‘AFRICA RACE’ 2017 JOUR 3 AU MAROC : SAME PLAYERS SHOOT AGAIN… SELLA, VASILYEV, KARGINOV.

 

Et oui, à la fin de la journée, ce seront encore les mêmes à passer la banderole devant les autres, l’Israélien Sella et le Russe Vassiliev, mais le classement évolue derrière.

Pour l’instant, ces deux pilotes sont intouchables.

C’est une très longue journée, mais souvent rapide qui attend les concurrents, avec encore une fois départ depuis le bivouac, le fantasme absolu que Metge offre à ses concurrents quand ailleurs, il faut tous les jours rouler entre e 100 et 500 bornes pour arriver en début de Spéciale… Spéciale plus de 400 km, il ya déjà de gros écarts entre les premiers (entre ceux là et les autres on parle déjà en heures, du vrai rallye raid en somme, pas du truc qui se gagne avec 10 secondes d’avance par jour)…

La journée en statistiques.

MERCREDI 4 JANVIER 2017
TAGOUNITE / ASSA

Etape : 525 km
Départ du bivouac

Secteur Sélectif TAGOUNITE / ICHT : 433 km

Liaison ICHT / ASSA : 92 km

RENÉ METGE

 

René Metge qui décrit ainsi la journée.

« Comme souvent sur l’AFRICA ECO RACE, le départ de spéciale aura lieu depuis le bivouac. La piste sera bonne et sablonneuse jusqu’à un magnifique canyon qui débouchera sur de grandes plaines souvent rocailleuses qui seront traversées pour arriver à l’Erg de Chegaga. Une partie 100% sable plutôt costaud empruntée sur 25 km où il faudra veiller aux pressions des pneumatiques sous peine de perdre beaucoup de temps. A la sortie des dunes, les concurrents retrouveront le Lac Iriki qui n’est définitivement plus un autodrome. Ensuite, la navigation sera facile jusqu’à la fin de l’étape puisque les véhicules évolueront sur une grande piste bordée de cairns, histoire de bien marquer la trace qui évolue le long de la frontière algérienne. Un tracé le long de postes militaires plutôt usant pour les pilotes du fait des incessants changements de rythme imposés par la configuration irrégulière du terrain. Les mécaniques et les hommes devraient donc être bien éprouvés à l’arrivée à Icht. Mais il restera encore 92 km de liaison pour rejoindre le bivouac d’Assa. »

 

L’Erg Chegaga et le lac asséché d’Iriki sont des musts de cet endroit (lac pas toujours asséché, les plantes aquatiques restent en place, formidables repères verts sur le jaune infiniment beau du sable, l’eau est tout près sous les pieds…

Le profil du jour

La carte du jour

La carte générale d’avancée du Rallye vers Dakar

 

 

La photo prise en reco.

 

Il fait très froid, un degré, mais cela montera à 20 degrés dans la journée, soleil absolu et vent nul, encore un jour génial.

 

MOTOS : SELLA DEVIENT UNE STAR, CECI SAUVE LES  MEUBLES

SELLA ET CECI ENCORE UN ET DEUX AU GÉNÉRAL !

 

 

Norbert Dubois n’est pas au départ, une chute la veille, il est touché à la colonne vertébrale, le rallye est fini.

L’Italien Ceci est parti le premier, devant Sella, Gabari le Marocain, et Martin le slovaque.

Ullevalseter est derrière, décidément ça ne commence pas comme son année, cela dit en début de spéciale il envoie quand même du 126 km/h…

Comme ça, de bon matin, soleil dans le dos, idéal.

Sella passe vite en tête, on a vu hier en photo que Ceci le suivait de façon tellement constante que si Sella se gourait il prenait sa trace, la photo de Jorge Cunha les montrait… se croisant !

Avec la photo du camion Kamaz de Karginov jouant à saute dunes avec le buggy de Serradori, ce sont les deux images de la veille, que nous repasserons évidemment dans un cahier photo spécial le jour de repos…

Dans les étendues de sable de Chegaga et du lac Iriki, on met du gaz, quand le sable est porteur ici et c’est souvent le cas, c’est un vrai bonheur.

On est en début de journée, tout le monde a la niaque, grosse baston…

Le Russe Agoshkov est venu se mêler au groupe de tête.

Dans les dunes de l’Erg Chegaga, la vitesse diminue, d’abord pour les premiers il n’ya pas de traces, et les dunes sont parfois costauds à escalader.

René Metge m’avait dit avant le départ que pour les 4X4, qui n’ont pas de réglage de gonflage/dégonflage automatique, il faut dégonfler absolument, mais les pilotes n’aiment pas ça, un gros caillou et c’est la crevaison….

