CLAP DE FIN POUR ‘AUTOLIB’ À PARIS! AUTOLIB’ À PARIS… C’EST BIEN FIN ! HÉLAS…

 

 

 

 

Autolib à Paris ?

Autolib à Paris lancé en 2011, c’est hélas malheureusement définitivement fini.

Comme prévu et annoncé http://www.autonewsinfo.com/2018/06/16/anne-hidalgo-condamne-autolib-262921.html,  le SAVM (Syndicat Mixte Autolib’ Vélib’ Métropole), à bien voté ce jeudi 21 juin, la résiliation du contrat le liant au Groupe Bolloré.

 

VINCENT BOLLORÉ et GILLES-GAIGNAULT (AutoNewsInfo) au MONDIAL Auto le 27 Septembre 2012

 

Cette décision va donc derechef entraîner très rapidement l’arrêt du service des voitures électriques en libre-service à Paris, et ce dans les prochains jours.

Le vote entre les élus de gauche, plutôt favorables à la résiliation du contrat, et ceux de la droite, plutôt réfractaires, les élus donc de la capitale mais aussi de la centaine de communes adhérentes au syndicat, ont donc bien entériné la proposition de sa Présidente, Catherine Baratti-Elbaz, de ‘refuser’ de oprocéder au versement de la compensation financière demandée par le délégataire’, actant ainsi et sans surprise la résiliation annoncée depuis plusieurs jours du contrat avec le Groupe Bolloré.

 

 

Par conséquent cette décision signifie que l’actuel service Autolib’, ne sera pas repris en régie par le syndicat, ni non plus, confié par convention de délégation de service public à un autre délégataire !

Et le syndicat précise encore qu’il va, dans les prochains jours, négocier avec le Groupe Bolloré, un protocole de sortie du contrat et ce avec l’objectif de régler l’ensemble des modalités opérationnelles et notamment dans l’optique d’accompagner les abonnés et effectuer des remboursements éventuels, ainsi que pour confirmer que le Groupe Bolloré, veillera lui à recaser les salariés.

Toutefois les Autolib’ continueront de rouler et il ne devrait pas y avoir d’arrêt du service, avant la notification de la décision au Groupe Bolloré, le 25 juin.

À  la fin de la réunion, du conseil syndical, Gilles Alix, le Président d’Autolib’ SAS, a fait savoir que le Groupe Bolloré allait et comme il l’avait déjà laissé entendre en début de semaine, naturellement contester la décision.

Expliquant :

« On va continuer à se battre, n’écoutez surtout pas les balivernes du syndicat, sachez que nous irons au tribunal administratif et que nous obtiendrons beaucoup d’argent, je pense que c’est comme ça que ça va se terminer. »

 

 

Il est vrai que le déficit prévisionnel accumulé par le service Autolib’ est colossal et que le Groupe Bolloré demande à Paris et aux communes des banlieues partenaires, la coquette somme s’il en est de…. 233 millions d’€, somme bien évidemment et comme on peut aisément l’imaginer, contestée par le syndicat !

Mais la Présidente du syndicat estime, elle, ‘ à moins de 100 millions d’€, le coût de la résiliation, lequel comprendra entre autres le rachat des bornes sans logiciel au Groupe Bolloré et ce à hauteur de 15 millions d’€.

De son coté, Marie Bolloré, la Directrice du pôle mobilité électrique chez Bolloré et fille de l’industriel Breton, estime pour sa part que la résiliation coûtera entre 250 et 300 millions d’€, aux communes et que le reclassement des 500 salariés pourrait également leur revenir et ce à partir du moment, ou les bornes continueront d’être utilisées par d’autres opérateurs d’autopartage qu’Autolib’.

Selon ce qui se murmurait à la sortie de la réunion du syndicat, ces bornes seraient rapidement affectées à tous les utilisateurs de voitures électriques en circulation…

Certes mais gérées par qui ?

 

 

Rappelons enfin qu’Autolib’, comptait début juin 2018, 150.000 abonnés actifs, et 4.000 véhicules électriques répartis dans 3.244 places de stationnement actuellement réservées à Autolib’ , lesquelles seront affectées aux Parisiens et aux Franciliens propriétaires d’un véhicule électrique ou utilisant un véhicule électrique en autopartage,et ce  à titre personnel ou professionnel!

Des abonnés croisés dans des stations Autolib’ qui râlent et pestent contre Anne Hidalgo, la Maire de Paris, à l’origine de cette crise et crient au scandale…

Celle qu’Airy Routier nommait à l’automne dernier dans son bouquin consacré à Anne Hidalgo :

«  Notre Drame de Paris »

Et ne parlons pas des éventuelles actions en justice intentées par des communes opposées à cette décision

Ainsi, Philippe Brillault, le maire LR du Chesnay, près de Versailles, dans les Yvelines, qui fédère une quinzaine de collectivités, et qui a confié  à notre confrère Le Figaro

« Qu’il pourrait attaquer le SAVM devant le tribunal administratif pour obtenir que le Syndicat indemnise les communes pour le préjudice lié à cette résiliation hâtive».

Sans parler des salariés d’Autolib’ qui étaient venus manifester devant la salle de réunion ce jeudi pour manifester leur opposition à la fin d’Autolib’.

Enfin, précisons qu’une pétition a été lancée mercredi 20 juin, par un client d’Autolib’ demandant le maintien de d’Autolib’ pour les abonnés, laquelle avait déjà recueilli… 14.000 signatures en une journée !!!

Si l’on ajoute les dizaines de milliers de mécontents de la fermeture des voies sur berge, sans parler de la fin du système Velib’ comme pour Autolib’, il y a quelques mois, cela commence à faire beaucoup d’anti-Hidalgo!!!!

C’est à elle d’assumer cet échec car si comme toujours ce sont donc bien les clients qui paieront les pots cassés de ce fiasco, leurs bulletins de vote aux futures élections municipales de 2020– des parisiens – ne seront certainement pas destinés à…Anne Hidalgo !

Et on n’évoque pas la saleté de Paris, la prolifération des rats dans la capitale…etc

Bref, pas certain qu’Anne Hidalgo soit réélue maire de Paris au printemps 2020… pas sur, plus sur du tout !!!! C’est désormais une évidence.

Les JO de PARIS de 2024, se feront à coup sur sans elle.

Mais franchement qui s’en plaindra? Qui?

 

Gilles GAIGNAULT

Photos : AutoNewsInfo et Groupe BOLLORÉ 

 

L’AUTOLIB’ 1ère génération en 2012

 

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