JACQUES VILLENEUVE A RENDU HOMMAGE À SON PÈRE GILLES À MONTRÉAL AVANT LE GP. DU CANADA

 

 

 

 

Séquence émotion ce dimanche à Montréal, avant le départ du Grand Prix du Canada, lorsque sous les acclamations du public, Jacques Villeneuve – l’ancien Champion du Monde de F1, sacré à l’issu de l’ultime manche, le GP d’Europe, le dimanche 26 octobre 1997 à Jerez de la Frontera, devant … Michael Schumacher – est apparu en piste au volant de la Ferrari 312 T3, avec laquelle son père – tragiquement décédé en course le samedi 8 mai 1982, dans le baquet d’une Ferrari, lors des essais qualificatifs du GP de Belgique disputé à l’époque sur le circuit Limbourgeois de Zolder, où se déroulait autrefois l’épreuve Belge du mondial F1 – avait remporté le dimanche 8 octobre 1978, sa toute première victoire en Formule 1, chez lui devant un public tout acquis à sa cause, SON GP. du Canada !

Ferrari 312 T3

Ferrari que Jacques avait déjà conduite au Festival de Goodwood, lorsqu’elle appartenait à Nick Mason du groupe Pink Floyd. et qui appartient désormais à un collectionneur Canadien, Marc Muzzo qui vit à Toronto.

 

F1-2018-MONTRÉAL-Jacques-VILLENEUVE-au-volant-de-la-FERRARI-de-son-père-Gilles.

 

Accompagné de sa mère Johanne Villeneuve, à l’origine de cet hommage, Jacques a donc bouclé un tour du circuit de l’Ile Notre Dame, rebaptisé depuis la disparition du nom du grand champion Canadien que fut Gilles Villeneuve, circuit Gilles Villeneuve.

Revenu aux ‘puits ‘ comme on dit au Québec pour évoquer les … stands, Jacques se laissait aller aux explications et aux souvenirs, expliquant d’abord :

« Le bruit du moteur V12 Ferrari fait un son tellement assourdissant,  que je n’entendais pas les hurlements de joie des spectateurs. »

Avant d’enchaîner et de poursuivre :

« Sur que j’ai ressenti une norme charge émotionnel en m’installant et en pilotant la voiture conduite autrefois par mon père et ce sur cette piste ou j’ai couru toute ma vie. Donc c’était génial. »

Et de préciser encore :

« Mais vous savez, la piste n’a pas tellement changé depuis le temps ou le roulais ici en F1 au GP, donc c’est comme de faire de la bicyclette. Ça ne s’oublie pas »

Evoquant le pilotage de ces F1 d’antan, il confiait :

 «  Franchement, la toute première chose qui m’est venue à l’esprit, c’est d’imaginer tous les risques que les pilotes prenaient en conduisant ce type de monoplaces. La voiture s’arrête aux hanches, après ce n’est que du plastique. Les pieds sont d’ailleurs accotés directement sur le pare-chocs. Pour eux, c’était une voiture sécuritaire, car c’était la technologie de l’époque, donc c’était génial de pouvoir revivre ça. Mais tout de même, comparé aux monoplaces modernes, c’était de vraies bombes sur 4 roues ! »

À côtés, sa mère, Joann Villeneuve, a naturellement, elle aussi ressenti bien des émotions ce dimanche, elle qui s’est réinstallé à Montréal depuis plusieurs années, et ce après avoir longtemps v »vu d’abord en Principauté à Monaco puis en Italie, a, elle aussi vécu un moment bien particulier ce dimanche.

« Cela fait chaud au cœur de découvrir que le public malgré le temps qui passe, n’a pas oublié Gilles. Notre émotion à l’évocation de sa victoire ici il y a 40 ans, il fallait absolument que je la fasse revivre et partager à tous ceux qui l’ont vécue autrefois ici à Montrél. Et quand tu découvres que les fans répondent exactement de la même manière que toi, alors tu te dis que c’est une belle réussite et cela fait vraiment chaud au cœur. »

Et Johanne Villeneuve concluait :

 « Jacques, il vit dans le moment présent. Il a vécu ainsi toute sa vie. Donc, lorsque ce projet a muri, à chaque étape pour l’événement se concrétise, il ne cessait de me répéter, lui qui vit en Europe:

« Oui, je vais être là. Oui, je serai là. Mais quand je l’ai vu s’installer dans le baquet de la voiture de Gilles, le sourire aux lèvres, je me suis dit qu’il était vraiment heureux, lui aussi. ».

Jacques qui redescendu de la monoplace, a rendu aussi hommage à Sebastian Vettel, lequel avait évoqué Gilles Villeneuve, samedi après sa pole position.

« C’était étonnant, car j’avais vraiment l’impression qu’il parlait avec son cœur. Il est passionné et aussi très au fait de l’histoire de la F1, donc c’était vraiment franchement touchant. »

 

Gilles GAIGNAULT

Photos : GP. du CANADA