Du coup ils se plantent et perdent parfois des heures, on le verra plus tard.

On se plante aussi à moto, ce qui est le cas du Russe Agoshkov.

Puis, alors que Sella envoie à plus de 100 km/h sur le Lac Iriki, Ceci se plante, en tous cas il s’arrête et perd donc son précieux lièvre, qui va cependant lui laisser des traces dans le sable  visibles comme du braille comme me le disait finement un de mes navigateurs il ya quelques années…

Du coup Ullevalseter remonte Ceci, Sella est seul devant sans gros problème de nav, il n’est pas à priori menacé.

Ils sont tous deux à cinq minutes du jeune Gev, au PC No 1, mais Ulle est parti six minutes derrière Sella, il est donc virtuellement devant, même s’il est derrière, il faut piger la logique du truc, puisque les pilotes partent de deux minutes en deux minutes.

C’est comme le rugby finalement, la balle doit reculer pour avancer, une fois que t’as pigé, c’est sublime…

On est tout le temps au dessus des 100 km/h, ça ne sent pas le moisi dans le coin…

C’est incroyable d’ailleurs, mais ils vont plus vite par la piste que les assistances sur la route, à trente km au nord !

 

LE QUAD DE MAKSIMOV TIENT LE RYTHME !

 

Au CP2, Ullevalsetter tape le carton avec 11 minutes de retard sur Sella.

Le leader passe dans le sud de Tata, pour ceux qui connaissent le coin, il déboule à 152 km/h, c’est bien ce que je disais, pas l’intention de passer la nuit là le garçon…

On s’arrête le temps réglementaire pour le carburant, excellente chose, on se souvient qu’à la grande époque, les motos étaient des citernes sur deux roues, aujourd’hui elles ont un aspect normal avec des réservoirs juste un peu plus gros mais ce ne sont plus des éléphants à piloter.

Personne n’y gagne du temps, l’arrête est forfaitaire et identique pour tous.

Ullevalseter en est reparti seul derrière Sella, il envoie du 160 km/h, mais il est toujours second, même si les réflexes (et l’envie !) reviennent peut-être.

Cela dit, la veille, il s’est pris une grosse gaufre, moto un peu chiffon, c’est vrai que ça calme…

Ceci a perdu 45 minutes lors de son arrêt au début des sables, son nom va peut-être disparaître de la liste des tous premiers motards au général.

Enfin, logiquement, le désert n’a rien de logique, il n’est pas fait comme nous le désert, beaucoup plus serein assis là depuis des milliers d’années.

Au CP3, Sella passe avec 13 minutes d’avance sur Ullevalseter, on verra bien ce que vaut le jeune Israélien dans les grandes dunes de Mauritanie, mais dans les difficultés de nav, jusqu’à présent il s’est bien démerdé.

Et ce passage de témoin de la star vieillissante à la jeune étoile montante est peut-être symbolique, on est au troisième jour, rien de bien définitif, mais en ce moment l’histoire a un petit goût… d’histoire !

C’est marrant, il en fait des erreurs.

 

SELLA MANGE AUSSI PARFOIS DU SABLE

 

On l’a montré hier passant cul par-dessus tête dans l’herbe à chameaux, on vous le remontre, il a des trajectoires peu classiques dans le sable, et comme les autres le suivent, les photographes au sol ont un mal fou à le dénicher, à anticiper son point de passage, mais il ne rate pas les CP, retombe toujours sur ses cale pieds, le talent parle à 18 ans…

Quand à son suiveur forcé, Ceci, il a réussi à revenir sept, il sauve bien les meubles, mais la première place au général sera quand même perdue quand les leaders vont passer l’arrivée, Sella est à 40 km de la banderole et roule à 135 km/h, il va pouvoir déjeuner à l’arrivée !

Il commet une petite erreur de nav mais ce mec a une façon exceptionnelle de s’en sortir !

On  est à 20 km de l’arrivée !

Que Sella passe en premier, il va me semble t’il évidemment prendre la première place au général, derrière, il ya encore trois motos et Vasilyev….

L’attente commence, les classements ne seront définitifs qu’à l’arrivée du dernier concurrent, mais on saura avant qui sont les rois de  la  tétine !

 

CECI EST REVENU DU DIABLE VAUVERT

 

Les classements en bas de papier sont évolutifs, vous pouvez les consulter de temps en temps pour voir si untel ou untel est arrivé.

Dès qu’Ullevalseter est arrivé, 20 minutes après lui, les deux premiers pilotes prennent la route, il ya 90 bornes pour aller au bivouac d’Assa.

