‘AFRICA ECO RACE’ 2018 : SERRADORI ET CECI VAINQUEURS, PODIUM DEMAIN AU LAC ROSE.

 

Salut la Mauritanie, bonjour le Sénégal, le rallye sera ce soir à St Louis, une ville exceptionnelle bâtie sur l’eau, qui est aussi une base historique de l’Aéropostale de Mermoz et Saint Ex, l’Hôtel de la Poste existe toujours, on y demande forcément la chambre de Mermoz, comme on cherche celle de Catherine Deneuve sur la baie d’Along !

 

CIAO MAURITANIA!

C’est la dernière étape sportive, le lendemain, on se regroupera sur la plage et on sorttira avant la ville pour rejoindre le Lac Rose.

La description de la journée en chiffres.

Samedi 13 janvier 2018

Etape 11 : AKJOUJT / ST LOUIS : 558 km

Départ du bivouac

Spéciale : Akjoujt / Fimlit : 219 km

Liaison : Fimlit / St Louis : 339 km

 

Ce qu’en disent les traceurs, carte à l’appui

 

 

« Comme toujours, cette ultime spéciale mauritanienne sera relativement courte pour ne pas perdre trop de temps et permettre à tous de rejoindre le bivouac de St Louis de jour et ce, malgré le passage de la digue du Fleuve Sénégal et de la frontière. L’ensemble du parcours évoluera sur une piste en sable plutôt roulante entre les dunes, avec tout de même une zone de franchissement assez sympa dans la première partie. A l’image du rallye, ce secteur chronométré comportera 30% entièrement nouveaux. Une variante qui obligera un dernier coup de navigation sur 50 km de hors-piste pour trouver une passe dans les dunes. Le tout sans l’aide du GPS. Une dernière difficulté qui devrait permettre de ménager le suspens jusqu’au bout, c’est à dire jusqu’à l’arrivée à Fimlit, installée au bord de la route de liaison pour que le plus grand nombre puisse s’arrêter pour célébrer les vainqueurs. Au Sénégal, le bivouac sera installé sur l’ancien aérodrome de Saint Louis ».

La carte générale du rallye montre en effet que cette fois, le Lac Rose est tout près, et surtout, on va revoir la mer quittée à Dakhla.

 

Le profil de la journée montre le terrain sur lequel on évolue.

 

 

Nous ferons d’abord un compte rendu sportif de la journée, en sachant donc qui gagne ce dixième Africa Race, puis nous distribuerons quelques félicitations, à des équipages ou des moments méritants.

Vroom !

MOTOS : SCRATCH POUR AGAZZI,VICTOIRE POUR CECI

LE SCRATCH POUR AGAZZI

7 h 50 on lâche Ceci, finalement déclaré vainqueur la veille. Oliveira a été flashé trop vite dans une zone à circulation lente obligatoire.

Le CP1 est à 54 km, l’étape est vraiment courte. Mais la zone est difficile, on y roule lentement, du sable (on est encore en Mauritanie !) pas généreux…

Deux pilotes devant mais dans un configuration nouvelle depuis des jours, il s’agit cette fois de Ceci et Agazzi.

On ne force pas non plus son talent et la journée de la veille a été terrifiante.

Agazzi passe le CP1 en tête, 13 secondes devant Ceci. OLiveira est à cinq minutes, il roule avec Oliveira Rui, l’autre portugais de la course.

 

CECI VAINQUEUR DE L’AFRICA RACE 208

 

La vitesse augmente un peu après le CP1, on est dans le sens du sable, dessiné par le vent, destination le CP2, au km 123.

C’est Agoshkov qui ferme la marche, parfois brillant en début de rallye, plus souvent inexistant, ce qui n’est pas grave, il roule par plaisir et le parfum de la mer monte, on roule plein ouest.

Derrière, loin derrière, le camion balai, jamais on ne dira à quel point ces hommes sont des héros, récupère les motos laissées à l‘abandon par les pilotes, en particulier celle d’Ullevalsetter.

Le camion Scania de Kovacs est aussi reparti mais en mode hyper lent, il est lui aussi toujours dans la spéciale de la veille.

