MOTOGP 2017 EN ALLEMAGNE VENDREDI : DOVIZIOSO, LUTHI, MIR. ROSSI EN MODE « DISASTRO »

 

 

DOVIZIOSO FLINGUE SUR LE SEC ET ASSURE SOUS LA FLOTTE

 

La météo est merdique dans ce fond du bout du monde qu’est le Sachsenring en ex Allemagne de l’Est, pratiquement à la frontière tchèque.

Et violente, on est en climat continental.

Ce sont les Moto3 qui attaquent le matin à la fraîche, très fraîche, la piste est à moins de 15 degrés !

Il ya du vent, des nuages épais comme un Burger géant, noirs comme le charbon, mais c’est sec.

Le nouvel asphalte est satisfaisant, il n’a jamais été testé car les riverains adorent le GP qui leur rapporte un max, 200 000 spectateurs sont attendus, mais ils ont refusé que Michelin fasse des tests.

Là à peine cent personnes sur le circuit et du bruit, NEIN !

 

LE CIRCUIT DU SACHSENRING ET SES RIVERAINS

 

Du coup les essais de toutes les cylindrées ont été allongés de dix minutes.

Le matin, Jorge Martin, c’est habituel, fait le meilleur temps, à peine une seconde au dessus du record du tour, oui, il ya du grip !

L’après midi, le malheureux fait un high side au virage 1, drapeau rouge, les médecins interviennent en bord de piste, il a la cheville brisée.

 

JOAN MIR

 

L’après midi, gros coup de bol, nuages qui jouent au « Kriegspiel », les Moto3 roulent sur le sec et c’est le leader au général du mondial, Joan Mir, qui fait le meilleur temps.

Le garçon est bien parti pour le titre 2017, l’an prochain il roulera en Moto2 dans le team VDS avec Marquez Junior, Morbidelli passant en MotoGP, Rabat out.

L’Allemagne sauve l’honneur avec Philipp Oettl, quatrième temps et première KTM.

Jules Danilo est dix neuf, discret le garçon…

 

Résultats Combinés vendredi GP Allemagne Moto3

http://resources.motogp.com/files/results/2017/GER/Moto3/FP2/CombinedPracticeTimes.pdf?v1_418c45ee

MOTOGP : LE COUP D’ETAT DE DOVIZIOSO

 

Grosse baston en MotoGP le matin, comme tout le monde on teste le nouvel asphalte, qui accroche et ce sont à priori les pneus durs qui seront choisis pour le GP, si l’on est sur le sec.

En pneus durs, indiscutablement c’est Marquez qui roule le mieux, mais on n’oublie pas qu’en MotoGP ces séances libres sont qualificatives et en fin de session, Dovizioso et Vinales passent des pneus tendres et font les deux meilleurs temps.

 

BAGARRE MARQUEZ/DOVIZIOSO SUR LE SEC

 

Zarco a la bonne idée de finir sept, car il va pleuvoir des hallebardes l’après midi et les meilleurs temps ne seront bien entendu pas améliorés.

L’après midi donc, il pleut fort après les Moto3, les MotoGP démarrent en pneus pluie, et on espère que ça va sécher avant la fin, la pluie a cessé.

Mais plus tard, c’est une sorte de pluie tropicale qui va tomber, climat continental, toujours…

 

PETRUCCI SOUS UNE PLUIE BATTANTE

 

On tourne huit secondes au dessus du matin, ça n’aura donc aucune incidence sur la qualif, en revanche si la pole de samedi ou le GP se déroulent sous la flotte, ces essais là sont importants.

Cette séance sous la flotte est décrochée par Barbera, 63 millièmes devant Marquez, trois dixièmes devant Pedrosa et Petrucci égaux au millième près !

 

ROSSI,LE DESASTRE

 

Donc intérêt ces essais sur piste inondée, car samedi est prévu très pluvieux, mais pour ceux qui ont raté leur matinée, Rossi, Lorenzo, Folger, c’est grave car ils vont se retrouver en Q1 !

On a vu aussi que la pluie ce n’est vraiment pas le truc de Vinales, vingtième de cette séance à deux secondes de Barbera et Marquez.

En fin de papier, voir l’interview de Rossi qui parle de son avenir, quelles sont les conditions qui feront qu’il restera ou pas…

 

Résultats Combinés vendredi GP Allemagne MotoGP

http://resources.motogp.com/files/results/2017/GER/MotoGP/FP2/CombinedPracticeTimes.pdf?v1_14fa586d

MOTO2 : LUTHI « HELVETIC KILLER »…

 

 

Ici encore des résultats étonnants.

Le Matin c’est Oliveira qui tape un chrono infernal, à trois dixièmes du record du tour.

On le sent venir le garçon, d’abord il est excellent pilote, mais surtout son cadre KTM est redoutable. Et il est souvent avec les mecs qui se battent devant, et là il est evant point barre.

