Dans la catégorie Course Autos, un nouveau plateau à retenir cette année pour cette épreuve Sud-Américaine désormais 100% Péruvienne !

La catégorie autos enregistre pour le départ de Lima, le 7 janvier, certes le plus grand nombre d’inscrits depuis l’édition 2015, avec plus de 130 véhicules attendus dont une trentaine de SxS. Mais essentiellement des concurrents sud-américains…

 

 

 

La redistribution des cartes parmi l’élite depuis janvier dernier et le retrait de la solide équipe Peugeot, redonne naturellement évidemment, toutes ses chances au Team X-Raid, lequel en a profité pour notamment recruter trois ‘ex’ pilotes des redoutables 3008 DKR, les Français Stéphane Peterhansel – l’homme aux 13 succès sur le Dakar – et Cyril Despres, et l’Espagnol Carlos Sainz – le vainqueur sortant – désormais tous au volant du Buggy John Cooper Works X-Raid !

 

 

Les Toyota s’annoncent comme leurs plus grandes rivales, notamment celle du Qatari Nasser Al-Attiyah, jamais aussi à l’aise que lorsque qu’il surfe sur les dunes. Sans oublier celle du Sud-Africain Giniel de Villiers, ancien lauréat de l’épreuve et hyper motivé pour tenter de renouveler dix ans après, son exploit de l’Édition 2009 !

Bien qu’ils n’aient encore jamais écrit leurs noms au palmarès de l’épreuve, le Français Sébastien Loeb et le ‘cow boy‘ US, Robby Gordon pourraient être chacun à leur façon des animateurs fougueux de la course.

A suivre… eux aussi !

 

 

L’histoire du Paris-Dakar devenu le Dakar, créé rappelons-le en 1978 par le regretté Thierry Sabine, se lit bien souvent comme une succession de cycles de domination exercée par des pilotes et par des constructeurs qui marquent l’épreuve de leur empreinte.

Avant une fois la gloire obtenue de se retirer…

Ce fut d’abord le cas de Peugeot (1987 à 1990) puis de Citroën, victorieux également à quatre reprises (1991, 1994, 1995 et 1996)

Le tournant des années 2000 a été pris avec autorité par Mitsubishi avec ses Pajero, qui a aligné la plus longue séquence de mainmise sur la course (neuf victoires en onze ans, dont sept consécutifs, entre 2001 et 2007), tandis que les Volkswagen Touareg se sont temporairement montrées intraitables à l’arrivée du rallye en Amérique du Sud (2009-2011).

 

 

 

Les Mini du Team X-Raid sont ensuite arrivées à leurs fins, trustant les sommets à partir de 2012 et jusqu’en 2015.

Puis les Peugeot 2008 et 3008 DKR, n’ont pas mis longtemps pour trouver la voie du succès et s’offrir avec leur « Dream-team » un deuxième règne, trois éditions durant de 2016 à 2018, après celui des années 80.

Mais voilà, en cours d’année, la marque au lion s’est retirée de la discipline des Rallyes-Raid, laissant place à une vaste recomposition du paysage et ouvrant les appétits des estomacs frustrés par le festin des fauves pendant trois ans:

Trois titres ont été accaparés, dont un podium 100 % Peugeot, avec à la clé 25 étapes, empochée par la bande des Peterhansel, Sainz, Loeb et Despres !

 

 

Dans le mouvement de réaction les Peugeot’boys, se retrouvant libre, c’est bien l’écurie X-Raid que manage Sven Qandt, qui s’est montrée la plus entreprenante en enrôlant, un à un, trois des membres de cette ‘Dream team’ avec dans l’ordre ‘Monsieur Dakar’ alias Stéphane Peterhansel, pour un retour dans une maison où il a déjà officié victorieusement, triomphant à deux reprises et d’affilée en 2012 et 2013, accompagné du tenant du titre, l’Espagnol Carlos Sainz et du quintuple vainqueur à moto, Cyril Despres, un double lauréat du Silk Way, l’équivalent du Dakar qui se déroule chaque été en Russie et Chine.

Le trio Peugeot reconstitué à qui ont été confiés des Buggys deux roues motrices dans une version bien plus aboutie que l’année dernière, y côtoiera Nani Roma, 1er au Dakar 2014, de retour ‘à la maison’ et à nouveau au volant de la plus traditionnelle mais toujours efficace Mini All 4 Racing !

Tout comme de sérieux outsiders ambitieux, tels le Polonais Jakub Przygonski, l’Argentin Orly Terranova, ou l’Emirati Yazeed Al Rajhi, le vainqueur du Silk Way 2018 avec sa Mini.

Ainsi armés, les hommes de Sven Quandt font bien évidemment figure de grandissimes favoris, mais l’autre grande écurie, Toyota dispose aussi de solides arguments pour aller enfin chercher son premier titre.

 

 

Nasser Al-Attiyah, l’homme qui promène en permanence, à travers le monde, épreuve après épreuve, le sourire le plus cool de tout le bivouac est surtout le plus redoutable avaleur de dunes de la planète Rallye-Raid.

Deuxième en Argentine à l’arrivée à Cordoba en 2018, le pilote Qatari a été quasi-intouchable tout au long de la saison, s’adjugeant avec son navigateur, le Français Mathieu Baumel, un nouveau titre de Champion du Monde, en guise de préparation à son rendez-vous de janvier.

 

 

 

Son coéquipier Giniel de Villiers, vainqueur il y a dix ans à Buenos Aires, se trouvait encore sur le podium final 2018 (3ème) et pourrait tout à fait retrouver la plus haute marche, un objectif également valable pour le véloce Hollandais, Bernhard ten Brinke.

Pour que la fête soit totale, le Dakar a besoin de trublions. En l’espèce, il est difficile d’imaginer plus taillés pour ce costume que les deux pilotes qui se sont invités en toute dernière minute, à contre temps pour gêner aux entournures les écuries de pointe !

 

 

Sébastien Loeb, qui n’aura finalement pas quitté le Dakar depuis qu’il y a goûté (2016), réintègre une Peugeot 3008 DKR, cette fois-ci préparée et engagée par le team privé PH-Sport, avec au minimum des possibilités de s’illustrer par des coups de force.

C’est aussi une spécialité de l’Américain Robby Gordon, également déjà vainqueur de dix étapes sur le Dakar et présent une fois sur le podium (2009).

Le pilote US, effectue son retour sur l’épreuve qui lui résiste autant qu’elle le fascine, avec un Buggy Textron sorti de ses ateliers… où l’on prépare toujours de très bonnes surprises !

Départ de Lima dans deux jours le 6 janvier pour un parcours, répétons-le cette année 100% Péruvien.

 

François LEROUX

Photos : Sonja Vietto RAMUS – Olivier THIBAUD -ASO –DPPI- TEAMS