F3 ET GP3 VONT FUSIONNER EN 2019

 

 

Le conseil mondial de la FIA a été l’occasion d’annoncer le calendrier 2017-2018 de la Formula e. L’autre grosse annonce du jour, c’est la fusion GP3-F3 au sein d’une série commune.

En 2019, la F3 disposera d’un nouveau châssis et d’un moteur unique de 350ch (un compromis entre les 400ch d’une GP3 et les 240ch d’une F3.) Comme dans le GP3 actuel, les courses auront lieu en prologue de la F1, avec une dizaine de rendez-vous par an. Le plateau sera limité à huit équipes de trois voitures chacune.

Avec le remplacement du GP2 par la F2, le GP3 semblait condamné. Le nouveau châssis est un demi-succès. Il faut dire que les épreuves sont souvent ennuyeuses. Les commissaires de piste sont prompt à sanctionner les « comportements dangereux » et les « sorties des limites de la piste ». D’où une pluie de punitions, des pilotes qui n’osent plus se doubler et des courses scellées dès le premier virage…
Une F3 monotype, ça ne changera pas grand chose. Le flop du châssis ArtLine ou du moteur Oreca-Renault montrent qu’il n’y a déjà aujourd’hui plus beaucoup de place pour la diversité. Par contre, ce qui est plus triste, c’est que comme le GP3, la F3 va se retrouver avec un recoin du paddock F1 et faute de maitriser son calendrier, il y aura des trous d’un mois, voire deux, entre deux épreuves. De plus, quel avenir pour Pau ou Macao, si la F1 se garde l’exclusivité de la F3 ? Déjà, les Masters de Zandvoort ont disparu face à l’intransigeance de la FIA.

Lors du conseil, la Fédération a évoqué des séries « nationales ». Sur le modèle du British F3, elles courraient avec des F4 gonflées. De quoi servir de courroie de transmission entre les championnats nationaux de F4 et la F3. L’idée est bonne, mais cela fait quelques années qu’elle est sur la table et jusqu’ici, la British F3 n’a pas fait tâche d’huile.

Bref, de quoi être plutôt pessimiste.

Joest Jonathan OUAKNINE
Photos : F3 et GP3

Copyright : GP3

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