L’avenir en Endurance en 2018 de Thomas Laurent se confirme.
Après une première saison en Championnat du Monde d’Endurance WEC, en catégorie LMP2 en 2017, le jeune pilote Vendéen, franchit une étape de plus dans son parcours, en intégrant l’équipe Suisse du REBELLION RACING, au sein de laquelle il pilotera désormais en 2018, une LMP1.
À seulement 19 ans, Thomas Laurent va se retrouver aux côtés de quelques pilotes chevronnés et forts expérimentés, de grands noms du Sport Automobile, tels que Bruno Senna, Mathias Beche, Gustavo Menezes, Neel Jani et André Lotterer, tous Champions déjà confirmés.
Actuellement en Asie, où il dispute le Championnat d’Endurance de l’Asian Le Mans Series – il occupe actuellement la tête après la troisième manche disputée dimanche dernier à Burinam en Thaïlande et deux succès décrochés à Zhuhai et au Fuji – avec son écurie, le Jackie Chan DC, Thomas Laurent, dresse le bilan sur ses performances de la saison passée et sur cette nouvelle aventure qui l’attend en 2018.
Thomas, que retiens-tu de l’année dernière ?
« 2017 a été une année très positive. Les résultats étaient au rendez-vous mais surtout nous avons gagné lors des 24 Heures du Mans en LMP2 et obtenu le podium au classement général. Nous sommes malheureusement passés à deux doigts du titre de Champion du Monde LMP2, en raison d’un problème technique. C’est forcément décevant mais cela fait partie du sport automobile. Il faut avancer et revenir plus fort. 2017 reste une belle année, nous avons remporté la plus belle course du Championnat (Le Mans). Je n’échangerais cette victoire pour rien au monde. »
Le Rookie Test avec Toyota a ensuite été la cerise sur le gâteau ?
« Ils m’ont permis d’oublier pendant un moment la déconvenue de la veille, où nous sommes passés à côté du titre. L’expérience dans la Toyota TS050 Hybrid a été très concluante. Nous restons en contact pour l’avenir. La marche entre la LMP2 et la LMP1 est énorme mais j’ai pris beaucoup de plaisir à la piloter. L’analyse des données est différente. C’était un tout autre monde pendant les 30 tours que j’ai réalisé. Je devais prouver que je pouvais aller vite en mettant en application les nombreux débriefings que nous avons eus avec les équipes de Toyota, tour après tour. »
Tu as le sentiment d’avoir ouvert une voie en brillant très jeune en Endurance ?
« Ouvert une voie, je ne sais pas… Je suis ravi si cela peut donner envie à de jeunes pilotes de se destiner à d’autres disciplines que la Formule 1. Il faut dire que j’ai eu la chance d’être accompagné depuis mes débuts en karting par des partenaires qui m’ont toujours encouragé dans mes envies comme PASO Traiteur ou encore Synergie, plus récemment. Leur soutien m’a aidé à briller en Endurance et à progresser si vite. »
Place maintenant à la catégorie reine avec le Rebellion Racing. Là aussi, la marche va être importante ?
« À peine trois ans après mes débuts en Sport Automobile, je me retrouve en LMP1. C’est un nouveau chapitre à écrire. La voiture gagne 100cv, aura plus d’aérodynamisme et sera plus légère. J’ai hâte de découvrir la voiture et de la piloter. »
C’est la fin d’une histoire avec le Jackie Chan DC Racing ?
« David Cheng a toujours souhaité que j’accède à la LMP1. C’est grâce au Jackie Chan DC Racing que je suis en prototype aujourd’hui et que j’ai pu gravir tous les échelons de l’Endurance. Nous avons fait du très bon travail tous ensembles. J’ai appris beaucoup à leurs côtés. Sans le Team DCR, David et Ho-Pin Tung, je n’en serais certainement pas là. C’est une seconde famille pour moi. Si Jackie Chan DC Racing avait pris la direction du LMP1, nous aurions sans aucun doute poursuivi notre collaboration. David œuvre depuis plusieurs années pour attirer un constructeur Chinois en LMP1. Je suis sûr qu’il y parviendra.»
D’autres pistes sont à l’étude en parallèle du Mondial WEC ?
« Des discussions sont en cours pour que je participe à l’European Le Mans Series mais rien n’est confirmé à ce jour… »
Audrey ZACHARYUS
avec l’interview recueillie par Laurent Mercier d’Endurance-Info
Photos :
Claude MOLINIER – Thierry COULIBALY – Nicolas PALUDETTO