KEKE ROSBERG ALLUME SA 70ème BOUGIE CE 6 DÉCEMBRE 2018 !

 

 

 

Cela commence à chauffer pour Keke ROSBERG car en ce jeudi 6 décembre 2018, il souffle 70 bougies !
Et malgré tout, le sympathique moustachu Finlandais et Monégasque d’adoption, porte à peine le poids des ans.

 

Keke ROSBERG- 24 Heures du MANS avec l’Équipe Peugeot©-Manfred-GIET

 

Né le 6 décembre 1948 à Solna, près de Stockholm en Suède, où ses parents étaient étudiants, Keijo Erik ROSBERG, a passé les premières années de sa vie dans le Grand Nord Finlandais, en Laponie la région d’origine du Père Noël.

Là ses parents, Lars Erik ROSBERG, qui exercera la profession de vétérinaire par la suite et Lea Aino Marjetta LAUTALA, occupèrent leurs loisirs en participant à des épreuves de Rallye, véritable sport national en Finlande, au riche héritage de pilotes grandioses, parmi une cuvée exceptionnelle des fabuleux pilotes parmi lesquels, MÄKINEN-KANKKUNEN-ALÈN-MIKKOLA-LATVALA-HIRVONEN-SALONEN-VATANEN-TOIVONEN et Marcus GRÖNHOLM, qui ont tous portés haut le prestige de la Finlande et écrit certaines des plus pages de l’histoire du Rallye mondial.

L’occasion faisant le larron, très vite le jeune Keijo s’adonne également aux plaisirs de la glisse au volant de la voiture familiale, naturellement très souvent à l’insu de ses parents…

Puis, il découvre ensuite le Karting pour se défouler et s’enivrer de vitesse, en dégustant le vent nordique de face à pleines dents, avant d’entamer des études, où il hésita entre dentaire et la programmation informatique, pour finalement opter pour le Sport Automobile, dont il était devenu un adepte chevronné !

Couronné à cinq reprises Champion de Finlande en Karting, à 25 ans en 1973, il devient tout d’abord Champion de Scandinavie (Danemark-Finlande-Norvège-Suède) puis ensuite il se voit sacré Champion d’Europe, jolies performances, lesquelles lui ouvrent la perspective de viser plus haut, en s’engageant en Sport Automobile dans une formule promotionnelle très à la mode à l’époque, la Formule Vee puis Super-Vee.

Pour être plus proche des Teams de pointe de la discipline, il quitte le grand nord et s’installe tout près du Circuit Allemand d’Hockenheim.

En 1975, il remporte le FORMULA SUPER VEE TROPHY sur une KAIMANN avant de passer en F2 un an plus tard, année où il disputera huit manches du Championnat d’Europe de F2.

 

Keke ROSBERG-Chevron B40 Hart F2 en 1977-© Manfred GIET.

 

Engagé chez FRED OPERT RACING et WARSTEINER EURORACE, sur du matériel non à la hauteur de son talent, le plus célèbre des mâcheurs de chewing-gum et fumeur invétéré le Viking se distingue néanmoins rapidement par son style de pilotage audacieux et pointu comme une flèche.

Sur la terrifiante Boucle Nord du Nürburgring, le redoutable et redouté ‘’Enfert Vert’’, il était toujours l’un des plus spectaculaires au point d’être surnommé ‘’The Flying Finn’ (Le Finlandais Volant), surnom repris ensuite par celui qu’il managera plus tard avec son beau-frère Didier COTON, le double Champion du Monde de F1 en ‘1998 et ’1999 et compatriote, Mikka HÄKKINEN.

 

Keke Rosberg dans l’Enfert Vert du Nürburgring en F2 en 1978.

 

Après s’être exilé un moment aux USA et au Japon pour y disputer quelques épreuves de Formule Atlantic ou de CANAM, il y remportera neuf victoires en 1978 et deux en 1979, avant de revenir sur le Vieux Continent, où il parvient à dénicher un volant en F1 dans la modeste écurie THEODORE du milliardaire de Hong-Kong, l’Empereur du Jeu et des filles à Macao, Teddy YIP, repreneur de l’écurie ENSIGN de son ami Mo NUNN.

 

DU TALENT À REVENDRE DANS DES CONTEXTES PARFOIS DIFFICILES

 

Keke ROSBERG -THEODORE RACING en 1978 © Manfred GIET

 

Au volant de cette voiture, il remporte l’épreuve BRDC INTERNATIONAL TROPHY à Silverstone le 19 mars 1978 une épreuve de F1, comme il en existait plusieurs en ce temps-là, mais ne comptant pas pour le Championnat du Monde F1.

Néanmoins ce type d’épreuves F1 Internationale, réunissait tout de même l’élite de la catégorie reine de l’époque !

