NICOLA LARINI ATTEINT LE CHIFFRE ANGÉLIQUE DE 55 ANS !

 

 

 Né le 19 mars 1964 à Camaiore en Toscane, Nicola LARINI fête ses 55 printemps.

Un chiffre qui même inversé reste le même et que la saga qualifie de signe des anges !

 

 

Nicola-LARINI-Pilote-Alfa-Romeo-©-Manfred-GIET.

 

 

Il fait partie de cette génération dorée de pilotes italiens qui par moments, fin des années ’80, constituaient pratiquement la moitié du plateau en catégorie reine, tous animés du même espoir à savoir, celui de pouvoir accéder un jour au temple FERRARI. Mais comme déjà stipulé dans un verset de la Bible, lorsqu’il y a beaucoup d’appelés, il y a peu d’élus!

 


Nicola LARINI, entouré de quelques pilotes italiens de la génération dorée avec de gauche à droite, Modena-Tarquini-Nannini©-Manfred-GIET

 

C’est en 1980 que Nicola LARINI, âgé de 16 ans, débuta en sport mécanique attiré par le motocross dans sa Toscane natale à la topographie se prêtant merveilleusement bien à cette discipline.

Mais rapidement, il préféra laisser les autres creuser des sillons dans la poussière et la boue en deux roues pour se diriger vers les quatre roues et l’asphalte.

En 1983, il opta d’abord pour la Formule Abarth, discipline où durant deux saisons, il fit figure honorable en terminant 9ème au Championnat la première année, avant de remporter deux épreuves l’année suivante et terminer sur la 3ème marche au décompte final.

Remarqué par Enzo COLONI, ancien pilote et propriétaire d’une écurie de F3 éponyme, il dispute le championnat italien de la discipline en 1985 et 1986  aux côtés de Marco APICELLA sur une MARTINI MK 45 pour ses débuts dans la discipline avant de remporter le titre en 1986 sur une DALLARA 386.

1987, le voit franchir le pas en F 3000, l’anti-chambre de la F1, chez FORTI CORSE au volant d’une DALLARA-COSWORTH 3087 complètement inefficace et qui lui sapera le moral avant de retrouver Enzo COLONI, pour piloter la toute nouvelle COLONI-COSWORTH FC 1987 au GP d’Italie à Monza, où il ne parvint pas à se qualifier, tandis qu’au GP d’Espagne à Jerez, pour sa première en GP, l’aventure tourna court après 8 tours.

 


Nicola-LARINI-au volant de l’Osella©-Manfred-GIET.

 

En ’88, il trouva refuge auprès d’une autre écurie italienne, OSELLA, équipe où malgré une voiture peu compétitive, il parvint néanmoins à se qualifier 10 fois avec comme meilleur résultat une 9ème place sur l’exigeant toboggan de Monaco.

Au cours de cette même année  il fit une incursion, abrégée rapidement suite à une panne de démarreur, aux 24 HEURES DE SPA-FRANCORCHAMPS sur une ALFA ROMEO 75 privée aux côtés de Giorgio FRANCIA et de Johnny CECOTTO, là où son oncle Massimo avait trouvé la mort 15 ans auparavant en même temps que Roger DUBOS et Hans-Peter JOISTEN, au cours de l’édition 1973.

 

Nicola-LARINI-24-Heures-de-Spa-Francorchamps-1988-Alfa-Romeo-Cibiemme-©-Manfred-GIET

 

La saison suivante, il reste chez Enzo OSELLA, qui après l’interdiction de la FISA (Fédération Internationale du Sport Automobile) d’utiliser des moteurs suralimentés (turbo) est passé de l’antique ALFA ROMEO au FORD COSWORTH pour propulser ses FA-1M sans pour autant pouvoir se mettre en évidence, si ce n’est à Imola au GP de San Marino où il termine 6ème ainsi qu’à Montréal au GP du Canada où il sera trahi par une panne électrique alors qu’il était 3ème avec un podium en vue.

En 1990 il changera à nouveau de crèmerie en passant chez LIGIER où sur la JS 33B il signe deux septièmes places sans pouvoir cependant sortir de l’ombre.

 

Nicola-LARINI-Ligier-JS-33B-1990-©-Manfred-GIET.