Derrière, Morbidelli et Nakagami, Marquez junior et Luthi se sont un peu ratés.

L’après midi miracle, on commence sur une piste en train de sécher, on finit sou un soleil radieux !

Donc plus on avance dans la session, plus on envoie…

Le duel Luthi/Morbidelli est commun pratiquement à chaque GP, comme Marquez est tombé il n’est pas dans le coup. Au final, Luthi reste devant, on rappelle que ce pauvre Thomas, c’est un magnifique guerrier, n’a toujours pas gagné, il le mérite et il peut le faire.

Cela dit, il ya quinze pilotes sur une seconde, ça va bastonner sec, surtout que les Moto2 et les Moto3 n’ont pas testé la piste mouillée et que la météo de samedi est à priori épouvantable !

Dimanche, elle est juste mitigée, mais ça change tout le temps, brutal le coin…

Résultats Combinés vendredi GP Allemagne Moto2

http://resources.motogp.com/files/results/2017/GER/Moto2/FP2/CombinedPracticeTimes.pdf?v1_bf717312

 

ROSSI : COMMENT IL VOIT L’AVENIR

 

 

Chose promise chose due, voici un joli brin de discussion avec Rossi…

Entretien réalisé sur place au Sachsenring.

Nous avons discuté après le podium la semaine dernière au sujet de cette saison incroyable et de son caractère imprévisible. Le Championnat est très serré. Selon toi, pourquoi est-ce le cas cette année ? 

Pour tout un tas de raisons, je pense. Tout d’abord, les motos. Les performances des machines sont similaires. Certaines sont particulièrement rapides sur certains tracés et connaissent plus de difficultés sur d’autres. Week-end après week-end, la donne change du tout au tout. Nous savons que le niveau des pilotes est très élevé et beaucoup sont en pleine forme cette année. Il y a (eu) beaucoup de surprises avec un bon nombre de pilotes que nous n’attendions pas aux avant-postes, tous capables de gagner. Cela révèle un excellent niveau. Pour ceux qui suivent, je pense que c’est incroyable ; pour nous, c’est difficile !

À l’entame d’un week-end, il est parfois difficile d’avoir une idée sur ceux qui seront plus forts. Est-ce cela a changé ta manière d’aborder un Grand Prix ? 

Oui. Selon moi, la grande différence réside dans le fait qu’habituellement, après sept ou huit courses, vous commencez à comprendre vos rivaux, votre principal adversaire. Vous essayez alors de rouler à votre meilleur niveau tout en l’évaluant. Tout change chaque week-end et tous les pilotes du Championnat sont bons. Vous devez donc donner votre maximum. 

Après huit courses, nous avons déjà assisté à cinq vainqueurs différents. Le système de points introduit en 1993 est très serré. Quelle sera la clé pour décrocher le titre cette année ? 

La situation change beaucoup et a encore changé en comparaison à la saison dernière… surtout depuis Barcelone l’an dernier. Nous avions déjà eu neuf vainqueurs différents, c’était incroyable. Cette année, nous en avons cinq en huit courses. Je pense que la clé est de gagner lorsque cela est possible, quand la moto et les pneus fonctionnent très bien. En même temps, il faut essayer de ne pas commettre d’erreurs durant les week-ends difficiles. 

Nous devons être francs avec toi… nous savons que ton contrat prendra fin en 2018, mais nous sentons que tu n’iras nulle part ailleurs. Comment pourrais-tu prendre ta retraite en étant aussi compétitif ? Tu es encore l’un des protagonistes du Championnat ! 

Quand j’ai signé ce contrat, j’ai pensé que c’était peut-être le dernier, mais je n’en étais pas certain. Cela dépend de beaucoup de choses. Je déciderai en début de saison prochaine, mais si je suis encore compétitif et capable de gagner, je veux continuer.

Valentino, une dernière question. Après 21 ans dans cette discipline, tu es la figure emblématique du MotoGP™. Nous pouvons donc penser que ce n’est pas uniquement la passion qui te garde ici. Tu acceptes toutes les entrevues et tu parles à tous les fans avec toujours autant d’enthousiasme et d’énergie. Comment y parviens-tu ? Un week-end comme Assen peut-il aider ? 

Oui, bien sûr. Quand vous décrochez de bons résultats, tout est plus simple, mais la passion de courir à moto et de faire partie de ce sport à un si haut niveau est excellent. Parfois, vous en oubliez l’effort que cela représente, les voyages, les déplacements, les heures aux aéroports et tout le reste, car une c’est une excellente passion. 

La conclusion est toujours la même.

Rossi n’aime que deux choses, la baston et la gagne. C’est pour cela qu’il est le champion le plus connu au monde (avec Agostini peut-être).

S’il ne peut plus être dans la baston et la gagne, il fera autre chose.

Dommage, même si je sais que ce ne sera pas tout de suite, il me manque déjà…

Jean Louis BERNARDELLI

Photos : MotoGP

 

 

 

 

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