INDY LIGHTS : LE MEXICAIN PATO O’WARD DÉCROCHE À PORTLAND, LE TITRE 2018

 

 

 

Pole et doublé à Portland, Pato O’Ward le pilote Andretti, n’a laissé aucune chance à son rival Colton Herta de la structure Andretti-Steinbrenner, pour le sacre en Indy Lights.

 

Cette dernière manche de l’Indy Lights 2018 est synonyme d’attribution du titre! On a deux rivaux que tout oppose. D’un côté, le challenger Colton Herta d’Andretti-Steinbrenner. Le fils de Bryan Herta s’est fait un prénom en Europe, donnant des sueurs froides, en British F4, à un certain Lando Norris…

Redoublant en Indy Lights, il a déjà un pied en Indycar. La question, pour 2019, ce n’est pas « Indycar ou pas ? », mais « avec qui ? »

De l’autre, on a le leader du Championnat, Pato O’Ward! Ce quasi-inconnu a débarqué en Pro Mazda en 2015. En 2016, le Mexicain tirait déjà le diable par la queue. En 2017, faute de budget pour l’Indy Lights, il fit un tour en endurance en IMSA. Désormais revenu en monoplace, pour accéder à l’Indycar, il doit absolument s’imposer, afin de décrocher la bourse offerte au vainqueur…

Les essais

L’Indy Lights n’est pas venu à Portland depuis l’édition… 2001 et sans surprise, les chronos sont naturellement rapidement vite explosés…

O’Ward est le meilleur temps de la première séance, puis il se crashe durant la seconde. Andretti doit mettre les bouchées double pour réparer pour la course 1, l’après-midi…

Course 1

Pato O’Ward est in extremis au départ. Herta se colle d’emblée à lui. Victor Franzoni du Team Juncos, suit derrière en troisième position. A quatrième tour, Herta réussit à passer le Mexicain, qui reste cependant bien collé au contact. Mathématiquement, O’Ward n’a rien à perdre. Il passe d’ailleurs le leader lors d’un sacré freinage tardif, en le forçant à s’écarter de la trajectoire pour éviter le contact. Puis il s’envole… vers la victoire!

Avec ce succès, Pato O’Ward est déjà titré dès le samedi. Herta finit second et Franzoni, complète le podium.

Course 2

Pour la première fois de sa carrière, Ryan Norman qui roule chez Andretti, est en pole. Au drapeau vert, le quasi-gentleman-driver, se retrouve pris en sandwich par Franzoni et Herta. Dalton Kellett, son partenaire chez Andretti, tente également de passer.

Les trois premiers partent ensuite jardiner, tandis que Kellett se paye un panneau publicitaire! La course de Norman s’arrête bien évidemment là, tandis qu’Aaron Teliz du Belardi, vire en tête devant Santiago Urrutia son équipier au sein de l’équipe Belardi et O’Ward. Le pace-car intervient.

Au restart, Telitz se fait surprendre par Urrutia. O’Ward passe peu après. Puis le néo-champion déboîte son ex-équipier de Pro Mazda, voguant vers un sensationnel doublé.

Seconde et belle victoire de Pato O’Ward, synonyme de titre et qui devance Urrutia et Telitz.

Avec 491 points, O’Ward décroche par conséquent un titre largement mérité. Sera-t-il le prodige que le Mexique attend en Indycar depuis longtemps?

Deuxième avec 447 points, Herta Junior paye cher un pouce cassé à Toronto. De toute façon, cela fait des mois qu’il a le nez dans le mercato de l’Indycar 2019…

Avec 395 points, Urrutia est le « meilleur des autres ».

Notons que justement, il n’y a pas eu beaucoup « d’autres ». Pelfrey s’est contenté de deux piges, laissant une Indy Lights avec seulement sept pilotes à temps plein. La Pro Mazda fournit traditionnellement des pilotes.

Or, en 2017, les ténors d’US F2000 ont préféré redoubler, en attendant le nouveau châssis, laissant le champ libre à des amateurs. Franzoni, Champion de Pro Mazda 2017, fut ainsi le seul vrai débutant de l’Indy Lights 2018.

La série pourra-t-elle redresser la barre en 2019? Ou bien sera-t-elle condamnée à attendre 2020, le temps que le peloton actuel de Pro Mazda migre massivement vers l’Indy Lights ?

 

Joest Jonathan OUAKNINE

Photos : INDY LIGHTS

 

Pato O’Ward du Team Andretti, deux fois victorieux et sacré CHAMPION 2018 – Copyright : INDY LIGHTS

 

Indylight Monoplaces