Même si ce début en fanfare pouvait laisser présager un avenir heureux dans la catégorie reine, les astres étaient loin d’être alignés en la faveur du petit fanfaron blondinet moustachu à l’accent rocailleux qui n’arrêtait pas de bosser, allant jusqu’à disputer la bagatelle de 41 courses toutes disciplines confondues sur la seule année ’78 !

 

Keke-ROSBERG-ATS-en-F1-à-Brands-Hatch-en-1978-©-Manfred-GIET-

 

Par contre en F1, ses neuf piges pour le THEODORE RACING et cinq autres aussi pour l’Écurie Allemande ATS, ne furent que déboires au sein de Teams peu compétitifs et en proie à de réelles difficultés financières.

Comme quoi l’apprentissage au plus haut niveau est un rude métier ! Et qu’il faut sans cesse être patient…

 

Keke ROSBERG et la Wolf WR 4 au GP d’HOLLANDE à Zandvoort en 1978-© Manfred GIET-

 

ROSBERG retournera cependant dans les travées de Teddy YIP qui entretemps avait mis au rancard les décevantes THEODORE TR 1, conçues par l’ingénieur Australien Ron TAURANAC (ex-BRABHAM et Futur RALT) pour racheter ‘’d’occasion’’ à l’Homme d’Affaires Canadien, Walter WOLF deux exemplaires de ses monoplaces WR-7 du même patronyme.

 

Keke ROSBERG et la FITTIPALDI en 1981-© Manfred GIET-

 

Des monoplaces rachetées ensuite par le Team Brésilien FITTIPALDI en perdition, dont il fera partie de l’inventaire en 1980 et 1981, avec comme seul fait d’arme, une belle troisième place au GP d’Argentine en 1980.

Durant sa dernière année de contrat dans la structure Brésilienne, il ne fera que se battre pour tenter de qualifier une F8 pataude, aux côtés du grand Emerson FITTIPALDI, dans l’écurie patronyme complètement à la dérive dirigée par son frère Wilson.

UNE ARCHE NOMMÉE… WILLIAMS !

Keke ROSBERG au volant de la Williams CHAMPION du MONDE 1982-© Manfred GIET.

 

Déçu de la F1 et alors qu’il était déterminé à retraverser l’Atlantique pour repartir aux USA en 1982, ce fut finalement Frank WILLIAMS qui vola à son secours et le récupéra, en lui proposant le volant de la FW 07C, suivi de la FW 08 et ce avec le Britannique Derek DALY, comme équipier.

Une aubaine qu’il saisira bien sûr à pleines mains…

Motorisé par le V8 FORD COSWORTH atmosphérique, le Team WILLIAMS fit alors incroyablement mentir toutes les prévisions, face aux nettement plus puissants moteurs turbo-compressés, qui équipaient les écuries RENAULT, ALFA ROMEO, FERRARI ou encore TOLEMAN.

Enchaînant d’abord les places d’honneur, puis profitant de l’hécatombe des leaders au Championnat –décès de Gilles VILLENEUVE à Zolder et accident grave de Didier PIRONI à Hockenheim- Keke ROSBERG s’emparera finalement de la tête du Classement Général à deux GP de la fin de saison, à la suite de sa première victoire en F1, sur le Circuit de Dijon-Prenois, lors du GP de Suisse, disputé le 29 août 1982, devançant Alain PROST et Niki LAUDA.

Cette seule victoire sur la Saison ’82, lui aura bien servi pour au finish remporter le titre de Champion du Monde, en fin d’année avec cinq points d’avance sur Didier PIRONI – forfait depuis son crash aux essais du GP d’Allemagne en août- et l’Irlandais John WATSON.

Rosberg totalisant 44 points contre 39 à ses dauphins (Attribution des points 9-6-4-3-2-1)
Prost et Lauda avec respectivement 34 et 30 points complétant le Top 5 !

 

Keke-Rosberg-Williams-dans-le-Raidillon-à-Spa-en-1983©-Manfred-GIET-

 

En 1983, année de son mariage avec l’Allemande Sina GLEITSMANN-DENGEL, si le début de saison commence bien pour lui dans son nouveau rôle de Champion en titre, avec un podium au Brésil et une victoire dans le prestigieux labyrinthe de Monaco, la suite sera plus compliquée, face aux puissantes BRABHAM-Turbo de PIQUET, FERRARI-Turbo d’ARNOUX et RENAULT-Turbo de PROST, qui l’éloigneront dans cet ordre du podium final.

 

GP-MONACO-2018-Mmes, Keke et Nico ROSBERG-père et fils-Photo Jeff THIRY

 

Équipé enfin du moteur HONDA V6 Turbo en 1984, à part une place de dauphin au Brésil et une victoire au GP de Dallas au TEXAS aux USA, sa saison sera moins spectaculaire, avant de se relancer pour sa dernière saison chez WILLIAMS en 1985 durant laquelle, malgré quelques abandons, il s’inscrivit sur la liste des vainqueurs au GP des USA à Detroit et d’Australie à Adelaïde, ce qui lui permettra de figurer sur le podium final au Championnat du Monde derrière la McLAREN Alain PROST et la FERRARI de Michele ALBORETO.