Belle journée…

Loin, très loin derrière, Julie Vanneken en bave comme une romaine mais elle avance, courageuse la jeune fille qui est loin de fermer la marche des motos et des autos…

Quand je disais que la logique du désert n’est pas la même que la nôtre.

Ceci, le pilote italien suiveur, sait aussi remonter, il est quatre au scratch  et… deux au Général !

Son Africa Twin Honda fait merveille, mais clairement il sait aussi envoyer du lourd !

 

 

AUTOS/CAMIONS : VASILYEV ATOMISE/ KARGINOV PULVÉRISE

VASILYEV INTOUCHABLE

 

Je l’ai dit hier, moteur cassé, notre petite chérie Elisabete Jacinto et son beau Man ne sont pas au départ, dommage…

9 h 10 local time, Vasilyev et sa Mini, qui ont tout raflé depuis le début de la course, sont partis les premiers.

Avec, dans un premier temps les traces des motos dans le sable pour le guider, puis René Metge l’a dit, une piste balisée par des cairns, des tas de pierres verticaux, il est probable que s’il n’a pas oublié de dégonfler, ou s’il  le fait à l’attaque des dunes, l’équipage ne va pas mettre des années à faire les quatre cent bornes de spéciale…

En tous cas il n’amuse pas le terrain, il envoie à 162 km/h dès le départ…

 

KARGINOV SE BAT AVEC LES AUTOS QUI SONT TOUT DEVANT,HALLUCINANT !

 

Derrière lui, le camion Kamaz de Karginov s’arsouille avec le buggy de Thomasse, à l’attaque du sable de l’Erg, ça risque d’être terrifiant…

Une supposition d’ailleurs, comme chaque année ce ne sont pas les mêmes pilotes russes qui sont au volant des deux camions engagés par Kamaz, l’Afrique est elle un terrain d’apprentissage ou une gratification ?

C’est vrai que l’on s’y amuse plus que… du côté de l’Amérique du Sud !

En tous cas c’est incroyable mais le Kamaz a réussi à lâcher Thomasse et à rattraper la Mini de Vasilyev !

 

LE BUGGY MD DE THOMASSE

 

Un camion en tête de la course autos….

Déjà vu à la grande époque Sabine, époque Gérard de Roy avec ses DAF, mais c’est quand même rare…

À l’attaque des sables, Vasilyev réussit à prendre un peu de marge, jouer à saute mouton sur des vagues de sable de 20 ou 30 mètres avec un camion, ce doit être assez usant…

Puis il lâche franchement le Kamaz, le laissant ferrailler avec Magnaldi et Thomasse.

 

SIREYJOL FAIT UNE BELLE JOURNÉE

 

Dans l’ordre au CP1, il y avait Vasilyev, Thomasse (à deux minutes),  Sireyjol 19 secondes derrière Thomasse, Magnaldi  encore une minute trente derrière.

 

THIERRY MAGNALDI ET SON BUGGY 2WD

 

Autrement dit, c’est serré, mais au scratch, c’est-à-dire en position réelle, Vassiliev est largement devant.

Derrière, comme prévu, festival de plantages, cet erg Chegaga est superbe mais il faut adorer les dunes, et se faire apprivoiser par elles, pas le contraire…

Devant, pas de plantage, Vasilyev mène comme au premier jour, il n’y a plus que six motos devant lui, puis Magnaldi est à deux minutes, Sireyjol 40 secondes derrière Thierry, Thomasse et le camion Kamaz de Karginov passent le CP 3 quasiment ensemble.

Vers l’arrivée, Vasilyev a encore passé des motos, il n’y en a plus que trois devant lui.

Et bien entendu, il est le premier de la catégorie autos/camions à passer la banderole.

 

ASSISTANCE COLOSSALE POUR LA MINI

 

Belle auto, moyens colossaux, voir ci-dessous la photo de son assistance au travail, super bon pilote, navigateur qui est probablement l’un des meilleurs au monde (avec les Français Mathieu Baumel et Michel Périn), voilà une auto qui est bien partie pour faire des ravages, cela dit, le Lac Rose est encore assez loin…

Derrière lui, Magnaldi et le Kamaz de Karginov sont encore à la bagarre au couteau…

Magnaldi qui n’aura perdu que trois minutes, assez bien vu, le camion de Karginov arrive juste devant le buggy MD de Thomasse.

Les buggies relèvent la tête derrière la Mini, mais pas assez….

 

Jean Louis BERNARDELLI

Photos :
Desert Runner, Alain ROSSIGNOL et Jorge CUNHA

 

RÉSULTATS ET CLASSEMENT GÉNÉRAL JOUR TROIS

http://www.africarace-live.com/fr/cla-etp3.html

 

 

 

 

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