JACQUES LAFFITE SOUFFLE … 75 BOUGIES, CE MERCREDI 21 NOVEMBRE 2018 !

 

JACQUES LAFITTE

 

À force d’enchaîner les décennies, Jacques LAFFITE fête ses… 75 ans !

 

Jacques Laffite malgré les années qui passent, reste assurément toujours, comme l’un des plus populaires des pilotes automobiles tricolores. Né à Paris le 21 novembre 1943, ce fils d’avocat, fut rapidement porté vers le sport dans des disciplines aussi variées que le tennis, le ski et le patinage.

Inscrit dans un lycée de pointe, il échoue cependant pour l’obtention du Bac.

Son penchant pour le sport, lui vint probablement en aide pour la suite.

 

 

Au cours de l’hiver 1958, il fit en effet la connaissance de Jean-Pierre JABOUILLE, avec lequel il effectua son Service militaire par la suite et qui deviendra son beau-frère ensuite, qui attiré par le sport automobile l’entraîna quasiment dans son sillage vers un sport pour lequel au départ il n’éprouvait cependant pas trop de sympathie.

Cette rencontre lui fit échanger le stylo contre le tournevis et l’encre pour le cambouis, en devenant le mécano de JABOUILLE, qui lui participait à des épreuves de la Coupe RENAULT R8 GORDINI.

Sans grandes connaissances techniques, ce duo parvint toutefois à faire avancer ‘’la caisse’’ au point de se mettre régulièrement en évidence et de décrocher quelques succès, tout cela avec un petit budget.

 

Les deux beaux frères Jacques Laffite et Jean-Pierre JABOUILLE-© Manfred GIET

 

Pendant deux ans, il fera le ‘’moussaillon’’ pour le ‘’capitaine’’ JABOUILLE avant de croiser à 25 ans la route d’Hubert GIRAUD, un industriel et pilote amateur, qui apprenant que ‘’Jacquot’’ était sans le flouze ne voulut pas le laisser au bord de la route en lui finançant les cours de l’École de Pilotage WINFIELD à Magny-Cours, où il termina deuxième de sa session, un rang qui lui permit de pouvoir disputer gratuitement une Saison en F3 sur un châssis MARTINI.

En 1970, il passe ensuite en Formule RENAULT, où il va vivre une saison désastreuse parmi des jeunes fous-furieux prenant des risques inconsidérés que lui n’a pas envie de prendre à 27 ans.

Une situation qui allait cependant s’améliorer en ’71, année au cours de laquelle il remporte ses deux premières victoires à Albi et au Paul Ricard pour terminer 5ème du Critérium de Formule Renault et un an plus tard, second du Challenge Européen de Formule Renault, chaque fois sur un châssis MARTINI MK 6.

-Jacques-LAFFITE–©-Manfred-GIET

 

Cette même année, Jacques LAFFITE participe également aux 24 HEURES DU MANS sur une LIGIER  JS2 avec Pierre MAUBLANC avant de repartir pour une nouvelle Saison en Challenge Européen de Formule RENAULT en 1973 et une autre tentative aux 24 HEURES DU MANS toujours sur une LIGIER JS2, soldée par un abandon.

Dès 1973, il passa occasionnellement à la F3, lors de manches italiennes ou anglaises sur une MARTINI MK 12-FORD avant de débuter l’année suivante dans l’anti-chambre de la F1, la F2, s’y engageant dans le Championnat  EUROPÉEN sur une MARCH-BMW 742, où non seulement il remportera la manche de Salzbourg en Autriche mais terminera aussi sur la troisième marche du podium au championnat derrière le Champion et compatriote, Patrick DEPAILLER et son dauphin Hans Joachim STUCK.

 


Jacques Laffite-GP Allemagne 1975-Williams FW 04-2ème du GP derrière Reutemann-© Manfred GIET.

DÉBUT EN GRAND PRIX F1 A…. 31 ANS !

 

Cette même année ’74, il fêta également et à…. trente et un ans ses débuts dans la catégorie reine au volant d’une ISO MARLBORO-FORD  du Team du débutant, Frank WILLIAMS,  pour lequel il disputa les cinq derniers GP (Allemagne-Autriche-Italie-Canada et USA) mais sans marquer le moindre point.