 

F1-Keke-ROSBERG et sa Williams-FW09-1984  Victoire au GP du TEXAS à DALLAS en juillet 85 Photo: Bernard BAKALIAN

 

1986 sera sa dernière saison en F1, durant laquelle il fera une pige pour l’écurie McLaren et ce aux côtés du Champion du Monde en titre, le Français Alain PROST, sur la MP4/2C équipées du moteur V6 Turbo TAG-PORSCHE.

Chez lui, à Monaco, il terminera dauphin de son leader Alain PROST et au terme de sa dernière saison dans la catégorie reine, il se classera 6ème du Championnat derrière quatre Champions du Monde en puissance, Alain PROST, Nigel MANSELL, Nelson PIQUET et Ayrton SENNA. Et la FERRARI du Suédois Stephan JOHANSSON, classé lui cinquième.

 

IMITÉ PAR SON FILS DE SON VIVANT…

 

Les-ROSBERG-Champions-du-Monde-F1-en-1982-et-2016-tel-père-tel-fils-©-Manfred-GIET

 

Installé à Monaco depuis de nombreuses années, il s’occupera ensuite de l’éducation de son fils Nico, né en 1985, avec qui on le revoyait par la suite chaque année lors du GP de Monaco, attablé à une terrasse dans la Descente du Casino vers Mirabeau.

 

Avec comme conséquence que le fiston en a probablement choppé le virus dans cette atmosphère, au point de rejoindre son paternel au palmarès des Champions F1 titrés… 34 ans plus tard et cas unique à ce jour, de son vivant !

 

Keke-ROSBERG-à-Magny-Cours-en-1991-vainqueur-avec-Yannick-DALMAS-©-Manfred-GIET

 

Son sevrage vis-à-vis du sport automobile durera à peine quatre ans avant d’en redevenir dépendant en 1990 et 1991,
lorsque Jean TODT l’engage pour développer la PEUGEOT 905 en Championnat du Monde des Voitures Sport (WSC)
aux côtés de Yannick DALMAS, avec lequel il remportera les manches de Magny-Cours et de Mexico.

 

DTM-1992-Keke-ROSBERG-Mercedes-190-©-Manfred-GIET

 

En 1992 et 1993, il participa ensuite au DTM Allemand au volant d’une MERCEDES et d’une OPEL, avant de créer son propre Team en 1994 et ce jusqu’en 2007, en engageant des voitures en DTM-ITC-STW, en Formule 3 et Formule BMW, puis de de se mettre complètement en retrait de la scène et ce même durant toute la montée en puissance de son fils vers son titre mondial en 2016.

 

Keke-ROSBERG-DTM-en-1994-avec-le-Team-Joest-Opel-©-Manfred-GIET

 

Si Keke a succédé à son compatriote, Leo KINNUNEN, puis précédé JJ LEHTO, Mika HÄKKINEN, Mika SALO, Kimi RÄIKKÖNEN et Valtteri BOTTAS dans la dynastie des brillants pilotes Finlandais en F1, des six cités, il est certainement celui qui a le moins mâché ses mots au cours des trajectoires respectives, ce qui l’a probablement incité à ne pas s’immiscer dans le parcours de son fils Nico pour ne pas entraver sa carrière par des déclarations intempestives mais bien souvent parfaitement réelles et justifiées !

 

F1 2016 Au GP d’ABOU DHABI – NICO et KEKE ROSBERG dans le stand MERCEDES fêtent le titre de CHAMPION du MONDE.

 

Une attitude pour laquelle son fiston, qui à égalité de titres mondiaux en F1 – un à un – mène cependant toutefois largement au palmarès intra-familial du nombre de victoires en GP, avec un score de 23 à 5, lui est reconnaissant aujourd’hui.

Autre particularité des ROSBERG père et fils, le 6 décembre de chaque année, l’un fête son anniversaire et l’autre sa fête !

Tous deux vivent à présent des jours heureux en Principauté de Monaco, où ils ont établi leurs quartiers de retraités du Sport Automobile.

 

Happy Birthday
Hyvää Syntymäpäivää, Keke!

 

Manfred GIET

Photos : Publiracing Agency et Bernard BAKALIAN

 

Keke-ROSBERG, victorieux avec-DALMAS à Magny-Cours en 1991 avec la PEUGEOT 905©-Manfred-GIET

F1-GP-AUTRICHE-1982-Arrivée au sprint entre la LOTUS du regretté  ELIO de ANGELIS et la WILLIAMS de KEKE-ROSBERG.

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