 

L’année d’après, nouveau déménagement, cette fois chez LAMBORGHINI cette fois et sans y gagner au change puisque lui-même qualifiera la Saison 1991 de cauchemardesque en ne se qualifiant qu’à 5 reprises alors qu’au premier GP de la saison, celui des USA à Phoenix, les espoirs étaient de mise après avoir échoué à la porte des points.

 


Nicola-LARINI-Lambo-291-1991-©-Manfred-GIET

 

Sans avoir déraciné quoique ce soit lors de ses premières saisons en F1, et au grand étonnement du paddock, pour la Saison 1992 il est engagé comme pilote d’essai à la Scuderia et contribuera intensément à l’élaboration de la nouvelle suspension active sur la FERRARI F93, ce qui pour LARINI représentait Noël et Pâques en même temps !

En parallèle il dispute des épreuves de Tourisme pour ALFA ROMEO et remportera le titre italien au terme de cette même saison.

 


Nicola-LARINI-ALFA-ROMEO-75-DTM-1993-Champion-©-Manfred-GIET

 

’93 verra son ascension en DTM allemand à bord d’une ALFA ROMEO 75, où sans complexes il s’attribue le titre dans un Championnat qu’il découvrait en y écrivant pour l’occasion une page d’histoire puisque son Team officiel ALFA ROMEO reste à ce jour le seul constructeur non-allemand à y avoir remporté un titre.

En 1994, il est appelé à remplacer Jean ALESI chez FERRARI, qui au cours d’essais à Fiorano s’était occasionné une blessure aux cervicales, pour les GP Pacific à Aïda et de San Marino à Imola .

 

Nicola-LARINI-Ferrari-412T1-Aïda-1994-©-Manfred GIET

Si au GP Pacific au Japon, il s’accrocha avec Ayrton SENNA au premier virage quinze jours plus tard, lors du funeste et tristement célèbre GP d’Imola, il termina deuxième derrière Michaël SCHUMACHER après avoir mené le GP durant 6 tours, mais dans la tristesse que l’on sait après tout ce qui s’est passé tout au long de ce week-end de GP.

 

Nicola-LARINI-GP-du-Pacific-1994-il-s’accroche-au-départ-avec-Ayrton-SENNA-©-Manfred-GIET.j

 

Après cet intérim chez FERRARI il reprit son bâton de pilote d’essais pour la Scuderia tout en continuant un intermède de deux ans en DTM, toujours pour ALFA ROMEO, sans toutefois pouvoir retrouver sa vague de succès du début.

En guise de récompense pour services rendus, FERRARI lui obtient une place de titulaire chez SAUBER motorisé par la marque au Cheval Cabré.

Après 5 GP disputés et un petit point de récolté, l’écurie Suisse d’Hinwill limoge LARINI et le remplace par son compatriote Gianni MORBIDELLI.

 

Nicola-LARINI-Sauber-C16-1997-©-Manfred-GIET.j

 

Le Toscan dégouté, quitte alors définitivement la F1 pour se consacrer à nouveau aux voitures de Tourisme et retrouve un volant chez ALFA ROMEO pour disputer les championnats italiens et européens où il remportera quelques épreuves.

En 2005, il intègre le Championnat du Monde pour Voitures de Tourisme (WTCC) dans le Team officiel CHEVROLET du préparateur anglais Ray MALLOCK pour piloter une CHEVROLET LACETTI.

 

Nicola-Larini-Cen-WTCC-chez-Chevrolet-©-Manfred-GIET.

 

Malgré plusieurs podium, il devra patienter jusqu’en… 2009, pour y engranger sa première victoire à Marrakech au Maroc.

À l’issue de l’année 2009, âgé de 45 ans, il annonce la fin de sa carrière, tout en étant victime occasionnellement de ‘’petites rechutes’’ suite au virus de la compétition qu’il a ‘chopé’ en 1983 !

Ainsi a-t-il participé en 2011, 2012 et 2018 aux 24 Heures du Nürburgring, mais juste pour le fun…

Nicolas LARINI fait partie de cette frange de pilotes aux qualités indéniables mais  qui malheureusement n’ont fait que… ‘percoler’ trop rarement leur talent parce que souvent, ils leur a manqué un petit ‘chouia’ de réussite au bon moment et ce afin de pouvoir se mettre au diapason !

Happy Birthday-Tanti Auguri Nicola.

 

 Manfred GIET

Photos : Publiracing Agency

 

 

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