SUPERSPORT 300 2019, BILAN POSITIF POUR LES BLEUS… EN BLEU.

 

ANDY VERDOÏA

 

Les pilotes français dont il est question dans ce reportage (on dit les Bleus) roulent tous sur Yamaha (encore des Bleus) ce qui explicite mon titre pour ceux qui ne sont pas adeptes du décodage de votre serviteur…

Le Supersport 300 c’est la cylindrée d’entrée pour les Courses de Vitesse internationales, dite SSP 300 en jargon de pilotes, importante parce qu’avec le CEV espagnol, on retrouve les Rossi et Marquez de demain…

Cette cylindrée court en ouverture du WSBK.

Le prix d’une Saison est abordable, enfin pour qui veut prendre le ‘truc’ corps à bras comme notre ami Jean Paul Boinet et son MHP Racing.

Forcément il y a énormément de concurrents inscrits et il y a à chaque course une pré-qualification impitoyable, et une fois passée cette barrière digne du Mur de Berlin on a enfin le droit de courir, il y a trente six pilotes au départ !

Il y a eu deux courses à Jerez, pour rattraper une course précédente annulée pour cause de pluie.

HUGO DE CANCELLIS

Sur les six podiums de ces deux courses, cinq Espagnol(e)s, Fabio Quartararo a été formé à cette école du CEV, on voit le résultat.

Intéressant, Ana Carasco, seule femme Championne du Monde de Vitesse, y a décroché un titre en 2018 et est arrivée deux fois troisième à domicile, à Jerez.

Donc cette cylindrée SSP est un peu chasse gardée ibérique.

C’est pour cette raison qu’aller y courir et même y figurer en bonne place, pour un pilote français, c’est un peu comme le mec dont Steve Mc Queen parle dans « Les sept mercenaires ».

Un mec qui court tout nu dans le désert, se jette contre les cactus géants, finit donc sur un lit d’hôpital où on lui demande pourquoi… « Rien », reprend le héros, « juste pour voir ce que ça fait… »…   

C’est ce qu‘a fait Jean Paul Boinet avec son Team MHP Racing, d’autres aussi se sont lancés dans l’écrémage mondial de la vitesse.

MATEO PEBENEAU

Avec beaucoup de mérite et pas mal de résultats.

Jean Paul qui me dit au téléphone, qu’en plus de ses trois pilotes, De la Vega lui a demandé de le rejoindre, après un désaccord avec son manager, il se retrouvait à la rue sans moto.

JEAN PAUL BOINET ET SON AMI RÉMI, JOURNALISTE QUI PARLE SOUVENT DE LUI SUR EUROSPORT;

« Il a fallu que je réfléchisse sur bien des plans, le pilote m’intéressait, mais entre autres il a fallu préparer une quatrième moto, et il a du l’apprivoiser quasiment en direct sur le circuit de Jerez puisqu’avant il courait sur Kawa »

Ainsi à Jerez, a-t-on vu en première manche Andy Verdoïa (Yamaha MS France) finir cinq, Hugo de Cancellis (Yamaha Trasimero) terminer huitième, Matéo Pédeneau et Enzo de la Vega (Yamaha MHP racing) finir dans les points, treize et quatorze.

Dans la deuxième course, De Cancellis est encore huitième, De la Vega a pris un point avec la quinzième place et Pébeneau a pris un ‘high side’ de folie.

Andy Verdoïa a raté sa dernière course, après une baston assez féroce avec De Cancellis.

Dommage parce qu’il n’est pas vilainement placé au Général.

ENZO DE LA VEGA

Le Général ? Après quatre courses, De Cancellis est cinquième avec 47 points, Verdoïa huitième avec 29 points, De la Vega, qui vient d’arriver dans le team MHP Racing, n’a que trois points au Général mais il a marqué dans les deux manches à Jerez, au milieu des lions espagnols dans leur propre cage !

Pas mal quand même, parce qu’ils avaient faim les lions…

On courra encore à Misano le 23 juin, à Donington Park le 7 juillet, à Portimão le huit septembre, à Magny Cours le 29 septembre, à Losail le 26  octobre mais seulement sur invitation aux 20 premiers du Championnat.

Classement Général SSP 300 après Jerez 2019

http://resources.worldsbk.com/files/results/2019/ESP2/SSP300/003/STD/ChampionshipStandings.pdf?version=67e649219847fb6e7ff3ae98ae3ca54c

Jean Louis BERNARDELLI

Photos : WSBK et Teams

 

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