GP. DE MONACO : RAPPEL DE DEUX PLONGEONS MÉMORABLES ET DU DÉCÈS DE LORENZO BANDINI

 

F1 2018 MONACO Vue générale.

 

Alors que la Principauté de Monaco va vivre le 76ème GP de F1 de son histoire, retournons un bref instant dans le passé de ce Grand Prix comme nul autre.

Outre son cadre unique, son traditionnel rassemblement des People, la Jet-Set, ses incontournables ‘pépées’ et son imposante armada de yachts de luxe amarrés dans le Port et toutes les festivités organisées autour de cet événement incontournable, le GP. de Monaco a aussi la particularité d’être un des très rares hauts-lieux de la F1, où en plus des sapeurs-pompiers, des hommes-grenouilles, sont en effet en permanence prêts à intervenir à tout instant durant les épreuves annexes et pendant les essais, les qualifs et le GP.

 

À MONACO le GP attire toujours de ravissantes créatures. De beaux châssis !

F1-2018-MONACO- Vue-sur-le-Port.

 

En effet, le tracé Monégasque jouxtant le Port entre la nouvelle Chicane et la Piscine, un impact violent d’une voiture dans les glissières pourrait la catapulter dans le bassin du Port à certains endroits.

Dès lors, il vaut mieux prévenir que guérir !

Déjà lors du tout premier GP. de Monaco en 1950, peu après le départ, dans le Virage du Bureau de Tabac, une vague d’eau chargée d’écume provoqua une collision en chaîne.

Cinq ans plus tard, c’est le grand Champion Alberto ASCARI qui durant le GP, surpris par une flaque d’huile à la sortie du Tunnel, plongea avec sa LANCIA D50 dans les eaux du Port, avant de rejoindre la terre ferme à la nage aidé par des hommes-grenouilles !

S’il avait échappé de justesse au pire, il n’en fut pas de même quatre jours plus tard, le 29 mai 1955, lors d’une séance d’essais à Monza en vue de l’épreuve des 1.000 KM qu’il devait disputer avec Eugenio CASTELLOTI sur une FERRARI, ASCARI trouva la mort dans la courbe ‘’Vialone’’, entre temps rebaptisée ‘’ Variante Ascari’’, probablement incomplètement remis… de sa sortie de route à Monaco !

 

Paul HAWKINS-© Manfred GIET.

 

Dix ans plus tard, le 30 mai 1965, ce fut au tour du pilote Australien, Paul HAWKINS d’imiter ASCARI.

L’extraverti pilote de Melbourne, qui y disputait son deuxième GP après avoir terminé 9ème au GP précédent, à East London en Afrique du Sud, au volant de sa Lotus 33-Climax, se retrouva également et… par dix mètres de fond, dans le bassin du Port Monégasque après avoir raté son freinage à la Chicane. (Photo d’ouverture)

Après l’impact avec les bottes de paille qui l’envoyèrent dans les eaux du Port, il avait encore eu la présence d’esprit de couper le moteur avant que sa LOTUS 33-CLIMAX, ne disparaisse dans le fond, ce qui permit de pouvoir la réutiliser par la suite !

Coincé dans le cockpit de sa Lotus, il ne dut son salut qu’à l’intervention rapide des hommes-grenouilles qui le sauvèrent de la noyade.

Au GP. d’Allemagne de la même année, qui fut son dernier, ses frères d’armes de l’époque en F1, se cotisèrent pour lui offrir une bouée de sauvetage en guise de gag !

Après avoir abandonné la F1, pour se consacrer ensuite à l’Endurance et s’y établir comme pilote de très bon niveau aux volants des FORD GT 40 ou LOLA T70, celui qui hérita du surnom de Hawkeye (œil de Faucon), remporta quelques épreuves de renom comme la Targa Florio 1967 sur une Porsche d’usine aux côtés de Stommelen ou encore les 1.000 KMS de ZELTWEG et de MONZA en 1968, au volant d’une FORD GT40 de l’Écurie de John WYER.

Coup du sort ou effet du hasard, il se tua lors du RAC TOURIST TROPHY 1969 à Oulton-Park, lorsqu’il perdit le contrôle de sa LOLA T70 GT, pour s’en aller percuter un arbre, tout celà un 29 mai, comme Alberto ASCARI, qui l’avait précédé dans les eaux du port de Monaco.

 

F1-1967-MONACO-Accident-fatal-à-LORENZO-BANDINI-le-7-mai

 

On ajoutera encore qu’à Monaco, un autre illustre pilote a perdu la vie…

L’immense champion Italien Lorenzo Bandini, décédé le 10 Mai 1967 des suites de son accident survenu trois jours plus tôt lors du GP. de Monaco.

Lors du 82ème tour alors qu’il occupait la seconde place au volant de sa Ferrari, lancé à la poursuite de la Brabham du Néo-Zélandais, Denny Hulme, il perdait à la sortie de la chicane, le contrôle de sa monoplace, laquelle se retournait et prenait immédiatement feu… à proximité de bottes de paille !

Coincé dans sa Ferrari, sérieusement brulé, il était extrait de sa monoplace par le Prince Michel de Bourbon Parme et un Commissaire.

Mais trois jours plus tard il décédait à l’Hôpital Princesse Grace des suites de ses terribles brûlures.

 

 Manfred GIET

Photos : Publiracing Agency – Bernard BAKALIAN – Jeff THIRY et DR

 

F1 Glorieux Anciens