À l’époque seuls les six premiers en scoraient (9-6-4-3-2-1)

La Saison suivante, au Championnat d’Europe F2, il collectionnera les victoires en remportant non seulement six manches mais également le titre de Champion en fin de Saison sur une MARTINI MK 16-BMW.

Par contre en F1, au volant des nouvelles WILLIAMS FW 01 et FW 03-FORD de Frank WILLIAMS, il ne récolta que six points en douze GP. Suite sa superbe deuxième place obtenue lors du GP d’Allemagne sur le terrible tracé du NÜBURGRING !

En 1976, Guy LIGIER, qui se lance en en F1 en tant que Constructeur, l’engagea pour piloter la toute nouvelle LIGIER JS5 équipée du fameux moteur MATRA V12, victorieux à trois reprises aux 24 Heures du MANS (1972-1973-1974).

 

Jacques LAFFITE-Ligier JS 5 de 1976 et première F1 construite par Guy Ligier- © Manfred GIET.

 

Il sera en cette saison 76, avec DEPAILLER-JARIER-LECLÈRE et PESCAROLO, le 5ème pilote Français à piloter au cours de cette 27ème édition du Championnat du Monde F1 et au terme des seize GP que comportait le calendrier, il terminera 8ème du Championnat ‘’Pilotes’’ avec trois podiums et une Pole.

Un an plus tard, sur la LIGIER équipée du fabuleux moteur MATRA V12, il remportera le dimanche 17 juin 1977, son premier GP sur le circuit d’ Anderstorp en Suède.

 

F1-GP de SUÈDE 1977-JACQUES-LAFFITE, victorieux le dimanche 17-juin 1977 à ANDERSTORP avec la LIGIER JS7

Jacques Laffite victorieux des GP d’Argentine et du Brésil avec la Ligier JS 11 de 1979 © Manfred GIET

GP d’Allemagne à Hockenhim. Une victoire dans le chagrin pour Jacques LAFFITE, en ce dimanche 10 août 1980… dix jours après l’accident mortel de Patrick Depailler ici en essais privés

 

cette victoire s’y ajouteront cinq autres par la suite entre 1979 et 1981, toutes au volant de monoplaces LIGIER, avant qu’il ne retourne au bercail chez WILLIAMS en 1983 et 1984, toutefois sans résultats probants parce que d’une part la WILLIAMS FW08 équipée du moteur FORD V8 en 1983, était largement en retrait par rapport à la concurrence alimentée par des moteurs Turbos et que d’autre part la FW 09 de 1984, équipée certes enfin à son tour, du moteur HONDA Turbo, mais dont le châssis, n’était pas adapté au supplément de puissance en plus du fait que Jacques LAFFITE se sentait désavantagé par rapport à son équipier et Champion du Monde en titre, sacré en 1982, le Finlandais Keke ROSBERG.

 

Jacques Laffite au volant de la Williams en 1983-© Manfred GIET.j

 

Confronté à ces éléments, il n’hésita pas longtemps à souscrire un nouvel ‘abonnement’ chez LIGIER, motorisé par le moteur Turbo RENAULT pour les Saisons ’85 et ’86, après y avoir déjà passé sept belles années auparavant.

Si lors de la Saison 1985, il renoua avec les performances en montant trois fois sur le podium, 1986 s’annonçait encore meilleure avec deux podiums à la suite au Brésil et aux USA à Detroit.

 


Jacques LAFFITE et sa Ligier en 198 au GP de Hollande à  Zandvoort© Manfred GIET.j

 

Cependant, au GP d’Angleterre à Brands Hatch, le 13 juillet 1986, cela ne s’invente pas, alors qu’il entame son 176ème GP, à égalité au nombre d’épreuves avec Graham HILL, il sort violemment de piste à l’entame de… Paddock Hill Bend, après avoir voulu éviter l’ARROWS du Belge Thierry BOUTSEN, alors en perdition…

Jacquot sera relevé avec de multiples fractures aux jambes et au bassin ce qui nécessita une revalidation de plus de six mois et avec des séquelles qui lui feront mettre un terme à sa carrière en F1, à l’âge de 42 ans , sans pour autant tourner définitivement la page au sport qu’il avait découvert un peu par hasard mais dont il était finalement devenu un adepte inconditionnel.

