Cette nouvelle idée que Schlesser et Metge veulent appliquer à l’occasion du dixième anniversaire du Rallye Raid Africa Race, de Monaco à Dakar, a une genèse prodigieuse.
On pourrait l’appeler double sprint marathon…
La genèse c’est d’abord la Baja 1000, qui se court dans la péninsule de Basse Californie, au Mexique, dite Baja California, en auto et à moto, à deux équipiers ou tout seul (c’est alors un iron man) sur 1.600 km de pistes de sable, de lacs salés, de rocaille.
C’est la plus belle course au monde par son cadre, par l’incroyable résistance des pilotes, par son concept, un sprint semi-désertique de 1.000 miles (1 mile terrestre = 1.609 mètres).
En Europe, le concept de Baja a été repris, sur des distances plus courtes, au Mexique on fait mille miles parce que la presqu’île de Baja California fait mille miles, on part d’Ensenada au nord, on arrive à La Paz, au sud, mais trouver où que ce soit dans le vieux monde un endroit qui fasse 1600 bornes désertiques en ligne droite, impossible.
Les Baja européennes se font donc en boucle.
Ce sera aussi le cas de la Baja 500 de l’Africa Race.
Thierry Sabine a lui lancé, dans ses Paris Dakar, le concept d’étape marathon, qui a donné lieu à de très grandes légendes de cette course.
Mais à l’époque, on pouvait faire 1.000 km en ligne droite en Afrique, aujourd’hui on sait hélas que ce continent est explosé par les guerres religieuses camouflant souvent des conflits ethniques, le seul coin désert encore totalement sûr est le tracé de l’Africa Race, Maroc-Mauritanie.
Quand même, le Ténéré, ça restera un morceau de notre coeur…
Comme depuis plusieurs éditions l’Africa Race s’est mis aux courses en étoile autour d’un point central, c’est donc le schéma choisi pour la Baja 500.
A priori cela se fera en Mauritanie, les deux concepteurs cherchent aussi un parcours dans le sud marocain.
On roulera cette Baja 500 en deux fois deux boucles sprint de 250 miles, soit 400 km, au retour autos et motos sont mises en parc fermé, pas touche, mais tout le monde se retrouve au bivouac, on garde donc à la fois l’esprit sprint et celui de la convivialité, ADN de l’Africa Race.
Assez bien vu, le lendemain, on reprend les machines, si on les répare on perd du temps de course, on se refait un nouveau sprint de 400 km et on revient au bivouac où enfin, comme d’hab’, les assistances bosseront la nuit pour donner à leurs pilotes des véhicules neufs le matin au départ..
Il est clair que ce type d’étape peut totalement modifier la donne, les équipages, les pilotes moto peuvent »mécaniquer’ sur la piste, tous seuls, mais pas au bivouac entre les deux boucles sprint.
Ensuite on repartira vers Dakar et le Lac Rose, symbole absolu du rallye raid et de l’aventure qui est allée au bout, avec un minimum de liaison et un max de spéciales, sous cet angle, l’Africa Race est toujours le rallye-raid le plus compétitif au monde.
Les inscriptions sont toujours ouvertes pour ceux qui recherchent le frisson de l’aventure…
Infos : www.theracetodakar.com
T. 06 40 62 86 03
Jean Louis BERNARDELLI
Photos ;
Alain ROSSIGNOL-JORGE CUNHA-DESERT RUN-SCORE