GILLES VILLENEUVE NOUS QUITTAIT IL Y A 37 ANS, CE 8 MAI… !

 

 

 

 

Il y a 37 ans sur le Circuit de Zolder à 13 Heures 52 ce samedi 8 mai 1982, ‘Le’ Grand Pilote Canadien de la Scuderia Ferrari, Gilles Villeneuve se tuait lors des qualifications du GP. de Belgique après avoir heurté, avant le Virage de Terlamen, Jochen Mass, ce dernier étant alors dans son tour de décélération…

Le samedi 8 mai 1982, le Québec, le sport automobile et la F1 en particulier perdaient une de leur figure de proue, en la personne de Gilles VILLENEUVE.

Celà fait donc 37 ans que son souvenir se perpétue chaque année avec la même ferveur de Maranello à Berthierville au lointain Québec, d’où il était originaire.

Et comme chaque année, le Musée qui a été érigé en son honneur dans sa ville natale, va faire le plein de visiteurs qui y viennent se remémorer de tous les bons souvenirs qu’il a laissé en héritage.

Celui que l’on surnommait «Le Petit Prince» en était à sa cinquième Saison en F1 en 1982, âgé de 32 ans et fier de piloter pour la Scuderia, où il était considéré par le grand Enzo Ferrari, comme un fils !

 

 

Une Saison ’82 qu’il avait débuté sur la FERRARI 126 C2 par deux abandons avant de terminer deux fois sur le podium via une 3ème place à Long Beach et comme dauphin de Didier PIRONI, son équipier chez FERRARI, à Imola.

Ce GP de San Marino lui resta toutefois en travers de la gorge toute la période qui précédait le GP de Belgique à Zolder, deux semaines après.

En ce 25 avril 1982, lors de ce Grand Prix de San Marino à Imola, où les écuries qui faisaient partie de la FOCA (Formula One Constructors Association) boycottèrent le 4ème GP de la saison, suite à leur désaccord avec la FISA (Fédération Internationale du Sport Automobile), Gilles VILLENEUVE allait se faire doubler par son équipier Didier PIRONI dans le dernier tour, alors qu’il avait ralenti pour suivre les injonctions du Team manager de la Scuderia Ferrari, Marco PICCININI, demandant à ses deux pilotes de ralentir pour préserver un doublé à l’arrivée.

Le podium qui s’en suivi avait des allures de ‘frigidaire’ car dès l’arrivée, VILLENEUVE n’adressa plus la parole à PIRONI.

C’est dans une ambiance toujours plombée qu’ils se retrouvèrent alors deux semaines plus tard à Zolder pour le GP de Belgique, où Gilles VILLENEUVE s’était juré de prendre sa revanche.

Un GP qui pour le pilote canadien allait s’avérer prémonitoire à la mémoire de sa dernière interview donnée le vendredi soir et à laquelle nous avons assisté.

 

F1 – Gilles VILLENEUVE- La FERRARI 126C2, lors du dernier tour…  avant le drame le samedi 8 mai 1982 à Zolder©-Manfred-GIET

 

Questionné à propos de la sécurité qui régnait sur les GP d’alors, il nous fit la confidence que ce n’était pas la vitesse maximum en ligne droite suite à la poussée des puissants moteurs turbo-compressés de l’époque qui provoquait le danger mais bien la vitesse de passage en courbes sur des tracés parfois dépourvus d’éléments de sécurité.

Et il enchaîna en mettant surtout l’accent sur les deux virages au milieu des pinèdes du Circuit Limbourgeois qui se prenaient à fond alors que quatre ans auparavant, ils se négociaient encore en soulageant les gaz.

« Si à ces endroits ultra rapides, une faute de pilotage se commet ou si je suis victime d’un ennui technique, alors je sais que je peux dire au revoir à ma maman. » nous lâcha-t-il en faisant un signe de croix.

Et lorsque l’on sait ce qu’il advint lors de la dernière séance de qualification, juste après la Butte de TERLAMEN, avant d’enchaîner le gauche-droite du Bois, ces paroles étaient empreintes de prémonition.

Cette mésentente entre lui et Jochen MASS qui pilotait une MARCH, alors qu’il cravachait sa FERRARI dans les derniers instants de cette qualification où il voulait absolument ravir la pole à son désormais ennemi public, Didier PIRONI lui aura été fatale.

Deux Commissaires de piste en poste à cet endroit, nous racontèrent par après qu’ils avaient failli être percuté par Gilles VILLENEUVE, encre harnaché et éjecté de sa FERRARI, une scène dont ils ne pouvaient se défaire au point d’avoir abandonné leur job de commissaire de piste, à la suite de cet accident.

À l’époque, Gilles GAIGNAULT, avait titré son hommage dans le Quotidien Parisien JDD  (Journal du Dimanche)

‘LA MORT DU PETIT PRINCE’

L’hommage qui lui fut rendu à l’époque au Québec où il eut droit à des Funérailles nationales ainsi que toutes les marques de sympathie aux quatre coins du Globe témoignent vraiment de la place qu’occupait Gilles VILLENEUVE dans le Monde de la F1 et même s’il ne remporta que 6 GP, 2 Poles et 8 meilleurs tours en course VILLENEUVE, le petit QUÉBÉCOIS  et son légendaire N°27 ont marqué les esprits à tout jamais grâce à son talent de battant, ses exploits fabuleux et son incroyable charisme.

 

 

Manfred GIET

Photos : Bernard BAKALIAN et Manfred GIET et Ercole COLOMBO