MOTOGP 2017 : SEPANG AVANT SEPANG,TOUJOURS UN CIRCUIT DE M… MAIS QUAND MÊME DES SURPRISES.

TROIS JOURS EN PNEUS PLUIE, POUR RIEN EN FAIT

 

La photo ci-dessus, empruntée à nos confrères de GP One, montre tout le drame que viennent de vivre les pilotes d’essai de steams à Sepang.

Sepang commence lundi, dans deux jours, avec les pilotes titulaires du MotoGP,  ce sont les premiers essais officiels de l’année 2017.

Mais depuis mercredi, le circuit était ouvert aux pilotes d’essai des usines, pour commencer à trier dans le milliard d’options proposé par les ingés.

Inutile de dire que cette double séance d’essais coûte une fortune aux teams car il faut tout apporter, tout le matos, les mécanos, les pilotes et leurs essayeurs,  pour Ducati on ajoute une petite poignée de dollars pour faire rouler Stoner durant deux jours, tout le monde rêve de trouver le carénage qui va remplacer les ailerons interdits cette saison, bref boulot colossal et budgets affolants.

 

Et pourtant…

LORENZO VENU ASSISTER AUX ESSAIS DE SES PILOTES D’ESSAI

 

Chez Ducati, les choses avaient commencé genre plutôt sympa, chose rarissime, un pilote titulaire, Jorge Lorenzo, est même venu voir bosser ses pilotes d’essai, le boss Gigi  dall’Igna a en effet reconnu que Jorge est un pilote pas fait comme les autres, pas impossible qu’il n’ait pas non plus voulu laisser la vedette à Stoner mais bon ça c’est pour les mauvaises langues.

Gigi est en revanche furieux sur un autre point, le fait que les deux premiers jours ils aient pu tester une heure en tout et pour tout, le troisième a été du même tonneau.

Pourquoi ?

Parce que le circuit, pourtant refait, recrache l’eau par le bas et donc ne sèche jamais, bref les essais ont été faits en pneus pluie ce qui ne sert rigoureusement à rien.

En plus, le troisième jour, il a plu en début d’après midi et Stoner dit lui-même que dans ces conditions le circuit est carrément impraticable.

 

ON A MÊME FAIT DES VIRAGES EN DEVERS NÉGATIF POUR DRAINER, RIEN À FAIRE…

 

Explications de l’architecte et patron de l‘entreprise Dromo, Yarno Zafelli, qui a refait la surface du circuit : « Dans les études avant les travaux, nous nous sommes basés sur les données météo des dix dernières années, on doit toujours raisonner en fonction des limites extrêmes que l’on peut rencontrer. Avec donc des températures de la piste toujours entre 40 et 60 degrés, avec un taux d’humidité de 50 à 100%. En octobre, au moment du GP 2016, la température de piste n’a jamais dépassé 35 degrés ce qui n’est pas suffisant pour que l’eau s’évapore. Sous l’asphalte, il y a une base d’agrégat, avec des espaces vides où l’eau s’agglomère. Or cette couche là n’a pas été posée par Dromo. Il est clair que le futur de ce circuit repose sur une refonte complète de l’asphalte et de son soubassement. » 

Voilà, faut juste tout recasser et tout refaire mais lundi, rebelote, à moins d’un miracle…

Conclusion de Stoner et Gigi dall’Igna, on est venu pour rien.

Je déteste Sepang depuis la mort de Simoncelli et divers autres motifs, mais là, entendre des gens très sérieux et très compétents, dans une ambiance plutôt sympa au début, tout ça pour finir en eau de boudin, c’est nul, ce circuit est nul.

Sur ce circuit nul et mouillé, on a quand même vu des choses étonnantes durant ces trois jours.

 

GUINTOLI TESTE LA SUZUKI YOSHIMURA

 

Sylvain Guintoli par exemple, testant une Suzuki Yoshimura, on espère évidemment voir notre champion du monde rouler avec ce team prestigieux à Suzuka.

Des trucs sur la Ducati de Michele Pirro, annonciateurs des efforts de la marque pour remplacer les ailerons interdits.

Des protubérances à l’avant, qui sont un peu comme des ailerons mais très arrondis…

 

LES AILERONS ARRONDIS EN PROTUBÉRANCE SUR LA DUCATI

 

Et un système d’évacuation forcée de l’air à l’arrière qui rappelle que Ferrari et Ducati, qui sont dans le même coin de l’Italie, ont des relations très serrées, on sait qu’en aérodynamique les mecs de la F1 sont les meilleurs au monde avec ceux qui dessinent les avions de chasse, et il n’est pas impossible que pour trouver des systèmes aéronautiques équivalents aux ailerons, chez Ducati on ait un peu écouté les conseils des potes de Maranello…

 

L’ARRIERE DE LA MOTO FAIT UN PEU PENSER À LA F1.

 

On a su aussi que Ducati a déposé un brevet de sortie d’échappement à géométrie variable, ça fonctionne comme un réacteur à l’envers, en particulier ceux des avions à décollage vertical, les VTOL, le réacteur pousse vers le haut au décollage, puis remonte pour faire avancer l’appareil et se met à plat en position de vol.

Là c’est le contraire, si le pot d’échappement se baisse vers le bas, il empêchera la moto de décoller de l’avant, bref on déleste l’arrière pour charger l’avant.

Gigi dall ‘Igna a affirmé que ce brevet n’est pas destiné à la compétition.

 

YAMAHA RESSORT LES AILERONS POUR COMPARER AVEC LA SOLUTION 2017

 

Bon chez Yamaha, ils ont ressorti les ailerons pour pouvoir comparer avec leurs trouvailles à eux, c’est un peu n’importe quoi, même si on sait que la saison redémarre dans deux jours, ça peut manquer de sel…

Une heure de test réel sur trois jours, qui dit mieux ?

 

Jean Louis BERNARDELLI

Photos :
Teams

 

 

 

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