MOTOGP 2017 : QATAR, UNE PREMIÈRE, ÇA S’ARROSE !

 

 

NON,PAS ÇA!

 

Et oui, les prévisions météo du GP du Qatar qui commence ce jeudi à 16 heures «french time» vont de l’inquiétant au désastreux…

En tous cas sur vendredi et samedi.

On a vu lors des récents essais des Moto2 et Moto3, la semaine dernière que ces cylindrées n’ont pas de pneus pluie, elles ont donc raté un paquet de séances.

Comment peut-il pleuvoir en plein désert ?

On n’est pas en plein désert justement, la mer est là, et le climat maritime donne un air humide qui arrive sur le sable tout près et quand tout ça entre en conflit, c’est très violent.

Ceux qui ont vu un oued en plein sud Marocain devenir un furieux ‘tsunami’ dévastateur en dix minutes, savent effectivement qu’en effet, c’est totalement inimaginable…

Alors, tout le monde espère que le soir du GP, puisqu’ici on roule de nuit, à cause de la chaleur et parce que le Qatar voulait un GP pas comme les autres,  ce sera sec.

 

DUR A IMAGINER DE NUIT…

 

Mais…

En 2009, le MotoGP avait été couru… le lundi ! Les 125 à l’époque avaient fait quatre tours, les 250 avaient roulé à la place du MotoGP, sur 13 tours, et ce  pour que les TV en direct aient de quoi remplir les écrans.

Dorna aurait semble t’il la solution, puisque les températures de la journée ne sont pas très élevées, 28 au plus fort moment, pourquoi pas rouler le GP de jour, sachant que les phénomènes désastreux arrivent plutôt le soir et la nuit.

Bonne idée, pour une fois, je dis du bien de cette maison, qui suppose que les TV puissent être élastiques dans leur programmation et que le manufacturier Dunlop claque une petite fortune pour amener des pneus… pluie!

Pour le MotoGP, l’autre manufacturier Michelin amène bien, lui, des pneus pluie, mais les pilotes et la sécurité décideront si l’on peut rouler sous la flotte de nuit (c’est évidemment non, et pas du fait des pneus, mais de l’aveuglement dans les visières pour ceux qui ne sont pas premiers…).

Bref, rouler le jour ferait de ce GP une course comme les autres de l’année, on les verra plus tôt que prévu c’est tout.

 

CARÉNAGES MAGIQUES

YAMAHA, LE CARÉNAGE AÉRODYNAMIQUE LE PLUS PERFORMANT

 

L’autre découverte/redécouverte, est donc l’apparition des carénages qui remplacent les ailerons aérodynamiques interdits cette année.

Yamaha a attaqué le premier, avec un carénage qui recouvre ces ailerons, avantage car en plus c’est réglable, en fonction du circuit, du grip, de la météo…

Et ça marche du tonnerre, il suffit de regarder les temps de Vinales et Rossi aux récents essais officiels…

Suzuki a la même démarche, avec cependant un petit tunnel en haut de fourche, qui fonctionne différemment.

 

SUZUKI, DES AILERONS COUVERTS ET UN PETIT TUNNEL

 

Quand dans un conduit, l’entrée d’air est plus large que la sortie, il se produit une dépression qui peut être soit être utilisée en portance (sur un avion) soit en anti-portance pour coller la moto au sol.

Chez Honda, Ducati et Aprilia, c’est ce système qui est actuellement utilisé.

Marquez doit même une de ses cinq chutes durant les essais à Losail au Qatar, à ce carénage, qui écrasait tellement l’avant qu’au freinage, la fourche est partie en butée et… le pilote à quatre pattes !

 

LE TUNNEL HONDA

 

Aprilia a fait un tunnel qui est en haut de fourche, ceci parce que ces appendices sont très protubérants et donc interdits au niveau du carénage.

 

LE TUNNEL APRILIA

 

En haut, à la hauteur du guidon, normal que ça prenne de la place, ne serait ce que pour englober les poignées gauche et droite.

Ducati est le dessin le plus radical dans ce concept, avec un truc énorme sur l’avant et en haut de fourche, qui ressemble à un requin marteau et que Dovizioso a trouvé bien.

 

LE REQUIN MARTEAU DE DUCATI

 

Problème, forcément ces tunnels ont une traînée aérodynamique, terme d’aviation pour signifier que la moto va moins vite en ligne droite et à l’accélération, or Losail est justement un circuit où la puissance légendaire des Italiennes, est un gros avantage, ce carénage sera-t-il utilisé en GP, on verra ça dans les quatre jours qui viennent.

Alors, «wet or dry» ? Course sur le mouillé ou sur le sec ?

«The answer my friend, is blowin’ in the wind» (merci Bob Dylan).

Jean Louis BERNARDELLI

Photos :
MotoGP

 

 

 

 

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