DÉCOUVERTE DES ‘LEGEND BOUCLES’ À BASTOGNE POUR BOUFFIER QUI VISE UN BON RÉSULTAT.

 

 

 

Invité vedette de cette 60ème édition des Legend Boucles, compétition qui se déroule dans la région de Bastogne au cœur des Ardennes, à quelques lieues du Grand Duché du Luxembourg, le pilote Français, le Drômois Bryan Bouffier, connait déjà bien les spéciales des épreuve Belges, pour avoir participé à plusieurs reprises aux rallyes modernes d’Ypres et du Condroz.

C’est cependant une grande première aux Boucles pour le Français de 39 ans et en provenance directe du Monte-Carlo qu’il a terminé dimanche dernier au 8ème rang pour ses débuts sur la 3ème Ford Fiesta WRC usine du Team M-Sport.

L’ancien lauréat de ce Rallye du Monte-Carlo et du Tour de Corse, pilotera ce week-end, la Ford Escort MKII BDA, la N°6 de Christophe Jacob.

Une voiture au volant de laquelle François Duval a déjà remporté l’épreuve Ardennaise.

A la veille du départ Bryan, s’est confié sur sa présence et ses espoirs  en terre Ardennaise.

 

CAP-CORSE HISTORIQUE-2017- Les-vainqueurs, BRYAN BOUFFIER et JEAN-LUC ALNET –  Photo : AutoNewsInfo

En Belgique vous n’êtes pas en terre inconnue?

« Exact. J’ai déjà eu l’occasion de goûter à plusieurs reprises à la bonne ambiance des rallyes qui s’y déroulent. Je me souviens notamment avoir terminé une année 3ème du Condroz au volant d’une Subaru Impreza Gr.N de chez BMA (le Team de Bernard Munster). Et j’ai participé six fois à Ypres avec encore une deuxième place cette année et à quelques secondes de Kevin Abbring après m’être battu avec Thierry Neuville le premier jour. Mais c’est la première fois ici aux Boucles et à Bastogne et je m’en réjouis car j’ai suivi cela de France les années précédentes et quand on voyait les vidéos, l’affluence, l’ambiance, cela donnait envie de venir. Je suis heureux de pouvoir participer enfin à cette grande fête. »

 

 

WRC-2018-MONTE-CARLO-La-FORD-de-BRYAN-BOUFFIER.

 

En une semaine, vous êtes passé de la plus moderne des Ford WRC à une des plus anciennes Escort ?

« Oui c’est deux mondes différents. Quarante ans d’écart. Cela n’a rien à voir mais les deux sont amusants. »

Avoir fini le ‘Monte-Carlo’ dimanche dernier vous donne-t-il un avantage sur vos concurrents ?

« Disons que ce n’est jamais un désavantage d’avoir roulé le week-end avant. Peut-être que je serai directement plus en confiance sur la glisse. Maintenant l’adhérence n’a rien à voir. Je passe d’une quatre roues motrices moderne avec des pneus cloutés à une propulsion de 1977 avec des pneus neige de route. Ce n’est pas vraiment le même pilotage ni le même grip. Mon expérience en propulsion est très limitée. Et en Historic aussi. J’ai juste participé à Macinnagio au Cap Corse Historic l’an dernier, épreuve que j’ai d’ailleurs remporté au volant d’une Porsche et avec Jean-Luc Alnet, mon équipier ici. »

 

CAP-CORSE-HISTORIQUE-2017-La-PORSCHE-victorieuse-de-BRYAN-BOUFFIER

 

Quel est votre objectif sur ce rallye ?

« Je vais démarrer calmement histoire de prendre l’auto en mains car mes tests se sont limités à 7 km ce jeudi sur une base peu intéressante. Après, je sais qu’au fond de moi, une fois que je mets le casque sur la tête, je vais donner le meilleur. Je n’ai regardé aucune vidéo des spéciales car ma participation s’est décidée très tard, juste la semaine avant le Monte-Carlo. J’étais donc un peu occupé…On va essayer de faire des bonnes notes et on verra. Ma seule appréhension ce sont ces pneus neige si on doit rouler sur le goudron car il me semble qu’on dépasse vite la limite. Je connais vos routes et je sais qu’il y a des asphaltes très glissants, des portions boueuses. Il ne faudra donc pas trop s’enflammer. On va y aller crescendo. Je vais partir avec un rythme pas cool mais disons de découverte, essayer de prendre mes marques. Et puis on montera en puissance. Mais le but est de signer un excellent résultat, c’est évident. »

Vous souhaitez des routes blanches ?

« Je ne sais pas. Pour l’ambiance peut-être ce serait sympa. De toute manière, on ne devra pas se prendre la tête pour le choix des pneus. Quelle que soit la météo ou la surface, ce sont des neige! Il n’y aura pas de stratégie ou de risque à prendre comme au Monte-Carlo par exemple.»

Dimanche ce sera la terre. Quelle est votre expérience sur cette surface?

« Oui je me réjouis d’autant qu’on m’a dit que ce n’était pas cassant. J’ai déjà participé à plusieurs rallyes sur terre et même si je suis catalogué comme pilote asphalte, j’adore la glisse. »

Depuis cet interview, la neige n’a cessé ce vendredi de tomber abondamment et les prévisions météo annoncent de nouvelles chutes, en ce début de week-end !

 

Gilles GAIGNAULT

Photos :
FORD- ORGANISATION et AutoNewsInfo

 

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