Selon le dicton populaire « Tous les Chemins mènent à Rome », 35 équipages ont relevé ce défi samedi dernier en partant de la cité thermale de Spa pour rejoindre Rome et rejoindre ensuite la ville mosane de Liège à travers un périple d’une semaine bien chargée pour cette deuxième édition historique de Liège-Rome-Liège remise sur pied l’année dernière.

Cette grande aventure mythique, disputée entre 1931 et 1960 et réservée aux  voitures de Tourisme et faisant partie du Championnat International Grand Tourisme de l’époque, eut ensuite une suite avec la création du  Liège-Sofia-Liège, de 1961 à 1964 avant de faire place ensuite au Marathon de la Route, disputé  lui dans « l’Enfer vert » du célèbre Nürburgring entre 1965 et 1971 sur une distance de 82 heures d’abord et de 96 heures ensuite, en raison des difficultés que rencontraient les organisateurs pour obtenir les droits de passage dans certaines régions ou pays.

 

 

Remise sur pied en 2017 sous l’appellation d’origine, cette deuxième édition « revival » partie de la Place Royale de Spa, promet en tout cas d’être royale également à l’issue des sept jours que dure l’épreuve avec 4.300 Kms à parcourir en traversant la Belgique, le Luxembourg, la France, la Suisse et l’Italie.

Un parcours qualifié de montagnard où les concurrents devront en découdre tout au long des étapes et qui débutèrent par une de nuit avant d’aborder une journée pleine le lendemain pour rallier le fameux et célébre col du Stelvio dans les Dolomites, puis le Lac de Côme, les environs des Sestrières, le Col du Turini, San Remo, Val d’Isère et Belfort, soit tous hauts lieux qui ont donné jadis une aura extraordinaire à cette épreuve.

 

 

Parmi les concurrents engagés cette année, une dizaine sont considérés comme d’authentiques spécialistes et qui auront clairement la cote.

On pense ici aux équipages Belges, tels ADRIANS-MOORS (Porsche 911 2,4S), DECREMER-ALBERT (Opel Ascona), BAUGNEE-REMION (Porsche 911 SC), BLAISE-LIENNE (Porsche 911), DEFLANDRE-DEFLANDRE (Porsche 911) 

 

 

Sans oublier les tandems CRUCIFIX-NOELANDERS (Ford Anglia), REUTER-VANDEVORST (Porsche 914) et DELINCE-MINGUET (Ford Escort).

Relevons que le Belge Christian CRUCIFIX épaulé par Yves NOELANDERS, participe sur une Ford Anglia de 1960, sortie des ateliers anglais BRODSPEED, pour qui son grand-père a travaillé à l’époque et qu’il porte le même numéro que celui-ci lorsqu’il participa à l’épreuve en 1960.

 

 

À signaler qu’outre l’équipage 100% féminin, composé de la Mexicaine Roamhy HERAS MACHOIR et de la Belge Jennifer HUGO, lesquelles participent au volant d’une Porsche 356 SC (photo d’ouverture de notre sujet), l’Anglaise Sarah MALLAGH, co-pilote son époux Andrew sur une Porsche 2,7 RS.

 

 

Comme équipages Français, on retrouve Philippe MAIGNE-Sylvain VASQUEZ sur la plus ancienne voiture au départ, une Morgan Plus 4 de 1955, Dominique BAREILLE-Noel MALIAN sur une Volvo 122 S de 1964, Jean-Pierre VERNEUIL, accompagné lui du Portugais Antonio CALDEIRA sur une Renault 5 Alpine de 1981 et Bernard MAZUYER-Jean RICK sur une Volvo 123GT.

 

 

Tous voudront rallier la capitale Italienne, avant d’en remettre une couche pour le retour vers Liège, par monts et par vaux, samedi prochain 16 juin.

Un sacré défi où le côté sportif, la préparation technique, physique et la maîtrise de la navigation devront rester à l’ordre du jour pour permettre à tous les favoris de réussir leur objectif et espérer faire aussi bien que leurs illustres aînés figurant au palmarès de cette épreuve iconique sur routes ouvertes durant presque trois décennies et qui a vu autrefois, des ‘rois’ du macadam et du circuit, comme Olivier GENDEBIEN-Willy MAIRESSE, Lucien BIANCHI ou encore Jacky ICKX, pour ne citer que quelques grands noms, marquer de leur sceau cet événement automobile devenu historique.

 

Manfred GIET

Photos : Publiracing Agency