Ceci coupe le premier la ligne du CP2, au KM 123, il repart vite, 110 km/h, ne pas forcer, surtout ne pas forcer… Ne pas risquer une gamelle, et il doit être obsédé d’écouter le moindre clic dans le moteur…

Agazzi est passé au CP1 avec 50 secondes de retard, voilà Ceci, futur vainqueur du rallye, seul en tête…

L’arrivée est à cent km. Derrière lui, derrière eux, c’est Jonathan Blackburn qui est troisième !

OLIVEIRA DEUXIÈME DU GÉNÉRAL

Oiliveira est à onze minutes, bizarre.

Au CP2, Agazzi est repassé en tête, 55 secondes devant Ceci. A qui l’honneur de franchir la ligne d’arrivée premier ?

Il reste 80 km à parcourir et ce sera la délivrance pour les leaders…

On roule fort, 150 km/h… Le terrain s’y prête, dernier plaisir de la piste qui déroule, on se donne encore le frisson une fois…

Oliveira perd encore du temps, ou il s’en fout, ou la moto fait des siennes… Voilà, c’est terminé devant.

Les chronos d’arrivée ne se déclenchent pas, on verra plus tard.

Les voilà d’ailleurs, Agazzi gagne cette dernière spéciale, deux minutes devant Ceci. Blackburn est trois, Oliveira arrive avec dix neuf minutes de retard, il a vraiment pris son temps si la moto n’avait pas de soucis…

Paolo ceci gagne donc le rallye Africa Race 10 éme édition, avec une heure vingt six minutes d’avance sur Luis Oliveira.

Le troisième est l’autre Portugais, Oliveira Rui.

Maintenant goudron, direction St Louis du Sénégal.

 

AUTOS: LE SCRATCH POUR GOMEZ, LA COURSE POUR SERRADORI

GUILLAUME GOMEZ L’A EU SON SCRATCH !

Une heure après le départ des premières motos, on lâche les autos, en rappelant l’exploit absolu de Dominique Laure la veille, engagé sur un MD Optimus sure son premier rallye raid, il a gagné l’étape la plus difficile du rallye…

Serradori, qui a pratiquement une heure d’avance au général sur Vasilyev, part ensuite. Puis, ce sera Gomez et la mini de Vasilyev, quatre minutes derrière donc, qu’il reprendra évidemment, gagner l’ultime spéciale serait se faire un beau cadeau…

La première partie de la spéciale est rapide, Dominique Laure reste encore un peu, quelques minutes, en tête de la course…

Et le premier camion qui part, le Daf de Van de Laar, n’est pas l’habituel Iveco de Gerard de Rooy qui a perdu beaucoup e temps la veille en s’enlisant.

Tous trois, Serradori, Vasilyev, Van de Laar, passent Laure, dans ce sable difficile, le jeune pilote de rallye raid n’est pas à l’aise, c’est même pour cela que la veille, il a piloté prudemment, évitant les pièges des dunes…

Vassilyev s’est offert un dernier plantage !

Décidément… Gomez passe le CP1 en premier, Serradori le suit à 25 secondes et c’est Dominique Laure qui est troisième temps…

SEARRADORI-LURQUIN, SUPERBES VAINQUEURS

Serradori qui s’offre quelques pointes à pleine charge, entre 160 et 200 km/h, derniers plaisirs…  Pas e changement au CP2, Laure ne quitte pas le héros Seradorri… Et oui, ça sent le bonheur tout ça…

D’autant plus que Guillaume Gomez, sur le MD Optimus, va réaliser le rêve dont il parle depuis le Maroc, faire un scratch.

Il termine vainqueur de cette étape devant Serradori et Thomasse, et les vainqueurs au général sont donc Serradori-Lurquin, devant Vasilyev-Zilstov et le buggy MD Optimus de Thomasse et Larroque.

Le meilleur camion est l’équipage De Rooy-Rodewald-Torrellardona, quatrième au général

 

DE ROOY PREMIER CAMION

Résultats et classements sur www.africarace.com/fr/course/2018/home

COUPS DE CHAPEAU

UN DÉCOR DE FOLIE POUR UNE COURSE DE FOLIE

Ce ne sont pas forcément des stars, mais ce sont des gens qui aiment l’Afrique, et Autonewsinfo voulait leur adresser un salut fraternel.

Et le premier salut va évidemment à l’Afrique, tellement belle, hélas pas totalement libre même si les choses vont dans le bon sens.

 

Chapeau les hommes du désert, au Maroc, en Mauritanie, au Sénégal, pour leur amitié, leur accueil.

