Préservée au fil des siècles, ville d’art pour la gastronomie et l’histoire, Dijon est unanimement considérée comme l’une des plus belles cités historiques de France.
La capitale de la Bourgogne surnommée « ville aux cent clochers » par François 1er, a été façonnée par un passé très riche.
Qui dit passé, peut aussi laisser envisager « passé automobile » et ce même si la ville n’a pas abrité de constructeur automobile!
Tout proche, le circuit automobile de Dijon situé à Prenois, a été et est encore, l’un des plus beaux circuits accueillant pas moins d’une dizaine d’épreuves majeures annuellement.
De fait, Dijon Congrexpo et l’Automobile Club de Bourgogne, enfantèrent en 2016, le 1 Salon Dijon AUTO MOTO RETRO.
Pour une première édition, ce Salon connut un réel succès populaire, car ce fut un véritable coup de maître avec pas moins de 18.000 visiteurs!
Mais venons-en à cette deuxième édition. Parcourons maintenant les allées du second AUTO MOTO RETRO DIJON.
En une année, l’offre s’est enrichie pour le plus grand bonheur des visiteurs venus et accourus en plus grand nombre encore que lors de la première édition!
Rendons ici hommage sans tarder au travail accompli par François CONTET, Bruno ILIEN, Pierre-Yves du FOU et Jean BATTAULT.
En seulement deux éditions, leur salon fait désormais partie des évènements incontournables dans un secteur où la concurrence est âpre : Bravo à eux!
Saluons les expositions aussi diverses qu’intéressantes … et même inédites pour certaines.
-Panhard et Levassor
-Voitures d’Avant-Guerre
-Ferrari, 70 ans d’une marque mythique
-Paris Dakar et les motos de compétition
-Véhicules de la Gendarmerie
-Exposition de véhicules militaires
-Voitures du Chanoine Kir
-Voitures de Rallye du groupe B
Le plein SVP (reconstitution magnifique d’une station TOTAL des années 60)
-Hommage à Maurice Trintignant
-Exposition des Abarth du Château de Savigny les Beaune
-Le 9ème art s’expose aussi au Salon
-Exposition de Microcars
-Les Solex à GG. C’est le nom de l’entreprise créée par Gregory Gerber à Genlis en Côte d’Or
-Les 60 ans de la Fiat 500
-Les motos d’enduro des années 70 et 80
Le secret d’un Salon qui plait aux visiteurs ?
Du …Proust!
Chacun doit y trouver sa madeleine. Autant les expositions Ferrari, Groupe B, microcars, Paris Dakar étaient agréables sans être inédites, autant il convient de saluer avec enthousiasme, l’exposition ‘Panhard’ qui réunissait près d’une vingtaine de très beaux exemplaires des productions de la marque.
Remarquons notamment le très original engin agricole motorisé Panhard pour travailler dans les vignes.
Puisque l’on parle de vignes bravo à Michel et Christophe Pont du Château Musée de Savigny les Beaune.
Le truculent châtelain-pilote- vigneron-propriétaire de musée (97 avions de chasse, 500 autos et motos, beaucoup d’Abarth) présentait aux spectateurs deux Abarth, un cockpit de Mirage 3C, une MV Agusta, une Vincent, une Clément et une moto électrique US des 70’s.
Ceci sans compter ses multiples et innombrables anecdotes liées à un vécu hors norme ainsi qu’une dégustation de… blanc maison, si vous aviez le bonheur d’échanger avec lui.
Félicitations donc au ‘régional de l’étape’ son Musée fera l’objet d’ un article dans les semaines à venir.
Autre personnalité venue en voisin, Jean Paul Humbert , « l’homme qui murmure à l’oreille des Matra ».
Talentueux mécanicien, chef d’entreprise à la base d’EPAF (Entretien-Patrimoine-Automobile-Français). Il présentait une René Bonnet tubulaire type Le Mans 62 (17 construites) une jet René Bonnet série 64, une Matra 650 Tour de France continuation (autorisation donnée par Arnaud Lagardère d’en construire cinq « neuves » à l’identique)
Et aussi et surtout celui longtemps surnommé… l’arlésienne, car jamais apparu en compétition en 1981, le fameux moteur 1500 biturbo qui aurait dû être monté sur la Ligier mais n’a jamais été payé par le donneur d’ordre, donc jamais monté.
Du beau, du très, très beau.
Un peu plus loin dans la même allée, rendons hommage au travail titanesque accompli par Michel Bernard:
Une station-service TOTAL des années 60 reconstituée à l’identique dans les moindres détails : pompes, enseignes, enseigne lumineuse, gonfleur, seau, uniformes de pompistes, bidons d’ huile et même tous les cadeaux qu’offrait le pétrolier dans les années 60- 70 pour faire en sorte que les têtes blondes convainquent les parents de s’arrêter dans le réseau.
Bravo!
Cette reconstitution a généré un nombre inouï de photos du public, la nostalgie se porte bien….
Autre article de fond dans les prochaines semaines sur le Musée de la Pompe à essence qu’il a ouvert dans la banlieue Lyonnaise à Villeurbanne.
Enfin, autre stand d’exception : au 1er étage, la Squadra Regolarita présentait une bonne trentaine de motos d’ enduro des années 70-80, en état soit concours, soit neuf :
Incroyable!
Ancilotti, BPS, Fantic, Honda XR, Jawa ISDT, Maïco, Monark, SWM, Yamaha.
Ces motos ont été tellement martyrisées en Enduro qu’il était incroyable de les découvrir en aussi bel état!
Bravo et merci à Eric Bazin et aux membres du Club. Là aussi cela mérite un retour via un article de fond…
Un beau salon avec du souffle, du contenu … Après ce succès les organisateurs doivent déjà être en train de travailler sur l’édition 2018. Ils ont démontré qu’ils avaient le savoir-faire, la culture et le niveau d’exigence qui permettent les grandes réussites.
Vivement 2018
écouter dans les allées, le très nombreux public a vraiment aimé et apprécié et le Salon a fermé ses portes dimanche soir, après avoir enregistré une affluence de plus de 20.000 visiteurs, soit une progression de plus de 5,5%…par rapport à 2016!
De quoi ravir et réjouir ses dynamiques promoteurs
PATRICK HORNSTEIN
Photos : Patrick HORNSTEIN et HELEINA Photographe