DETROIT-BELLE ISLE : LE JARDIN DE CHEVROLET… ET DE BOURDAIS EN INDYCAR

 

 

 

 

Pas le temps de se reposer après Indianapolis !
L’Indycar reprend dès ce week-end avec le double-meeting de Detroit-Belle Isle.
Un circuit au pied du QG de GM, où Sébastien Bourdais le pilote Dale Coyne cette année,
a pris l’habitude de briller…

 

L’Indycar a pris l’habitude d’enchaîner les épreuves en juin, dans la foulée des 500 Miles d’Indianapolis. Cette année, il n’y aura « que » trois manches : Detroit, Texas (la semaine prochaine) et Road America (dans trois semaines.) C’est le money time de la saison ; c’est là que des pilotes peuvent refaire leur retard, faire le break ou au contraire, couler complètement.

Un mot sur le circuit. Avec Indianapolis et Long Beach, Detroit est l’une des plus anciennes étapes du Championnat. Surtout, c’est un site visité régulièrement, depuis les années 80. De 1982 à 1988, le Detroit Grand Prix fut d’abord une course de F1, disputée dans la rue. Tracé taillé à l’équerre, décor de friche urbaine, stands en préfabriqués…

L’épreuve n’était guère appréciée. En 1989, la FIA retira l’épreuve du calendrier. Les promoteurs proposèrent un tracé semi-permanents, dans le Parc de Belle Isle, mais rien n’y fait. Le CART devenu INDYCAR cherchait des tracés « routiers », comme à Long Beach et Las Vegas, il sauta sur l’occasion pour récupérer un ancien tracé de la F1. De 1989 à 1991, le Detroit Grand Prix devint donc une épreuve de CART.

Le projet de tracé dans le parc de Belle Isle refit surface et il se concrétisa en 1992. Dix ans plus tard, le CART prenait l’eau et Detroit se retira. En 2005, Roger Penske supervisa l’organisation du Superbowl (la finale du foot US) à Detroit. Profitant de ses contacts auprès de la Municipalité, il fit venir l’Indycar (alors distinct du CART/Champ Car) à Belle Isle, sur un tracé refait à neuf, pour 2007…

Mais en 2009, l’Indycar snoba Detroit. En effet, avec la fusion avec le Champ Car, elle avait l’embarras du choix, côté tracés. Ce choix pléthorique ne dura pas et dès 2012, Belle Isle fit son retour. L’Indycar souffrait au point de proposer à Detroit (et à plusieurs autres tracés) des double-meeting. Depuis, le calendrier de l’Indycar s’est regarni, mais Detroit-Belle Isle conserve son double-meeting.

Chaque épreuve possède ses propres qualifications.

Le circuit passe au pied du QG mondial de GM et Chevrolet est le sponsor-titre de l’épreuve.
Le clan Chevrolet se doit d’y briller.

Vainqueur en 2014 et 2016, Will Power (Penske) pourrait en profiter pour s’échapper au Classement, dans la foulée de son triomphe d’Indianapolis. Comme d’habitude, ses équipiers Simon Pagenaud et Josef Newgarden figurent sur la liste des favoris.

Sébastien Bourdais qi roule maintenant pour Dale Coyne, s’était imposé en 2015 et 2016, alors que son Team, l’écurie KV gîtait sérieusement. Le Français possède désormais un budget solide et il pourrait tripler la mise.

Notons qu’il aura un nouvel équipier avec Santino Ferrucci, qui découvrira la discipline. En 2017, Graham Rahal, s’était offert un doublé. Alors qu’il connait un trou d’air, un podium à Detroit (voire deux…) lui permettrait d’enfin lancer sa saison…

Bourdais et Rahal étant propulsé par Honda, le motoriste Japonais serait d’autant plus heureux de narguer Chevrolet à domicile…

 

Joest Jonathan OUAKNINE

Photos : HONDA et CHEVROLET

Chevrolet, sponsor-titre de Detroit-Belle Isle. Copyright : GM

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