Indycar, on n’avait jamais vu le Japonais aussi souvent sur le podium ! Il en devient un candidat pour le podium final.

 

INDYCAR 2019 BARBER – TAKUMA SATO –

 

Chez Sam Schmidt, James Hinchcliffe est devant. Pour autant, Marcus Ericsson est le seul à avoir amené une monoplace de Sam Schmidt sur le podium. À l’instar de son compatriote Rosenqvist, le Suédois semble sur la bonne voie.

Et puis, il y a un Jack Harvey qui a haussé son jeu. L’Anglais ne sera vraiment dans la partie qu’en 2020, lorsque Michael Shank pourra l’engager à temps plein.

 

INDYCAR 2019 DÉTROIT  – SÉBASTIEN  BOURDAIS

 

Enfin, chez Dale Coyne, Santino Ferrucci est devant, au classement, grâce à sa très belle quatrième place à Fort Worth au Texas. L’exclu de la F2 s’est refait une réputation en Indycar et les résultats sont là !

A contrario, depuis son podium à Barber Park, son équipier l’autre Français Sébastien Bourdais a mené des courses, mais il a été incapable de bien finir. Y compris à Detroit, qui lui réussissait bien jusqu’ici…

 

Consternation


INDYCAR-2018-INDY-500-TONY-KANAAN.j

On s’est habitué à voir les pilotes de chez AJ Foyt, Tony Kanaan et Matheus Leist, jouer les voitures-balais. Les deux Brésiliens ne font donc ni pire, ni mieux que d’habitude.

Chez Carlin, il semble y avoir de gros, gros problèmes. Depuis qu’il a été embauché par Red Bull, Pato O’Ward est atteint de melonite. Sauf qu’il n’a ni les résultats, ni le budget pour jouer les caïds!!!

Quant à Max Chilton et Charlie Kimball, complètement démotivés, ils font davantage partis du problème, que de la solution.

On n’espérait pas grand chose du débutant DragonSpeed, avec un Ben Hanley peu habitué aux monoplaces et quelque part, le Britannique pilote en Endurance, a été au niveau où on le mettait…

 

INDYCAR 2019 – St PETERSBURG – le TEAM DRAGONSPEED en piste avec BEN HANLEY.

 

Chez Juncos, c’est le silence-radio depuis Indianapolis. C’est dommage pour Kyle Kaiser, qualifié avec une voiture montée de bric et de broc, au détriment de… Fernando Alonso !

Plus de nouvelles non plus chez Dreyer & Reinbold, où Sage Karam disait posséder une queue de budget. Chez Scuderia Corsa (qui s’est adossé à Carpenter), Ed Jones a connu son quart d’heure de gloire en finissant six du Grand Prix d’Indianapolis. Puis, comme d’autres, l’Emirati s’est vaporisé.

 

INDYCAR 2019 INDY 500 Essais 16 Mai ED JONES Team ED CARPENTER

 

En tout cas, les débuts des nouvelles équipes sont laborieux (sachant qu’Harding se débat, elle, sur des problèmes financiers.) Ces petites équipes feront-elles mieux en 2020 ?

Ou bien vont-elle baisser l’éponge en fin de Saison ?

 

Joest Jonathan OUAKNINE

Photos : INDYCAR – CHEVROLET et FIRESTONE

Simon Pagenaud (Penske), l’un des hommes en forme de l’Indycar 2019. Copyright : FIRESTONE

Indycar Monoplaces