JOHANN ZARCO, L’ÉTOILE FILANTE DEVENUE SOLEIL…

 

 

ZARCO MONTRE À MARQUEZ QU’IL N’EST PAS LE SEUL À ÊTRE UN ACROBATE !

 

Notre pilote Français le plus titré en GP, Johann Zarco (sacré Champion du monde en Moto2 en 2015 et 2016) a fait une saison 2017 énorme, voire étonnante, même si l’on connaît son incroyable talent depuis belle lurette.

Il a terminé en beauté, seul à garder ses nerfs – avec Dani Pedrosa, qui est en MotoGP depuis 2006! – dans une finale 2017 à Valence tout bonnement hallucinante.

À trois dixièmes de sa première victoire en MotoGP et dès sa première année, le tout sur une moto Yamaha satellite, celle de l’écurie Tech3!

 

LE PODIUM DE VALENCE

 

Le talent? On le voit dès 2004 en mini moto, où il fait déjà équipe avec son mentor et ami Laurent Fellon.

En 2007? il remporte  la Rookie Cup, véritable planche de saut vers le GP, il est d’ailleurs le seul Français à l’avoir remporté… Ensuite, premières armes dans le championnat Moto3, le plus coté au monde, en Espagne.

En fin d’année, il se fait remarquer en Championnat d’Italie, Aprilia lui confie donc une moto l’année suivante, en Mondial…

 

PREMIÈRE VICTOIRE AU JAPON EN 2011

 

2009 est donc sa première année en GP, il termine vingtième, onzième en 2010, Vice-Champion du Monde en 2011, derrière un pilote espagnol, Nico Terol, qui fera encore parler un peu de lui en Moto2 avant de disparaître des radars de la compétition mondiale.

Zarco monte en Moto2, la catégorie étouffoir, en 2012.

Il est vrai que ses débuts y sont difficiles mais je l’ai dit, cette cylindrée bâtarde sans marques qui n’est qu’une course de cadres ne permet guère de faire de gros coups sauf à être surdoué.

Il l’est surdoué, mais c’est aussi une cylindrée où il faut être analyste patient.

En 2015, consécration, enfin, avec un premier titre mondial.

Et la célébrité arrive avec le fameux Salto arrière en cas de victoire.

 

LE SALTO DE VICTOIRE

 

En principe, quand on a eu ce titre on se barre vite fait en MotoGP mais, à l’exemple de Lorenzo d’ailleurs, Johann et son ami Laurent, ne trouvant pas de moto intéressante en MotoGP, préfèrent attendre un an de plus et demeurer  en Moto2.

Et Johann va réaliser l’infaisable, doubler son titre en 2016, ce qui lui permet d’entrer dans le grand monde par la grande porte.

C’est d’abord Suzuki qui s’intéresse officiellement à lui mais au moins un an auparavant, Hervé Poncharal, dont le team était complet, m’avait dit texto « Je serais un vrai c… si je ne pensais pas à Johann Zarco »…

Suzuki va loin, un pré contrat est signé avec Johann, puis Carlo Pernat, Éditorialiste touche à tout en Italie, parvient à prouver au Team Suzuki (dirigé… par des Italiens) que son poulain Andrea Iannone, qui vient de se faire lourder par Ducati, est plus intéressant que le pilote Français.

 

TECH3, LA FAMILLE EN OR

 

Le destin a été grand ce jour-là!

Car du coup, Johann entre chez Tech3, un Team Français qui fait courir les MotoGP de Yamaha en satellite.

Et en 2017, Suzuki va faire une année quasi moribonde, la preuve, en 2018, ce team reprendra son statut de nouvel arrivant en MotoGP, faute de résultats ! (Iannone treizième avec 70 points, Rins seizième avec 59 points).

De son côté Johann commence sa première saison 2017 en MotoGP par mener le premier GP en tête, au Qatar, avant de tomber…

Il ose tout, y compris se faire peur, voire se faire mal.

 

EN BAGARRE AVEC SES HEROS !

 

Mais il a chopé le virus, mener un GP est difficile car on n’a aucun point de repère sur les autres, mais c’est une sensation plus forte que n’importe quelle drogue au monde !

Son année 2017 est phénoménale, avec deux pole positions, avec deux fois la deuxième place à l’arrivée, au GP de France et à Valence  ce dimanche 12 novembre .

Il est aussi en première ligne en Australie et en Malaisie, les voyages lointains visiblement lui réussissent!

Il termine l’année sixième au Classement général, loin devant Lorenzo qui, comme lui, a changé de moto…

Et à Valence, il y avait un endroit où Pedrosa pouvait le dépasser au début du dernier tour, Johann a été en tête 25 tours sur 30, le métier et la moto d’usine ont pris le dessus mais de très peu…

 

LE RÊVE LE PLUS FOU…

 

Bref, Johann est devant toutes les motos satellites, devant une Factory Ducati, les Factory Suzuki, KTM, Aprilia, on ne pouvait ni rêver ni faire mieux…

Ce succès est du à la formidable équipe Tech3 d’Hervé Poncharal, avec un gros clin d’œil à Guy Coulon, régleur de génie.

Bref, année phénoménale pour cette étoile que j’appelle filante parce qu’au début on cherche un peu pour la voir et tout à coup, elle apparaît, tout le monde fait un grand ÔÔÔH et c’est inoubliable.

Puis au fil des ans, l’étoile Zarco a cessé d’être filante, elle est collée au firmament des stars des GP et brille chaque année un peu plus…

Comme un soleil qui pointe sous l’horizon.

 

JOHANN ET GUY COULON

 

Voilà, reste comme objectif l’an prochain de décrocher la première victoire, de se voir proposer un jour une moto Factory et de devenir le premier Champion du Monde Français des cylindrées 500/MotoGP.

Ok, je vais un peu vite, mais un tel prodige, ça donne de furieuses envies, surtout dans un pays pas du tout spécialisé dans la vitesse! La France est un paquet de fois Championne du Monde en Trial, en Enduro, en Cross, en endurance aussi mais en Vitesse les victoires, avant Zarco, se comptaient sur les doigts des mains.

Il va falloir ajouter des mains…

Pour les titres en vitesse, deux mains suffisent encore mais là encore, on ne demande qu’à en ajouter…

Jean Louis BERNARDELLI

Photos :
MotoGP

 

 

 

 

Moto MotoGP Personnalités Sport