À Estoril lors de la Finale du Championnat VdeV Endurance Series, rencontre il y a quelques jours avec Jacques Nicolet, l’entrepreneur Français qui a relancé avec succès la Firme Ligier, après nous avoir préalablement reçu pour faire le point dans son bureau du Quartier du Parc Monceau, à Paris.
Alors Jacques, il est l’heure de dresser le bilan de la Saison 2017 !
« Il est très positif. Aux Etats Unis après avoir gagné en 2016, les plus grandes épreuves en endurance, les 24h de Daytona et les 12h de Sebring, cette année nous avons à nouveau obtenu d’excellents résultats, triomphant à nouveau en IMSA, remportant les trois dernières épreuves, l’une avec la Ligier et les deux autres avec la Onroak Nissan. »
C’est capital de s’imposer sur le continent Américain ?
« Gagner là-bas outre Atlantique, oui absolument, c’ est très important pour l’image. Nos projets vont se poursuivent avec Nissan pour 2018 et nous avons d’autres perspectives en IMSA pour 2019. »
Et ici en Europe ?
« En Europe, nous finissons second en ELMS en LMP2 et premier en LMP3. Malheureusement nous n’avons pas roulé en Mondial WEC car aucune de nos équipes n’a pu réunir les 4 millions d’€ nécessaires en LMP2. »
Justement comment vois-tu l’avenir du WEC ?
« Comme l’aurait dit l’ami Guy Ligier, le Mondial se trouve dans une période de transition. Il va falloir voir ce que donne le changement de calendrier avec la super saison qui propose deux fois le Mans. Je ne dis pas que cela ne me fait pas peur, mais cela peut être positif que le Championnat du monde se finisse au Mans. Mais l va falloir aussi revoir l’attribution des points et les rééquilibrer car le Mans attribue le double de points et déséquilibre donc forcément un peu le résultat final du Championnat ».
Comment vois-tu l’arrivée des jeunes pilotes en Endurance ?
« Le niveau de compétitivité a énormément évolué et remonté au fil des ans avec la présence et la venue de plein de jeunes pilotes au détriment des Gentlemen drivers fortunés mais bien moins rapides. D’ailleurs bientôt on va payer les jeunes qui jusqu’à lors apportaient une partie du financement. Le business modèle est en train de changer, d’ailleurs les meilleures équipes en WEC disposent de leurs propres partenaires. »
Sais-tu combien de Ligier LMP2 et LMP3 ont roulées en 2017 ?
« Oui, on a comptabilisé la présence en piste de 150 de nos voitures qui ont roulés cette saison en ELMS, en VdeV, en IMSA aux USA, en Afrique du Sud et en Asian Series. »
Comment vois-tu la Saison 2018 ?
« Le but, l’année prochaine est que toutes nos autos roulent peu importe le Championnat, cela me ferait naturellement plaisir que nous soyons en WEC mais tant pis si ce n’est pas possible. »
Te souviens-tu de ton accord avec Guy Ligier pour relancer la Marque, en 2013 ?
« Oui, je me souviens que l’objectif était alors de fabriquer 14 voitures, et Guy m’avait dit à l’époque que c’était très ambitieux ! Quatre ans après, nous en sommes pourtant à 150 Ligier fabriquées.».
Toi et Guy vous aviez beaucoup de points communs ?
« Effectivement, avec Guy nous avions la même passion de la course et en relançant Ligier je souhaitais partager et faire revivre les belles heures et la belle histoire de l’aventure en compétition en F1 et au Mans de la marque Ligier.
Je ne suis pas un homme d’affaires, je suis un homme d’entreprise ».
Voilà, Jacques Nicolet nous a dressé un bref résumé avec la pudeur qui est sienne, des Performances de sa Société Onroak, la Maison Mère qui conçoit les Ligier de Course.
Gilles GAIGNAULT
Photos :
Bernard BAKALIAN-ROLEX-Thierry COULIBALY-Nicolas PALUDETTO