EN CHAIR ET EN OS

 

ET EN ACTION

Chapeau immédiat à Dominique Laure et Christophe Crespo d’avoir gagné l’étape la plus dure du rallye, alors qu’ils faisaient leur premier rallye raid à bord d’un MD Optimus, bravo au préparateur MD pour ses véhicules !

Braco à ceux qui aiment jouer dans le sable…

 

Ils nous ont offert des images belles à craquer, même si pour eux à ce moment précis ce n’est pas forcément la joie, ils n’hésitent pas car ils aiment ça…

 

 

Bravo au courage des équipages, certaines autos n’ont pas de dispositif de gonflage et dégonflage automatique des pneus, il faut don se cogner à à la main, en pleine chaleur, le casque sur la tête pour ne pas l’oublier, et plusieurs fois par jour.

 

Car un pneu sur gonflé ne passe pas dans le sable, un pneu sous gonflé éclate dans les pierres.

 

 

Bravo aux mécanos ici ceux de Serradori, qui ont bossé la nuit et roulé le jour vers les bivouacs.

 

ET PAS DE PARE BRISE !

Bravo aux SSV, qui marchent l’enfer dans le sable mou, mais jamais vraiment confort, qui plus est pas de pare brise donc on se mange toute la poussière.

Enorme coup de chapeau à Tomas Tomecek qui rêvait de faire un rallye raid tout seul au volant de son camion Tatra, il a bien du se planter, crever, se tromper dans la nav, et pourtant il est à St Louis, neuvième au général et deuxième camion, là nous sommes en pâmoison…

 

Merci aux pilotes d’hélicos, qui ont transporté le directeur de course, les médecins, les TV, les photographes, c’est très dur sur les horaires car on vole à la limite de la nuit, eux aussi aiment ça. Dans l’aviation, on dit qu’il n’y a pas de bons pilotes, seulement de vieux pilotes, ils sont bien partis pour vivre longtemps !

 

 

Enfin bravo à l’organisation, ici René Metge pensif devant son hélico, qui croit depuis dix ans dur comme fer à ce rallye qui ressuscite le défunt Paris Dakar et qui a réussi son pari, une fois de plus.

 

 

Et clin d’oeil à Jean Louis Schlesser qui en plus se tape le relais des transmissions en avion!

 

 

INTERVIEWS

Mathieu SERRADORI : « Il y aura sûrement encore plus d’émotions demain au Lac Rose. On a
vécu une quinzaine magnifique grâce à une grande équipe sans qui nous n’y serions jamais
arrivés. Il y a trois ans je ne pensais pas que nous pourrions atteindre un tel niveau surtout
face à de grands concurrents comme Vasilyev. »

Pascal THOMASSE : « On est venus pour jouer la gagne, finir sur le podium est un très bon
résultat. Je ne fais pas de prévisions pour l’année prochaine, je suis trop jeune ! »

Guillaume GOMEZ : « C’était encore une belle spéciale aujourd’hui, presque parfaite pour
nous, ça fait du bien de finir sur une bonne touche avec un bon chrono. On a vécu trois jours
maudits au début, c’est dommage, on a tout de suite perdu toute chance de se battre pour
le classement mais depuis la Mauritanie on enchaîne les podiums, ça prouve qu’on avait une
belle place à aller chercher. Je tiens à féliciter Mathieu Serradori qui a ouvert régulièrement
sans traces et qui gagne avec la manière. »

Paolo CECI : « Je suis très content d’avoir gagné cette année, c’était un rêve. C’était vraiment
dur cette année mais je m’en suis bien sorti en navigation. Je fais une course presque
parfaite et je tiens à remercier ma femme Sarah qui m’a beaucoup aidé et soutenu, et bien
sûr toute mon équipe. J’ai eu beaucoup de pression dès le départ à Monaco, c’était une
course extraordinaire surtout en Mauritanie. »

Simone AGAZZI : « Je suis très satisfait de remporter l’étape aujourd’hui et surtout très
content pour Paolo. C’était une très belle course pour l’Italie. Je me souviendrai toute ma vie
du sable mauritanien avec ses dunes si difficiles à conquérir. »

Jean Louis BERNARDELLI

Photos :
Alain ROSSIGNOL et Jorge CUNHA/Captain nowhere

 

 

 

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