 


Jacques LAFFITE-FIA World Touring Championship-Alfa Romeo 75 Turbo aux 24 Heures de Spa 1987 avec Barilla et Larini-12èmes au général-© Manfred GIET

 

La suite de sa carrière pour ce surdoué, se résumera à participer à des Championnats aussi huppés que le Championnat du Monde de Voitures de Tourisme, le DTM, l’ETCC (Championnat Européen pour voitures de Tourisme), le FIA GT3, le GP Masters, et diverses Coupes françaises, des doubles tours d’horloge comme les 24 Heures du MANS et de SPA, ou encore deux participations au PARIS DAKAR.

S’alignant pour des marques aussi variées que PORSCHE-ALFA-ROMEO-BMW-MERCEDES-MORGAN-Mc LAREN-VENTURI-NISSAN ou FERRARI.

 


_Jacques LAFFITE-24 Heures du Mans 1990-Porsche 956 Joest racing- avec Ricci et Pescarolo-14èmes-© Manfred GIET.

 

Au terme définitif de sa brillante carrière, Jacques LAFFITE, passa aussi parfois de l’autre côté de la barrière, pour commenter les GP pour TF1 ou en animant une émission sur Eurosport, tout en continuant à répandre sa bonne humeur légendaire et son sens de l’humour qu’il n’a eu cesse de pratiquer dans les paddocks, tout au long de sa carrière et ce pour le plus grand bonheur de ses nombreux fans et qui sont à la base de son immense popularité, ce qui restera parmi ses plus beaux Trophées au cours d’une carrière bien remplie avec un palmarès comprenant 412 épreuves disputées, ponctuées de 31 victoires Internationales, dont six GP de F1 remportés, sans  oublier 78 podiums, 19 pole-positions et 24 meilleurs tours en course.

 


CLASSIC DAYS 2018 – Romain DUMAS Jacky ICKX et Jacques LAFFITE sublimant la BENTLEY – Photo Florian GAUDUCHEAU.

 

Depuis, le golf, le tennis et le ski étaient devenus ses autres passions, disciplines qu’il pratique toujours dès qu’il en a l’occasion, malgré qu’il soit atteint du syndrome de Parkinson, conséquence probable d’une vie menée en permanence à 300 à l’heure.

Bon anniversaire Jacquot !

 

Manfred GIET

Photos : Publiracing Agency et Florian GAUDUCHEAU

 


CHARADE HEROES Septembre 2018 – JACQUES LAFFITE encore et toujours très populaire auprès du public. Photo : Autonewsinfo


Jacques LAFFITE-24 Heures de Spa 1979-Ford Capri avec Regout et Lierneux-© Manfred GIET

Jacques-LAFFITE-24-Heures-de-Spa-1980-BMW-530i-avec-Didier-PIRONI-et-FREQUELIN-©-Manfred-GIET


Jacques-LAFFITE- Ligier JS-11- GP de Belgique à Zolder en 1979-©-Manfred-GIET.


Jacques-LAFFITE- En 1982 au volant de la Talbot Ligier JS 19-Zandvoort


Jacques Laffite et la Williams en 1984-© Manfred GIET

 

Jacques-LAFFITE-24-Heures-Spa-1988-3ème-sur-BMW-M3-Bigazzi-avec-Grouillard-et-Jean-Michel-Martin-©-Manfred-GIET


Jacques LAFFITE en DTM en 1990 avec laBMW M3- 1 victoire© Manfred GIET

En DTM, Jacques Laffite au Nürburgring en 1990-©-Manfred-GIET

Jacques LAFFITE en DTM en 1991 avec a Mercedes 190 © Manfred GIET


Jacques LAFFITE- 24 Heures de Spa 1998 avec la Peugeot 306 GTi avec Pascal Witmeur etPierre Van Vliet-6èmes au général-© Manfred GIET


Jacques LAFFITE- Championnat ETCC 2003, aux 24 Heures de Spa à Francorchamps au volant de la Morgan Aero 8 GTN de l’écurie Jabouille avec Cunningham et Cook-© Manfred GIET